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Charlène Agbehonou, porter la voix de la jeunesse à la COP 27

Charlène Agbehonou, étudiante en master 1 économie appliquée parcours études socio-économiques et développement durable à l’UFR SEGGAT, a participé à la COP27. La 27ème conférence des parties (Conference of the parties – COP) des Nations Unies sur les changements climatiques s’est déroulée en novembre à Charm el-Cheikh en Égypte. Une fois par an, durant plus de deux semaines, cet évènement international réunit l’ensemble des acteurs gouvernementaux et de la société civile afin de prendre des mesures pour atteindre les objectifs climatiques.

Être « la voix de la francophonie et de la jeunesse » à la COP 27

Lors de la COP 27, Charlène a eu la chance de faire partie de la délégation de l’association internationale francophone Écolotrip, dans laquelle elle est engagée depuis deux ans. Avec le soutien de son UFR, Charlène s’est rendue en Egypte pour trois semaines de plaidoyer et négociations autour des 17 objectifs de développement durable (ODD) et des moyens de les atteindre.

Après quelques jours d’échanges avec d’autres associations de jeunesse afin de « réfléchir à des propositions à formaliser pour les jeunes lors de la COP 27 », Charlène a participé à « près de 300 heures » de tractations en anglais. « J’ai eu à faire un planning personnel des discussions que je voulais suivre en fonction de mes domaines de prédilection » explique Charlène. « J’ai été dans la zone bleue, celle dans laquelle se font les négociations, et j’ai pu suivre les conversations sur les financements climats », les ressources financières mobilisées pour financer des actions, et « sur l’adaptation au changement climatique ».

Avec pour ambition d’être « la voix de la francophonie et de la jeunesse », Charlène a visité en dehors des temps officiels les 156 pavillons de la Conférence, des espaces permettant à chaque délégation de pouvoir échanger sur ses actions. Ces nombreux pourparlers ont permis à Charlène de « rencontrer plusieurs ministres de l’Environnement de différents pays, qui ont été ouverts aux recommandations ».

Si pour Charlène, la COP 27 a « un goût d’inachevé » car « les décisions finales mettaient l’accent sur les conséquences plutôt que sur les causes du changement climatique », sa présence ainsi que celle d’autres jeunes issus du monde entier a toutefois permis « l’inclusion de la jeunesse dans les conclusions de cette COP ».

« On a présenté toutes nos recommandations dans les différents pavillons durant toute la durée de la COP. Maintenant, j’espère que l’action va suivre et que les jeunes seront entendus ».

Charlène Agbehonou

De Lomé à Caen, une étudiante engagée

Avant de rejoindre l’université de Caen Normandie pour entamer son master d’économie appliquée au sein de l’UFR SEGGAT, Charlène était étudiante en sciences économiques rurales à l’université de Lomé, au Togo. Elle a rejoint l’université en septembre 2022, afin d’étudier « les différentes manières de mettre en œuvre les transitions économiques, sociales et solidaires ». Son choix s’est donc naturellement porté sur le parcours études socio-économique et développement durable du master économie appliquée.

Son parcours ainsi que sa formation lui ont permis d’avoir un soutien financier de l’UFR SEGGAT pour participer à la COP 27 en Égypte. Elle a notamment été accompagnée par l’une de ses enseignantes, Cécile Le Corroller.

La COP 27 a « été un déclic » selon Charlène, lui permettant d’avoir « des pistes de professionnalisation », et même « des propositions de stages ». Revenue en France le 20 novembre, Charlène espère désormais partager son expérience et présenter le bilan de la COP 27 à un maximum d’étudiants afin que chacun devienne acteur du changement, car « la communauté universitaire a conscience des problèmes ».

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur et de recherche, l’université de Caen Normandie contribue par nature à l’ODD 5 – éducation de qualité et à l’ODD 9 – innovation. Plusieurs formations de l’université comme celle de Charlène intègrent les enjeux de la transition écologique et du développement durable dans leur maquette, conformément aux recommandations du rapport Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique dans l’Enseignement supérieur de Jean Jouzel et Luc Abbadie.