Sans oui, c’est interdit

À l’occasion du 25 novembre, journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, l’université de Caen Normandie fait le point sur ses actions concrètes contre les violences et de discriminations liées au genre ou à l’orientation. Avec un message clair : remettre le consentement au centre de notre culture commune.

Les violences sexistes et sexuelles n’ont pas leur place en nos murs, pas plus qu’ailleurs

L’enseignement supérieur et la recherche n’est malheureusement pas à l’abri des violences sexistes et sexuelles. L’université de Caen Normandie affirme et réaffirme son opposition à tout comportement qui pourrait mettre en danger des membres de sa communauté. À ce titre, elle s’engage dans le plan national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Ainsi, en 2022, l’université de Caen Normandie a répondu présente à l’appel à projets « Soutiens aux établissements de l’enseignement supérieur dans la lutte contre les VSS ». Retenue par le comité de sélection, l’université a bénéficié de 16 400 € pour mener à bien cet engagement.

Grâce à ce financement, l’université a notamment pu réaliser une campagne de prévention pour accompagner la création de sa cellule d’écoute. Composée d’écoutantes et d’écoutants formés par les chargées de mission égalité-diversité, le rôle de cette cellule est de recueillir les témoignages puis d’accompagner victimes ou témoins, à la fois sur les plans psychologique, médical et juridique. Elle peut être saisie par tous les membres de la communauté universitaire, pour des faits relevant de l’université ou en dehors de celle-ci, ainsi que par des personnes extérieures à l’université pour des faits concernant ou ayant concerné l’université.

Le consentement n’est pas une option

Le signalement est crucial pour permettre aux victimes de trouver un soutien attentif et professionnel. Néanmoins, le respect du consentement commence par la sensibilisation de l’ensemble de la communauté universitaire. C’est pourquoi l’université de Caen Normandie s’engage à construire une culture commune autour du consentement. Interpeller, questionner et sensibiliser l’ensemble de ses membres, personnels autant qu’étudiants et étudiantes, afin de prévenir et lutter contre ces violences.

Pourquoi une culture du consentement sur les campus ?

Construire une culture commune du consentement dans l’enseignement supérieur, c’est :

  • Permettre un climat de respect et d’entente entre tous les membres de la communauté ;
  • Faire en sorte que chacune et chacun étudie et travaille dans les meilleures conditions ;
  • Prévenir et endiguer les situations de violences sexistes et sexuelles sur son campus ;
  • Réduire les conséquences des violences sur les parcours de vie des victimes (santé, changement d’orientation, etc.) ;
  • Prolonger cette culture du consentement dans sa future vie professionnelle et personnelle.

Comment créer une culture du consentement ?

Créer une culture du consentement, cela passe par :

  • Demander de manière explicite et chercher un « oui » enthousiaste ;
  • Prendre l’habitude de poser des questions simples : « Est-ce tu veux ? Est-ce que je peux ? Qu’est-ce qui te plaît ? Qu’est-ce que tu veux qu’on expérimente ensemble ? » ;
  • Écouter l’autre, respecter ses envies et ses propres limites ;
  • Accepter le non. Un « non » est final, et ne doit pas donner lieu à des négociations ou à des pressions.

Depuis le 7 novembre 2025, le non-consentement est inscrit dans la loi : est considéré comme agression sexuelle tout acte sexuel non consenti commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur (article 222-22 du code pénal). L’agression sexuelle se définit comme tout contact sexuel forcé et est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (article 222-27 du Code pénal).

Afin de mener une campagne constructive, l’ensemble des actions s’appuient sur des personnes concernées, notamment des associations. À l’échelle nationale, le ministère de l’ESR s’associe à l’association Sexe & Consentement ; à Caen, la cellule d’écoute est en lien avec les associations Main Violette, Centre LGBTI de Normandie, et Queers of Caen.

L’université remercie ses partenaires et volontaires pour l’ensemble des actions menées tout au long de l’année. Ensemble, nous pouvons non seulement protéger les membres de l’université, mais aussi les accompagner vers une culture plus respectueuse de chacune et de chacun, dans toute la diversité de notre communauté.

Victime ou témoin de violences sexistes et sexuelles ?

Contactez la cellule d’écoute de l’université : 

Une personne vient vous voir pour vous parler d’une violence dont elle a été victime ou témoin ?

Consultez le guide pour réagir face à un signalement de VSS.