Un procès fictif pour questionner l’avenir du droit et des technologies

Dans le cadre de la Fête de la Science 2025, la Clinique juridique de Normandie a proposé au public une expérience originale : assister à un procès fictif organisé à la Cour d’appel de Caen, le 3 octobre.

Quand la science-fiction rencontre le droit

Le scénario de ce procès, digne d’un film de science-fiction, a confronté les spectateurs à une affaire inédite : en 2050, un policier cyborg, modifié par un implant cérébral, tue accidentellement deux touristes. Responsabilité humaine ou défaillance technologique : qui doit répondre de ce drame ? L’homme, la machine, ou ceux qui l’ont transformé ?

Jouée par des étudiants en droit et en informatique de l’université de Caen Normandie, cette simulation a permis d’explorer les enjeux juridiques, éthiques et technologiques du transhumanisme. Après près d’une heure de plaidoiries et des témoignages devant une salle comble, le verdict est sans appel : l’humain et l’entreprise à l’origine de l’implant se partagent la responsabilité.

Un exercice immersif et citoyen

Au-delà de la fiction, cette audience a ouvert de véritables réflexions sur des enjeux d’actualité : transhumanisme, intelligence artificielle, sécurité et responsabilité juridique. Jusqu’où peut-on aller dans la modification du corps humain ? Quelles limites éthiques fixer face à l’émergence de l’intelligence artificielle ?

Portée par les enseignantes-chercheuses en droit de l’université de Caen Normandie, Amandine Cayol et Maria Castillo, en collaboration avec Gael Dias, enseignant-chercheur en informatique, l’initiative a permis de croiser les regards scientifiques, juridiques et citoyens, dans un lieu chargé de solennité.

Félicitations à l’ensemble des étudiantes et étudiants pour leur créativité, leur engagement et la qualité de leur prestation, qui ont su captiver le public et les sensibiliser aux défis de demain, où droit et technologie ne cessent de s’entrecroiser.