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Chauffage des campus : faire le choix d’une énergie plus durable et moins carbonée

Sur les campus universitaires, le chauffage des locaux constitue le principal poste de consommation d’énergie et c’est aussi celui qui émet le plus de gaz à effet de serre (GES).

Pour s’inscrire dans une démarche de consommation d’énergie durable et réduire significativement ses rejets de GES, l’université travaille à un projet ambitieux pour compléter ses chaufferies au gaz par des installations à biomasse, diversifier ses approvisionnements énergétiques et diminuer ses émissions de GES. Ainsi, à Lisieux, le site de l’antenne de l’IUT Grand Ouest Normandie est déjà raccordé au réseau de chaleur de la ville alimenté par une chaudière au bois tandis qu’à Caen, le Pôle des Formations et de Recherche en Santé (campus PFRS) dispose de sa propre chaufferie mixte, bois et gaz. Cependant, les autres campus sont encore principalement chauffés au gaz.

Vers une chaufferie biomasse sur le campus 1

Le campus 1 de Caen est le plus gourmand en chauffage car il accueille plus de 40% des étudiants et concentre un peu moins de 40% des surfaces bâties de l’université. Campus historique, classé monument historique depuis 2012, il compte plusieurs bâtiments vieillissants construits dans les années 1950, lorsque l’efficacité thermique était loin d’être une priorité. C’est pourquoi, parallèlement aux grands travaux de réhabilitation entrepris depuis plusieurs années (par exemple sur l’actuel bâtiment B), l’université travaille au remplacement de sa chaufferie au gaz par une chaufferie biomasse, plus propre et plus économe, qui permettra de réduire de 50% les émissions de GES (- 25% à l’échelle de l’ensemble les sites universitaires). Ce niveau de réduction correspond à l’objectif fixé par la loi à l’horizon 2040, mais l’université espère l’atteindre dès 2025. L’installation contribuera aussi à valoriser la filière bois de Normandie puisque l’ensemble du combustible sera fourni par des producteurs de la région. En prenant en compte le volume des GES captés par les 23 hectares de pelouses arborées du campus, l’objectif à long terme est de faire de ce campus de 12 000 étudiants l’un des plus éco-responsables à l’échelle nationale.

Vers un raccordement au réseau de chaleur de Caen-la-mer pour le campus 2

Situé au nord de Caen, le campus 2 accueille près de 6 000 étudiants ce qui en fait, par son importance, le deuxième campus de l’université. À terme, il pourra bénéficier des travaux d’extension du réseau de chaleur de Caen-la-Mer à faible contenu carbone puisqu’il sera alimenté par l’usine d’incinération des ordures ménagères et par une chaufferie biomasse à venir. Un travail de partenariat a d’ores et déjà été entrepris avec la Communauté Urbaine pour préparer les modalités et la mise en œuvre de ce raccordement qui pourrait intervenir à l’horizon 2025. Il permettra une réduction de l’ordre de 55% des émissions de GES engendrées par l’activité des bâtiments du campus.

Et après ?

D’autres projets du même type sont à l’étude pour transformer les autres sites de l’université de Caen Normandie. Des réflexions avec Saint-Lô Agglo sont en cours pour transformer le site de Saint-Lô qui constitue actuellement près de 4% du patrimoine universitaire et accueille un peu plus de 1% des effectifs étudiants de l’université. Au total, l’université accueille un peu moins de 30 000 étudiants dans 280 000m² répartis dans les trois départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne.