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Darcey Beeching Segar, étudiante en STAPS, au championnat universitaire de tir au pistolet ©FFTirP-C Photographie

Championne de France universitaire en moins d’un an : le portrait de Darcey Beeching-Segar

Étudiante en Licence Sciences et Techniques des activités physiques et sportives, mention Entraînement sportif à l’université de Caen Normandie, Darcey Beeching-Segar a remporté le titre de championne de France universitaire de tir au pistolet, le 4 avril 2025 à Châteauroux. Elle raconte cette expérience « surprenante » vécue en parallèle de sa deuxième année en STAPS.

Une sportive touche-à-tout

À seulement 20 ans, Darcey Beeching-Segar a déjà accumulé des années d’expériences dans plusieurs pratiques sportives : « J’ai pratiqué le football pendant 7 ans, le badminton pendant 9 ans, que je pratique encore aujourd’hui, même si je ne fais plus de compétition, et je pratique aussi de l’athlétisme en lancer de poids, marteau et disque depuis octobre 2023, grâce au professeur Jean-Georges Sarkadi, que je remercie pour m’avoir poussée à rejoindre le club de Caen », développe-t-elle.

Il y a moins d’un an, Darcey se lance dans le tir au pistolet, avec une envie de changement, afin de sortir de sa zone de confort : « J’ai pratiqué des sports actifs, donc je voulais voir si j’arrivais à me poser et à prendre mon temps pour accomplir une tâche sportive. J’ai vécu avec un père qui était chasseur et maintenant, un frère chasseur, les armes à feu ne me font pas peur » explique l’étudiante, qui ne s’attendait pas, en septembre 2024, lorsqu’elle débutait à peine, à vivre cette aventure « surprenante » au championnat de France universitaire, seulement 7 mois plus tard.

Une expérience « inoubliable » et inattendue au championnat de France universitaire de tir au pistolet

Après les qualifications qui se déroulaient en 3 étapes, du jeudi 3 avril au vendredi 4 avril matin, Darcey accède à la finale qui a lieu l’après-midi du 4 avril. Elle détaille alors le déroulé de cet après-midi gravé dans sa mémoire.

« Nous étions présentés au micro en sortant de la salle d’appel pour aller vers nos postes désignés ». Après quelques tirs d’essai, « la vraie finale commence ». Composée de 3 étapes, les deux premières consistent à tirer 5 plombs en 4 minutes 10, avec, après chacune de ces étapes, l’annonce du classement actualisé : « cela nous permettait de nous positionner ou de prendre de l’avance ». Alors que la dernière étape commence, les étaux se resserrent. Des éliminations ont lieu tous les deux plombs, chacun tiré à 50 secondes d’intervalle. Malgré cela, Darcey ne sent pas la pression monter. En effet, l’étudiante s’est positionnée en favorite depuis le début : « Durant la finale, je me suis positionnée dès le départ en haut du classement et j’ai gardé cette position jusqu’à la fin ».

Pour autant, le classement n’a pas gâché la surprise de l’étudiante à l’annonce des résultats : « Je ne m’attendais pas à faire une telle performance. Je suis allée à cette compétition juste pour l’expérience, car j’en ai eu l’opportunité » se confie-t-elle, en ajoutant : « C’était une expérience inoubliable, nous nous connaissions peu au sein du groupe avec lequel je suis partie et nous sommes revenus avec une expérience partagée ». Un regain de confiance inattendu pour la sportive : « Après une année compliquée pour moi et ma famille, il me fallait ce boost ».

Darcey Beeching-Segar sur le podium avec sa médaille au cou, saluée pour son titre de championne de France universitaire.

Une deuxième année d’étude chargée, mais organisée

Si STAPS n’était pas une évidence pour Darcey, cette deuxième année en mention Entraînement sportif et spécialité badminton la rapproche de ses objectifs. « Je ne connaissais pas cette licence en terminale. Durant la période des vœux Parcoursup, je l’ai découverte en cherchant des études dans les domaines du sport et des sciences humaines. J’ai ensuite choisi la mention Entraînement sportif, car je voulais pouvoir reprendre mon club de badminton dans mon village et dans les alentours en proposant des cours en anglais pour les habitants anglophones qui sont nombreux dans l’Orne ». Un projet qui lui tient à cœur, de par sa double nationalité : « mes deux parents sont britanniques, ils sont venus en France il y a environ 24 ans » raconte Darcey.

Cette année, la sportive avait donc un emploi du temps chargé, mais organisé, pour suivre ses différents entraînements. Pour ce qui est du tir au pistolet, l’organisation était simple. Assurés par le Service universitaire des activités physiques et sportives, notamment Olivier Thenaisy, directeur et enseignant au SUAPS, ainsi que Baptiste Labbey, formateur de tir sportif au SUAPS, les cours avaient lieu en soirée. En préparation du championnat, le rythme s’est intensifié : « Les deux dernières semaines avant le championnat, on y allait un maximum, dès que le coach Baptiste Labbey pouvait nous superviser » explique-t-elle.

Cependant, entre le badminton, l’athlétisme, le tir au pistolet et les études, Darcey est encore à la recherche d’un meilleur équilibre après une année difficile et forte en rebondissements.

« La réussite dans les études et dans le sport se maintient dans les efforts que l’on donne et le temps qu’on y consacre. Mais de mon point de vue, je trouve que je ne suis pas encore à mon plein potentiel dans les études, je pense que je pourrais faire mieux en consacrant un peu moins d’efforts dans un des sports que je pratique. Et le plus important, la réussite vient aussi avec un bon sommeil » préconise Darcey.