À 23 ans, Elen a co-organisé un colloque sur la haie bocagère avec ses collègues du master 2 LEA Développement durable : stratégies de concertation et communication (DDSC). Cet événement a été l’aboutissement d’une année de formation axée sur la gestion de projet et la sensibilisation environnementale.
Un parcours mêlant écologie et langues étrangères
Titulaire d’une licence LLCER anglais et d’une première année de master en langues et sociétés, Elen a choisi de se réorienter vers une filière alignée avec ses valeurs personnelles. « J’ai fait des études littéraires après le lycée. J’ai souhaité ensuite m’orienter vers l’écologie », explique-t-elle. Une rencontre avec une camarade lui a fait découvrir le master LEA Développement durable : stratégies de concertation et communication de Caen.
« Ce qui m’a le plus attirée dans la formation, c’est le fait qu’elle allie langues étrangères, communication et management de projet, avec de la pratique professionnelle », précise-t-elle. Un programme qui lui permet de valoriser son parcours antérieur tout en développant de nouvelles compétences.
Le colloque, fil rouge du parcours de formation
L’organisation d’un colloque est l’un des projets phares de cette formation. « Je dirais que c’est comme un rite de passage : ce colloque est la consécration de notre master. Tout le travail que nous faisons au cours du master 2 se concentre sur cet événement. »
Cette approche pédagogique s’inscrit dans une progression logique : dès le master 1, les étudiants et étudiantes suivent des cours de gestion de projet avec des professionnels et travaillent sur des cas pratiques. En deuxième année, ce projet, qui occupe un quart du programme de formation, occupe une place centrale.
Au sein de l’équipe organisatrice composée de 14 membres, Elen s’est occupée principalement de la communication, tout en assumant la fonction de co-présentatrice le jour de l’événement. « La préparation du colloque a comporté plusieurs étapes : établir le programme, trouver les intervenants et intervenantes, gérer la communication et régler toutes les questions logistiques », détaille-t-elle. Un travail collectif qui bénéficie de l’encadrement de leur professeure, Sylvie Le Calvez, et de l’expérience transmise par les promotions précédentes.
La haie bocagère, un enjeu d’actualité
Ce colloque, qui s’est tenu en mars 2025, s’inscrit dans le prolongement des 6e Rencontres normandes du développement durable organisées à Rouen en janvier 2025 par l’Agence normande de la biodiversité et du développement durable (ANBDD), partenaire de l’événement.
La programmation s’est articulée autour de trois tables rondes : « Pourquoi maintenir et replanter des haies ? », « Politiques publiques et accompagnement technique/financier » et « Sensibilisation et mobilisation des acteurs et citoyens ». Des mini-conférences étudiantes ont complété le programme, abordant des aspects spécifiques comme le bois énergie, le changement climatique ou le bocage urbain.
Elen retient les progrès réalisés en communication, en rédaction et en prise de parole. Des acquis qu’elle espère valoriser dans sa future carrière : « Cette expérience pourrait m’ouvrir les portes de postes comme chargée de mission, animatrice territoriale ou responsable de communication environnementale. »
Les objectifs du colloque dépassent le simple cadre universitaire. « Nous aimerions faire prendre conscience aux publics, aux élus et aux acteurs locaux de l’importance de la haie bocagère pour la biodiversité, le climat et l’agriculture », explique Elen. Au-delà de la sensibilisation, l’équipe souhaite encourager la préservation et la replantation des haies, créer du lien entre les différents acteurs et mettre en avant les bonnes pratiques.
« L’objectif de cet événement, c’est de créer un effet levier pour la protection du bocage », conclut-elle. Une ambition qui reflète l’esprit de ce master, dans lequel théorie et pratique se rejoignent au service d’enjeux environnementaux.