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Installée derrière le stade, sur les hauteurs du campus 1, la chaufferie du campus 1 sera bientôt alimentée par la biomasse.

Conversion de la chaufferie à la biomasse et rénovation du réseau de chaleur au campus 1

Grâce au plan France Relance, l’université de Caen Normandie poursuit la rénovation du réseau de chaleur. Ce projet innovant porte une forte valeur écologique. Il permettra d’abandonner le gaz au profit d’une chaufferie biomasse et d’un réseau de chaleur pérenne pour les prochaines décennies.

Objectifs généraux de l’opération

L’université œuvre à la transformation de la chaufferie gaz du campus 1 en chaufferie biomasse. Par la même occasion, elle procède à la rénovation complète du réseau de chaleur. Pour cela, un marché global de performance vient d’être attribué ainsi que deux marchés connexes.

Le principal objectif est d’arrêter la production de chaleur par consommation d’énergie fossile. Il s’agit également de garantir la maîtrise et l’indépendance énergétique de l’université sur le campus 1. Ce campus historique compte 36 bâtiments soit 135.000m² à chauffer (45% du patrimoine bâti).

Cette opération, financée par le plan de relance à hauteur de 8,77 M€ va permettre de :

  • Réduire les coûts énergétiques et permettre des valorisations potentielles.
  • Transformer la chaufferie (conversion à la biomasse) et son réseau de chaleur existant avec l’ensemble des sous-stations.
  • Intégrer une gestion technique centralisée (GTC) pour le pilotage de la future installation.
  • Démontrer l’exemplarité de la démarche environnementale envers la communauté universitaire mais aussi plus largement au plan territorial et national.
  • Valoriser les certificats d’énergies (CEE) de l’opération.
  • Afficher une étiquette EnR (énergie renouvelable) UNICAEN à plus de 90%.
  • Maîtriser les rejets « carbone » conformément à la politique développement durable de l’université et participer plus activement à la transition écologique.

La mise en route de la chaufferie biomasse est prévue pour octobre 2023.

Le marché global de performance a été attribué au groupement DALKIA Nord-Ouest, Agence Schneider architectes et urbanistes, Groupe Ramery Zanello (GO) et la société Stéréograph (BIM).

Le marché de mise en place de la GTC a été attribué à la société BAPI et celui de la mise en place de la GMAO BIM-GEM à la société LF INGENIERIE.

Objectifs techniques

  • Construction d’une nouvelle chaufferie apte à fonctionner pour les 30 prochaines années (nouvelle génération de chaudière) complètement intégrée à l’environnement du campus classé « Monument Historique ».
  • Refonte complète de l’environnement immédiat de la chaufferie (en cœur de campus) avec amélioration de la vie étudiante (allée piétonne, abri vélos, voie douce vélos, traitement paysager, bornes de recharges véhicules en proximité de la chaufferie, etc..).
  • Rénovation complète pour les 30 prochaines années du réseau de chaleur enterré en renforçant principalement son isolation thermique.
  • Changement de plus de 100 automates, actionneurs, sondes de régulation de chauffage permettant l’intégration d’un pilotage par GTC (gestion technique centralisée).
  • Mise en place d’une GMAO BIM (gestion de la maintenance assistée par ordinateur). Cela permet de gérer, maintenir et programmer les installations techniques. L’utilisation de la maquette numérique comme support (BIM GEM) permet de prévoir les coûts de maintenance et de GER.
  • Rénovation des 17 sous-stations de chauffage situées dans les bâtiments et optimisant ainsi la distribution du chauffage pour les 30 prochaines années.

Des solutions innovantes au service de la transition écologique

Cette opération s’intègre pleinement dans la démarche BIM de l’établissement. Initiée en 2015 par l’université de Caen Normandie, cette méthode permet de gérer l’exploitation maintenance de son patrimoine.

Le groupement mènera la conception et la réalisation des ouvrages en BIM niveau 2. L’exploitation maintenance continuera dans cette démarche avec l’utilisation de la maquette numérique comme support technique de pilotage des installations.

En complément, il est prévu d’intégrer à la maquette numérique la modélisation de son réseau de chaleur enterré (2km). Il dessert ainsi tous les bâtiments du campus et les 17 sous-stations de chauffage présentes dans les locaux. L’ensemble des automates de régulation vont être remplacés pour permettre un pilotage total des installations via la GTC et la solution BIM GEM mise en place.

En termes d’économie d’énergie, ces innovations doivent permettre de :

  • Atteindre un taux de couverture EnR&R (énergies renouvelables et de récupération) de 74% en phase 1. Puis de 92% lorsque le réseau de chaleur sera revu.
  • Atteindre la première année une réduction des émissions de GES de 3 103 tonnes éq-CO2.
  • Maîtriser un contenu en carbone de l’énergie distribuée de 22 g/kWh, contre 293 g/kWh actuellement avec le gaz, soit une réduction d’un facteur 13.
  • Mettre en place une solution innovante autorisant à la fois la récupération de la chaleur latente des fumées (l’une des premières en France) et la captation de polluants non ciblés grâce au lavage des fumées (deux options mises en place dans l’appel d’offre et retenues en phase d’attribution).

Retrouvez les projets soutenus par France Relance dans notre rubrique Axes stratégiques & grands projets.