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Alexandre Lesoin, triathlète de l’extrême

  • Dernière modification de la publication :9 janvier 2024
  • Post category:Sport / Vie étudiante

Étudiant en 4e année de médecine à l’université de Caen Normandie, Alexandre Lesoin a repoussé ses limites le 5 août 2023 en participant à l’un des triathlons les plus durs au monde en Norvège, le Norseman. Après 4km de natation, 180km de vélo puis 42km de course à pied, Alexandre a remporté son black t-shirt de finisseur de cette course de l’extrême, décerné uniquement aux 150 premiers athlètes à franchir la ligne d’arrivée.

Le Norseman, un triathlon « qui fait rêver »

Entre la longueur du parcours et la sélection impitoyable par tirage au sort – ils ne sont que 300 sur la ligne de départ pour des milliers de candidats et candidates –, le Norseman n’est pas une compétition à laquelle tout le monde accède. Parmi une vingtaine de Français qui ont pu participer à l’édition 2023, Alexandre a vaillamment enchaîné toutes les étapes durant 13h50. « On commence par la natation en sautant d’un ferry au milieu d’un fjord, à 5h du matin, dans la nuit noire, dans une eau entre 12°C et 15°C » explique Alexandre. S’ensuivent ensuite les 180km de vélo, « avec près de 3 500m de dénivelé » puis « un marathon avec un fort dénivelé sur la dernière partie de la course ».

L’une des particularités de la course repose sur l’absence de ravitaillement organisé. Chaque compétiteur doit venir avec une équipe support. Une occasion de partager cette aventure avec sa famille, qui l’a accompagné en Norvège pour « [l]’aider à changer de vêtements et [se] ravitailler durant la course ». À la fin de la course à pied, à partir du kilomètre 25, l’équipe support d’Alexandre était autorisé à courir avec lui, permettant ainsi de « vivre la course avec ses proches ». Une ambiance chaleureuse qui se retrouvait également dans les interactions entre ces sportifs de l’extrême, avec « beaucoup d’entraide, toujours un mot gentil entre les participants à chaque dépassement, malgré le fait que ce soit une course très compétitive. »

Une préparation intensive

Après des études de kinésithérapie à Alençon puis deux ans d’exercice, Alexandre a souhaité reprendre ses études en médecine. En novembre 2022, en plein cœur de sa 3e année de médecine, il découvre qu’il a été sélectionné pour participer à l’édition 2023 du Norseman, lui qui s’attendait « à être tiré au sort dans plusieurs années ».

Pratiquant le triathlon depuis une décennie, Alexandre doit « durant toute l’année jongler entre cours, partiels et entraînement » raconte-t-il. Sa formation de kinésithérapeute l’aide également dans sa préparation physique et mentale. Après la validation de ses deux semestres, qui restaient « la priorité », Alexandre se consacre pleinement, à partir du mois de mai, à son entraînement, avec entre 20 et 25h de sport par semaine. Au programme : 4 à 5 sorties à vélo autour de 100km avec un pic à 140 ou à 150km, 4 à 5 séances de course à pied entre 15km et 30km, et 3 à 4 séances de natation de 4km.

Une discipline de fer qui lui a permis de « passer le cut-off », une étape où seuls les 150 premiers athlètes en tête de course seront autorisés à finir le parcours et accéder à la toute dernière ascension.  « Quand on connait le Norseman, on se dit que c’est l’aboutissement. Mais il y aura toujours d’autres défis » conclut Alexandre.