

Les processus d’intégration : source de paix ?
25 juin 2025 Toute la journée
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La Communauté Économique Des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été créée par le traité de Lagos signé le 28 Mai 1975 par quinze pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo). La CEDEAO avait initialement pour objectif principal de « promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une Union économique de l’Afrique de l’Ouest en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain ». Si les objectifs initiaux étaient donc essentiellement économiques, cette Communauté s’est par la suite intéressée à des questions plus politiques. Ainsi, la CEDEAO a mis sur pied au début des années 90 une force de maintien de la paix (ECOMOG) suite aux différents conflits survenus dans la région.
De son côté, l’intégration économique européenne a beaucoup évolué. En 1951, en mettant en commun leur production de charbon et d’acier, la France et l’Allemagne substituent la solidarité d’intérêts à la rivalité et à la rancœur, cinq ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), qui accueillera par ailleurs quatre autres pays d’Europe de l’Ouest, sera le point de départ d’une intégration d’abord aventure économique puis politique qui aujourd’hui est concrétisée par l’Union européenne. Le traité de Maastricht a, entre autres, institué une Politique étrangère et de sécurité commune (PESC).
En considérant ces deux exemples, juristes sénégalais et français entendent questionner les liens entre intégration économique et paix.