Vendredi 9 mai 2025, l’université de Caen Normandie a eu l’honneur d’accueillir l’un des temps forts de la Parade opératique, événement artistique d’envergure inscrit dans le cadre du Millénaire de Caen. Retour sur plus d’1h30 de tableaux musicaux et chorégraphiques qui ont réuni plus de 15 000 spectateurs sur l’Esplanade de la Paix.
Projet ambitieux et emblématique du Millénaire de Caen, la Parade opératique a rassemblé près de 150 000 spectateurs sur l’ensemble d’une soirée, pour s’achever par un feu d’artifice et un ballet de drones au-dessus du port de Caen, après plus de cinq heures de déambulation et six grands tableaux vivants déployés à travers la ville.
Parmi ces étapes, la Station 4, sur le campus 1 de l’université, où se sont massés chars et spectateurs à la tombée de la nuit. Entre l’arrivée de la caravane, les Enfants sauvages et le Bal populaire, ces spectacles oniriques ont fait de l’université une étape phare de cet événement. Le fruit d’une mobilisation générale pour cet événement culturel majeur, imaginé par la Compagnie du Ballon Vert.

Un moment phare de la soirée, les Enfants sauvages
Dans la cour d’honneur du campus 1, ce sont plus de 400 artistes, dont 120 choristes et musiciens du COUR (Chœur et orchestre universitaire régional), qui ont accueilli les spectateurs pour une représentation hors du commun et du temps.
Dans une mise en scène représentant les enfants livrés à eux-mêmes après la Bataille de Caen, les chorégraphies des enfants sauvages se sont enchainées, jusqu’à l’apparition du très attendu géant d’osier, POM. Une réalisation collective de 7 mètres de haut de la compagnie de l’Homme debout, fabriquée avec les petites mains du quartier, à la Cité Universitaire Lebisey du CROUS Normandie.
Des projections d’ombres sur le bâtiment B, de l’artiste Simone découpe réalisées avec les enfants des écoles du territoires, ont plongé l’esplanade dans une ambiance à la fois innocente et fantasmagorique.
Le Bal populaire, hommage vivant à la reconstruction
Face au phénix, symbole emblématique de la reconstruction d’après-guerre, le Bal populaire a redonné vie à l’atmosphère festive des lendemains de guerre. 24 étudiantes et étudiants, encadrés par Laurence Guilleux (professeure et directrice adjointe du Service universitaire d’activité physique et sportive, le SUAPS), ont interprété des couples d’époque en immersion parmi le public, offrant un moment suspendu entre mémoire et célébration.
Un char dédié à cette période a également clôturé la parade, accompagné d’une brigade haute en couleur composée de 70 danseurs, dont 50 étudiantes et étudiants du SUAPS et une dizaine de personnels de l’université. Depuis novembre 2024, ce groupe a répété chaque vendredi pendant deux heures sous la direction d’Aline Laignel, chorégraphe et ancienne athlète danseuse de haut niveau du SUAPS.
Plusieurs figures artistiques de cette parade, telles que Marie Bernard (Compagnie du Ballon Vert) et Anne Marescal (chorégraphe), sont elles aussi d’anciennes athlètes de haut niveau du SUAPS.
Le fruit d’un travail collectif à l’université
L’université de Caen Normandie s’est pleinement mobilisée pour cette initiative. À travers le SUAPS, le Service universitaire de l’action culturelle (SUAC), la Direction du patrimoine et de la logistique (DPL), la Direction de la prévention (DP) et de nombreux services, plus d’une quarantaine de personnes ont participé à l’organisation et à la couverture de cet événement inédit.
Une implication qui se prolonge par ailleurs dans la réalisation d’une exposition sur cet événement par les étudiants du BUT Information-communication et qui devrait voir le jour à l’automne prochain.
En attendant, les festivités du millénaire de Caen se poursuivent, notamment en juin avec le weekend Maritime.