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“Nous avons des rencontres avec des professionnels, nous visitons des établissements tels que la Fondation Pathé-Seydoux”

Découvrez le témoignage de Zoé, étudiante en 2e année de master Arts, lettres et civilisations, parcours Cinéma, option Archives à l’université de Caen Normandie (promo 2022-2024).

Pourquoi avoir choisi ces études ?

J’ai fait une première année de licence Psychologie qui me plaisait, mais ne me correspondait pas entièrement. Je me suis réorientée en licence Arts du spectacle car j’ai toujours été passionnée par le cinéma. J’aime l’aspect recherche offert par la licence et j’avais un sujet de mémoire que je voulais approfondir.

Quels sont les principaux enseignements ?

Les cours théoriques sont très variés, on s’intéresse à l’histoire et à l’esthétique de certains genres – comme le western ou la comédie à l’italienne – à des réalisateurs ou des sujets très précis – tels que la spectralité au cinéma ou la physicalité de la parole. De plus, c’est un master où les filières communiquent : nous avons certains cours partagés avec les étudiants du parcours Théâtre et Lettres, notamment sur la manière dont les arts interagissent entre eux, ce qui nous permet d’élargir nos champs d’intérêt. Cette année nous avons étudié le cinéma militant, les travaux du réalisateur Federico Fellini, la coproduction cinématographique franco-italienne, etc.

Ma matière préférée est le cours d’esthétique, dans lequel nous analysons l’image, le son, la parole, les lumières, les décors, les gestes et la manière dont on aborde ces aspects. Je trouve cela passionnant.

En M2, nous avons en moyenne huit heures de cours par semaine, ce qui nous laisse du temps pour les recherches et la rédaction du mémoire. Je suis très souvent à la BU car il faut sans cesse se documenter. Mon sujet porte sur l’évolution de la représentation et de la réception de l’érotisme dans le cinéma français. Je m’intéresse à l’analyse de films représentatifs de leur époque en termes d’érotisme. L’idée est de voir s’il y a une évolution des représentations des corps au cinéma, notamment ceux des femmes et comment la société réagit à ces représentations, en fonction des changements sociaux, sociétaux et des lois. Mon mémoire de M1 est accessible sur le site Dumas.

Peux-tu m’en dire plus sur l’option Archives ?

La mise en pratique se fait davantage via mon option. Il y a également une autre option : Écriture/création. Nous apprenons à utiliser une archive de son indexation à sa valorisation. Nous apprenons à classer une archive, à la conserver et à la numériser. Ce travail se fait grâce à des outils d’archivage basés sur un langage informatique, utilisé internationalement dans les bibliothèques, les services d’archives ou les musées pour décrire un fonds d’archive. La numérisation est une problématique majeure ces dernières années en raison de questions de conservation, de diffusion plus large du document, ainsi que de sa valorisation.

Nous avons également des rencontres avec des professionnels de la DRAC de Normandie, de la Fabrique de Patrimoine ou des Archives Départementales du Calvados. Nous effectuons également des visites, comme à la Bibliothèque nationale de France, à la Fondation Pathé-Seydoux, aux Archives nationales, etc. En janvier, nous sommes allés à Paris pour visiter la Société d’histoire du théâtre puis le Quai Branly autour de l’exposition « Bollywood Superstars : Histoire d’un cinéma indien », et prochainement nous irons aux Franciscaines à Deauville.

Cette année, nous devons également réaliser un stage dans une institution où des archives sont conservées.

Parle-moi de ton stage ?

Je vais effectuer un stage au Cinéma LUX dont le but est d’indexer et de valoriser les affiches du cinéma. Chaque semaine, ils reçoivent des dizaines d’affiches promotionnelles qu’il est très difficile de classer et de valoriser, car cela prend du temps. Les affiches se retrouvent souvent dans des cartons. L’idée est d’établir un catalogue des affiches du cinéma et de trouver des solutions pour les mettre en lumière.

Participes-tu à des événements culturels ?

Je vais régulièrement aux journées d’étude de la MRSH consacrées au cinéma avec des thèmes tels que le cri dans les arts du spectacle et les lettres, l’expérience de la faim dans l’art et le cinéma ou les sports à l’écran.

Je vais au cinéma environ deux à trois fois par semaine, que ce soit aux séances à l’amphi Daure ou au LUX. À Caen, nous avons la chance de pouvoir aller au cinéma à tarif étudiant, alors j’en profite ! Je fais également partie de l’association étudiante Artémis Caen, on relaie les différents événements culturels de l’université et de la ville.  

C’est quoi la suite, après la formation ?

Après le master, je souhaite me diriger vers un doctorat, car je suis toujours passionnée par la recherche. Mon sujet de thèse sera à définir mais portera sur le travail esthétique d’un réalisateur français contemporain.

Des conseils pour de futurs étudiants et étudiantes ?

Il est important de choisir une formation qui nous correspond, car c’est ce qui va nous motiver à nous lever tous les matins ! Je me rends compte à travers la formation que le secteur culturel regroupe énormément de domaines, d’opportunités et de métiers.