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Premier bilan carbone complet pour l’université

L’université de Caen Normandie a réalisé son premier bilan carbone complet, c’est-à-dire comprenant tous les postes d’émission de GES (gaz à effet de serre) identifiés par l’ADEME. Basés sur les données de l’année 2022, les résultats ont été publiés sur la plateforme Bilan GES, comme cinq autres universités. Ce document permet d’avoir des éléments de référence afin de mesurer l’impact des politiques qui seront menées et l’évolution de l’empreinte carbone de l’université dans les années à venir.

Quelles émissions sont comptabilisées ?

L’université a fait le choix de réaliser le bilan le plus complet possible. Cela concerne donc tous les postes d’émission de GES qui peuvent être regroupés selon trois périmètres :

  • Les émissions directes provenant des installations de l’université : combustion, procédés industriels hors combustion, fuites de fluides frigorigènes, …
  • Les émissions indirectes associées à la production d’énergie : électricité, chaleur ou vapeur importée pour les activités de l’université.
  • Les autres émissions indirectement produites par les activités de l’université qui ne sont pas comptabilisées précédemment mais qui sont liées à la chaîne de valeur complète comme par exemple : l’achat de matières premières, de services ou autres, les déplacements des salariés, le transport des marchandises, la gestion des déchets de l’université, l’immobilisation des biens et équipements de production…

La mobilité et la gestion des déchets : chacun peut agir 

Entre la communauté étudiante et les personnels, l’université est composée de plus 35 000 membres. Logiquement, la mobilité est le premier poste d’émissions de GES sur l’ensemble du bilan carbone. Cet item comprend les déplacements domicile-campus des personnels, les déplacements professionnels et les déplacements des étudiantes et étudiants (domicile-campus, domicile-stage, domicile d’étude-domicile familiale).  Les déplacements représentent donc 26 854 t CO2e, soit 58% du bilan carbone.

Ce résultat met en lumière le besoin pour l’université d’avoir un plan de mobilité afin de mettre en place des actions (aménagement, sensibilisation, …) afin de réduire cette part d’émissions. Le plan de mobilité, qui a fait l’objet de plusieurs concertations, sera présenté au CSAE en février puis au CA en mars.

Les déchets représentent 526 t CO2e soit 1% du bilan carbone. Pourtant, les déchets restent les éléments les plus visibles des émissions de GES (production des emballages, incinération, …). L’université a installé des poubelles de tri sur chacun des campus caennais, et prochainement sur les campus distants. Le déploiement du tri sélectif se fait également progressivement dans les bureaux. Ce chantier devrait être achevé à l’été prochain.

L’université prévoit dès 2024 une série d’actions à mettre en œuvre pour inciter la communauté à faire usage de modes de déplacements bas carbone et durable, mais également à faire le tri et à réduire la production de déchets. Néanmoins, la décision finale revient à chacun d’entre vous.

Retours sur le challenge Nos gestes climats

Merci aux personnes ayant répondu au sondage Nos gestes climats ! En moyenne, vous êtes en dessous de la moyenne nationale (9 tonnes) avec 7,1 tonnes, soit 2 tonnes de moins. Les résultats se décomposent de la façon suivante :

  • Alimentation : moyenne à 1,9 tonne soit 0,2 tonne de moins que la moyenne nationale (2,1 tonnes)
  • Transport : moyenne à 1,7 tonne soit 1,5 tonne de moins que la moyenne nationale (3,2 tonnes)
  • Divers : moyenne à 1,1 tonne soit l’équivalent de la moyenne nationale (1,1 tonne)
  • Logement : moyenne à 1 tonne soit 0,5 tonne de moins que la moyenne nationale (1,5 tonne)

Le prochain défi est de faire une action pour essayer de diminuer son empreinte carbone : venir à l’université en vélo, manger moins de viande, trier ses déchets, …

Une réduction des émissions de GES déjà en marche

Le bilan carbone est composé d’autres postes d’émissions de GES directement impactés par les actions de l’université :

  • Les achats de biens et services : 8 111 t CO2e, soit 18% du bilan carbone.
  • Les immobilisations : 5 397 t CO2e, soit 12% du bilan carbone.
  • Les énergies : 5 001 t CO2e soit 11 % du bilan carbone.

Entre 2016 et 2022, l’université a procédé à une importante diminution des consommations d’énergie de plus de 20 % (soit 9 203 MWh de moins), ce qui a permis de réduire les émissions de GES en lien avec les énergies de 2 309 t CO2e, soit une baisse supérieure à 30 %. Ces chiffres permettent déjà de confirmer la bonne trajectoire de diminution des consommations énergétiques de l’université, comme attendu dans le Décret tertiaire et plus récemment dans le Plan de sobriété. 

L’université compte poursuivre les chantiers en lien avec ces trois items afin de réduire son empreinte carbone d’ici 2026, date du prochain bilan carbone.