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“J’ai participé à différents projets organisés par l’EREN en lien avec des questions éthique”

Découvrez le témoignage de Gabriel, étudiant en 3e année de licence Philosophie à l’université de Caen Normandie (promo 2021-2024).

Après l’obtention de mon baccalauréat, je me suis dirigé vers une licence de Philosophie avec un objectif, qui me tient à cœur depuis toujours :  enseigner.

Quels sont les principaux enseignements ?

Les cours, sont essentiellement théoriques : ils traitent soit d’un auteur spécifique et de sa bibliographie – tel que Kant – soit d’un thème général, comme le désir, par exemple – nous étudions alors un large éventail d’auteurs ayant traité cette thématique, de l’Antiquité à nos jours.

Notre promotion est constituée de 15 étudiants & étudiantes. La majorité de nos cours se déroulent en TD, avec un total de 17 heures de cours par semaine environ. Certains sont en commun avec la préparation à l’agrégation : ces cours sont très enrichissants car il y a beaucoup d’échanges et d’interactions au sein du groupe.

Lorsque je n’ai pas de devoir à rendre, comme des dissertations ou des commentaires, je prépare des fiches en vue des partiels. Il m’arrive d’emprunter des livres à la BU pour approfondir un point du cours, et j’utilise aussi fréquemment les ressources numériques mises à disposition gratuitement par l’université, comme Jstor ou Cairn.

Nous sommes également invités à assister à des séminaires toutes les trois semaines. Cela nous permet de faire des rencontres et de débattre !

Parle-nous d’un projet de l’année ?

Nous avons régulièrement l’occasion de mettre en pratique nos connaissances dans le cadre de projets variés. J’ai notamment participé à différents projets organisés par l’EREN en lien avec des questions éthiques – l’un sur l’euthanasie et le second sur l’aide médico-psychologique (AMP). Dans un cadre associatif, j’ai organisé une disputatio médiévale, c’est-à-dire un débat, sur le thème du travail. En ce moment, je participe à un projet sur la greffe d’utérus.

Ces projets prennent à peu près la même forme : on nous pose une question, reliée à un cas pratique ou non, et nous devons y répondre lors d’une présentation orale. Deux ou trois rapporteurs présentent le travail à l’oral, mais nous sommes souvent quatre ou cinq à travailler sur le projet. Nous discutons de la question, nous identifions les points de vue divergents et les aspects sur lesquels nous ne sommes pas d’accord, puis nous essayons de nous convaincre mutuellement pour arriver à une version finale unanime.

La plupart des réponses à ces questions sont à destination d’un large public et doivent être comprises de toutes et tous. Ces projets nous apprennent à mobiliser simplement une pensée philosophique et à en rendre compte clairement auprès d’un public.

Quels sont tes sujets préférés ?

Le domaine qui me plaît le plus est la philosophie éthique contemporaine car elle est accessible à tous, sans connaissances préalables. Elle se base sur nos intuitions communes, ce qui permet à chacun de se retrouver et de participer à la réflexion. Tout le monde a des opinions sur ce qui est bien ou mal, juste ou injuste. Qu’il s’agisse de l’environnement, de la justice sociale, des progrès technologiques ou de la fin de vie, la philosophie éthique nous donne des outils pour penser ces questions de manière critique et constructive.

J’aime aussi étudier la philosophie esthétique, la métaphysique et la philosophie du langage. Pour moi, analyser le langage ordinaire est une bonne façon d’éviter les spéculations et d’aboutir à des réflexions ancrées dans la réalité. L’analyse du langage que nous utilisons tous les jours, est utilisé pour clarifier des concepts métaphysiques tels que le temps, l’espace ou l’identité – Qu’est-ce que le temps ? Est-il réel ou une simple illusion ? L’espace est-il infini ou fini ? Qu’est-ce qui rend une chose identique à elle-même au fil du temps ? etc.

Quelle est la suite, après la formation ?

J’espère poursuivre en master de Philosophie à Caen. Ensuite, je ne sais pas, peut-être entreprendrai-je un doctorat, mais le plus important serait d’obtenir le CAPES afin de pouvoir enseigner.

J’envisage de passer le concours à la fin de mon M2 en tant que candidat externe. L’université de Caen Normandie propose une année de préparation à l’agrégation : je pense m’y inscrire afin de maximiser mes chances de réussite au concours, même si je ne vise pas spécifiquement l’agrégation.

Des conseils pour de futurs étudiants et étudiantes ?

Engagez-vous dans les différents projets proposés par l’équipe enseignante. C’est enrichissant d’un point de vue personnel et complémentaire aux cours. Si vous avez le temps, intéressez-vous aux associations présentes à l’université ou à l’extérieur, qu’elles soient culturelles, politiques ou autres. Vous serez amenés à défendre une cause et vos idées, à rencontrer du monde.