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Faire la fête, c’est adopter les bons gestes !

  • Dernière modification de la publication :11 mars 2024
  • Post category:Santé / Vie étudiante

La rentrée universitaire est souvent synonyme de festivités. Afin d’aborder ces moments essentiels de la vie étudiante de manière sereine, les Dr. Thibault-Landemore et Semeraro, médecins au SSE, le Service de santé étudiante, nous livrent quelques conseils pour réduire les risques que l’on peut rencontrer lors d’une soirée.

Les risques en contexte de fête : savoir les repérer

Dr. Semeraro (à gauche) et Thibault-Landemore (à droite) sur le campus 1, devant le service de santé étudiante
Dr. Semeraro (à gauche) et Thibault-Landemore (à droite)

Qu’il s’agisse d’une consommation excessive d’alcool ou d’autres substances, le bon moment envisagé avec ses proches peut parfois tourner court. Pour les Dr. Julie Thibault-Landemore et Laura Semeraro, il est essentiel « d’avoir des temps de détente, mais aussi de savoir repérer les risques pour soi-même et pour les autres. On a bien sûr le droit de faire la fête, d’avoir des consommations qui ne correspondent pas aux standards. Il vaut toutefois mieux adopter des habitudes et des gestes qui peuvent éviter de garder un mauvais souvenir de la soirée » expliquent-elles.

Dans un contexte de fête, « les changements de comportement, avec des gestes ou des postures différentes, des surréactions ou des choix non éclairés, doivent nous interpeller ».  Si ces changements d’état sont souvent « repérés a posteriori », faire attention à ces détails peut permettre d’anticiper un « bad trip ».

Les conseils pour passer une bonne soirée

Afin de diminuer les risques, les Dr. Thibault-Landemore et Semeraro livrent des recommandations simples mais efficaces :

  • je mange avant de me rendre en soirée,
  • je sors accompagné ou accompagnée,
  • j’anticipe la fin de soirée – comment elle se finit, où dormir et comment rentrer,
  • j’identifie une personne de confiance,
  • je ne  sous-estime pas l’impact de la fatigue sur mon état au cours de la soirée,
  • je retarde le début de ma consommation, je l’étale sur toute la soirée, et je m’y hydrate régulièrement,
  • je fais preuve de vigilance sur les mélanges,
  • je fais attention aux « doses maison » , qui peuvent être difficiles à mesurer comparées à celles servies dans les bars,
  • je vérifie que j’ai mes clés, que mon téléphone est rechargé, et que j’ai un éthylotest non périmé,
  • j’adapte ma tenue avant d’aller en soirée pour prendre en compte la chute des températures la nuit,
  • dans le domaine de la vie affective et sexuelle, je m’assure d’avoir une contraception adaptée, j’ai ou je sais où trouver des protections (préservatifs externes, internes, digues dentaires…), et je m’assure de rester lucide pour exprimer ce que j’accepte et ce que je n’accepte pas à chaque instant d’un rapport sexuel,
  • je m’assure du consentement de mon ou de ma partenaire tout au long du rapport,
  • je me rappelle que lorsque j’organise une soirée, je suis responsable du bon déroulé et de l’état des personnes présentes.

Une personne en détresse : adoptez les bons réflexes

Lors d’un évènement festif, et quelle que soit son ampleur, une situation de détresse peut toujours se présenter. En cas de problème, il est important de savoir réagir. Il faut « faire attention à la potentielle agressivité » de la personne, expliquent les deux médecins. Il ne faut pas « isoler la personne, mais essayer de toujours garder un œil sur elle. Il faut lui demander ce qu’elle a consommé, vérifier que la personne n’a pas froid et si nécessaire, la couvrir et la mettre en position latérale de sécurité. Éventuellement, si la personne en est capable, on peut lui donner à boire et à manger ».

Quelle que soit la situation, les Dr. Landemore et Semeraro recommandent de garder « une posture rassurante » et d’essayer de « savoir qui connaît la personne et qui la ramène ». En cas de besoin, « il faut appeler le 18 ou le 15 si cela semble nécessaire, ne serait-ce que pour demander un conseil éclairé ».

Le SSE à votre écoute

Le Service de santé étudiante reste disponible pour répondre à vos questions, y compris en ce qui concerne les évènements festifs. Dans le cas d’un oubli de pilule, d’une demande de contraception d’urgence, ou d’une évaluation du risque d’IST, « une première évaluation des besoins peut être faite par une infirmière ou un infirmier dans un climat bienveillant, sans rendez-vous » précisent les deux médecins. Un rendez-vous de réévaluation de la contraception ou d’un dépistage IST à distance pourra aussi être proposé. « S’il y a une consommation excessive, qu’il s’agisse de drogues ou d’alcool, il est aussi possible de faire un bilan global de sa consommation. Le SSE est à votre disposition en cas de besoin. »

Quelque soit votre situation, si vous avez pris un risque, il est important de ne pas rester seule ou seul avec vos inquiétudes.

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