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Retour sur Marioupol. L’espoir n’est pas perdu

L’université accueillait le jeudi 16 mars l’une des rares projections en France du film « Marioupol. L’espoir n’est pas perdu » de Max Lytvynov. Une occasion de faire le point sur la situation en Ukraine un an après le début de la guerre avec des enseignants-chercheurs.

La première diffusion dans une université

Stéphane Dalmat, présentant le film de Max Lytvynov

La projection, inédite à Caen, était également la première faite au sein d’un établissement d’enseignement supérieur. Pour Stéphane Dalmat, co-coordinateur de la diffusion du film en France, l’intérêt d’une présentation au sein d’une université est de « toucher des jeunes, qui ne se seraient pas forcément déplacés dans les cinémas pour ce film ».

Le réalisateur, Max Lytvynov, « souhaitait présenter ce film gratuitement à l’échelle mondiale » d’après Stéphane Dalmat, avec comme perspective d’en faire une œuvre facilement accessible et de favoriser les échanges avec les spectateurs. Projeter le film dans une université permettait donc « d’avoir un débat plus éclairé, plus académique, plus précis d’un point de vue historique » explique Stéphane Dalmat, pour qui l’enseignement supérieur est « une piste qui vient d’être ouverte, tout le monde y trouvant son intérêt ».

« Un film artistique »

L’œuvre de Max Lytvynov retrace l’évolution de la situation à Marioupol, du premier jour de l’invasion jusqu’à la prise et la quasi-destruction de la ville par l’armée russe. Un « film artistique » précise Stéphane Dalmat, « Max Lytvynov ayant intégré un tableau qui, au fil du documentaire, évolue en termes de colorimétrie, au fur et à mesure de l’évolution de la dramaturgie de la narration et de l’avancée du siège de Marioupol. »

Le long-métrage fait « le parallèle entre les témoignages des personnes ayant vécu des scènes horribles, les images du conflit, et le tableau de la ville de Marioupol évoluant progressivement, transformant le documentaire par le prisme de l’art. »

Tableau extrait du film Marioupol. L’espoir n’est pas perdu
Tableau extrait du film Marioupol. L’espoir n’est pas perdu
Tableau extrait du film Marioupol. L’espoir n’est pas perdu

Apporter un éclairage après un an de guerre

Cette soirée, proposée par le Service universitaire de l’action culturelle · SUAC à l’initiative de Grégory Combalbert, maître de conférences en histoire médiévale à l’université, avait pour objectif de dresser un bilan de la situation en Ukraine suite à l’invasion d’une partie du territoire par la Russie. En présence de Boris Czerny, professeur des universités, membre de l’Institut universitaire de France et spécialiste du monde russe et de l’Europe de l’Est, un éclairage sur l’évolution de conflit et les perspectives à moyen et long terme a pu être apporté auprès d’une centaine de spectateurs.

Les échanges ont également permis d’avoir un éclairage plus précis sur le siège de la ville de Marioupol, en présence de l’équipe française en charge de la distribution du documentaire. Des réfugiés ukrainiens, dont Oleksandr Borzenko, enseignant-chercheur accueilli à l’université dans le cadre du programme PAUSE, ont aussi pu apporter leurs souvenirs sur le début du conflit en Ukraine et leur vision en tant que civils ayant dû fuir le pays.

À l’issue de la projection et des échanges, les participants ont été invités à partager un temps convivial autour d’une exposition graphique d’étudiants de l’ESAM sur la guerre en Ukraine.

Grégory Combalbert, à l’origine de l’évènement
Boris Czerny
Exposition sur la guerre en Ukraine