Séance du 22 mars 1790

Séance du LundyLundi 22 mars

M. Pétion de Villeneuve, président

M.M. Clavière, comtecte de Mirabeau, Carra, Servant, Le Page, Delorme,
de Bourge, Chauveau, Lanthenas, La Feuillade.

M. de Bourge a lu son projet d’adresse à l’Assemblée nationale
il a été renvoyé pour l’examiner et faire leurs observations à M.M. le
marquismis de Condorcet, comte de Mirabeau, Brissot de Warville, qui seront
tenutenus de faire leur rapport vendredyvendredi prochain.

M. le comte de Mirabeau a lu le discours qu’il a composé
sur la question de la traite des Noirs et qu’il devait prononcer si
la discutiondiscussion eut été ouverte à l’Assemblée nationale1. Ce discours
a reçu les plus vifs applaudissements. M. le comte de Mirabeau ayant
bien voulu en faire présent à l’Assemblée, elle lui a voté des remerciementremerciements
et, arrêté de le faire imprimer à ses frais2. Elle a chargé M.M. Le Page,
Servant et Brissot de Warville, de veiller à l’imprimer et de raporter
un plan sur la manière de le distribuer dans le plus grand nombre
possible.

Il a été arrêté qu’il serait précédé d’un avant-propos dont M. de Warville
s’est chargé.

Brissot de Warville

1. Le 8 mars, le décret sur la pétition des villes de commerce et sur l’affaire des colonies étant en discussion, Mirabeau, son frère le vicomte de Mirabeau et Pétion de Villeneuve demandèrent à être entendu mais aucun des trois discours ne fut prononcé. Celui de Pétion, en faveur de la traite sera néanmoins imprimé par la Société (cf. dans le Registre, Séance du 9 avril).
2. Selon M. Dorigny (UNESCO, 1998), ce discours est celui prononcé aux Jacobins qui ne sera finalement imprimé qu’en 1835.