Bertrand, un développeur engagé pour la sobriété

L’université souhaite profiter de la Semaine européenne du développement durable pour valoriser l’implication de son personnel en faveur du respect de l’environnement. Pour ce premier portrait, partez à la rencontre de Bertrand, développeur d’applications de gestion administrative et référent développement durable à la DSI.

Un parcours teinté de sobriété

Issu d’un parcours de formation dédié à l’informatique, Bertrand a découvert le développement durable au fil de ses expériences, de ses lectures, de ses écoutes. Il doit sa culture écologique à sa curiosité, son envie d’approfondir ces sujets, son besoin d’agir.

Durant sa formation et le début de sa vie professionnelle, Bertrand a entendu parler du trou dans la couche d’ozone, de la pollution, parfois des déchets, mais très peu de biodiversité, des émissions de gaz à effet de serre, de la mobilité durable, et autres sujets qui, aujourd’hui, sont plus souvent abordés.

Au détour d’une rencontre, il a pris conscience des enjeux du sujet, notamment sur l’usage des pesticides, le rôle des insectes dans l’agriculture, etc. Ses recherches l’ont poussé à s’interroger sur la manière dont sont fabriqués les produits de consommation alimentaire, sur la dangerosité de certains ingrédients, sur les méthodes utilisées pour produire plus, au détriment, souvent, de la santé et la nature.

La vision de Bertrand sur le développement durable a évolué avec le temps, mouvementée par les constats affligeants. Il préfère aborder le sujet sous l’angle de la sobriété, voire de la décroissance, c’est-à-dire une consommation plus modérée, et un recentrage sur l’essentiel.

Le développement durable dans ses activités professionnelles

Le développement durable est en partie pris en compte dans la stratégie de la DSI, notamment par le biais des économies d’énergie ou de l’allongement de la durée de vie des équipements.

Bertrand estime qu’un « état des lieux des consommations, prenant en compte les aspects écologique et social », à l’échelle d’un service, serait également une bonne idée. Ce constat permettrait de « limiter les émissions inutiles et de sensibiliser les collègues, notamment sur l’usage de l’intelligence artificielle ». Plus proche de son activité quotidienne, Bertrand aimerait « pourquoi pas mener une réflexion sur le développement d’applications moins gourmandes en ressources par exemple ».

Pour Bertrand, il est nécessaire de se pencher sur la sobriété numérique, en formant les personnels, étudiants et étudiantes au numérique responsable. L’objectif ? Apporter plus de connaissances sur le sujet, sur l’impact du matériel ainsi que de l’usage, et éveiller les consciences sur la manière de consommer.

Bertrand est également « fresqueur », c’est-à-dire animateur de fresques du climat. Il a animé plusieurs fresques auprès d’étudiants et étudiantes, accompagné par la mission Campus 30. « On est souvent dans notre bulle, entouré de personnes partageant les mêmes idées que nous, animer des fresques permet de découvrir une autre vision, et d’enrichir les échanges. » confie Bertrand. Pour lui, ces échanges s’accompagnent de la satisfaction d’avoir transmis des connaissances aux plus novices.

Un challenge de tous les jours

Être cohérent est le défi quotidien de Bertrand, qui a modifié sa façon de consommer depuis plusieurs années maintenant. Ses principales actions : acheter moins et plus local, économiser l’eau, manger moins de viande mais de meilleure qualité. La sobriété chez Bertrand ne s’arrête pas à l’alimentaire. Il a décidé d’acheter moins de choses neuves, de privilégier la seconde main ou de réparer lui-même ses équipements. « Il existe beaucoup de tutoriels sur internet. J’ai réussi à réparer ma machine à laver et ma cafetière en changeant une simple pièce. Et en plus, c’est gratifiant. » se réjouit-il. Il s’est également lancé dans le jardinage avec un petit potager depuis quelques années. Permaculture, vie du sol, biodiversité, respect du vivant… Pour Bertrand, ce sont autant de connaissances qui devraient être centrales à l’avenir, espère-t-il.

Pour toute question sur la politique de développement durable de l’université, contacter la mission Campus 30 à l’adresse campus30@unicaen.fr