Assemblée Générale
tenue le 7 juillet 1789, présidée par Monsieur
le marquismarqis de Condorcet.

Membres présensprésents :
du Comité :
M.M.
de Bréban, Henry, Gallois, de Warville, Clavière, Cuchet,
de Blaire, le duc de Charost, de Bracq.

de l’assemblée :
Le marquismis de Valady, l’abbé Noël, Agasse de Cresne, de Boullongne,
le baronbon de Baert, Lescallier, Le Page, le comtecte de Grouchy, Messent,
Croharé, Desissarts, Lanthenas, l’abbé Louis, de la Mothe,
Mylord Daer.

Lecture et révision des procès verbaux des assemblées précédentes
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ayant été faites, M. le président a soumis au jugement de la
Société l’opinion du Comité relativement à la possibilité de revenir sur
des motions perdues, quand elles auraient pour but des affaires de
conduite et d’utilité ; il n’y a point eu de réclamation sur cet objet.

Arrêté que le nombre des députés auprès des États généraux ne
serait point augmenté et la pluralité dans cette décision a été de 15
contre six.

Le trésorier a présenté l’état de la recette et dépense faites par lui
pendant le trimestre d’avril 1789 pour le compte de la Société et le
bordereau en a été remis dans les mains du secrétaire, signé du président
et du trésorier.

Le trésorier ayant fait observer que M. de Warville avait fait
imprimer à ses frais un ouvrage qui était en faveur des Noirs¹D’après M. Dorigny (UNESCO, 1998), il s’agit de : Jacques-Pierre Brissot de Warville, Réflexions sur l’admission aux États-Généraux, des députés de Saint Domingue, S. l., 1789., a ajouté
qu’il espérait que la Société ne permettrait pas que les nouvelles preuves de
zèle fussent aux dépens de l’auteur, et l’assemblée a arrêté que M.
de Warville serait remboursé de ses avances avec les deniers de la caisse.

Arrêté que l’assemblée de semestre proposée par le Comité pour
le 2 aoustaoût serait effectuée dans le local du Musée rue Dauphine et
qu’on distribuerait 400 billets aux membres de la Société et qu’ils
seraient invités à les envoyer chercher.

M. de Warville ayant dit que M. le comte de Mirabeau
et autres membres de l’Assemblée nationale avaient parlé avec force
en faveur des Noirs²Référence aux séances des 3 et 4 juillet 1789, où Mirabeau, Pétion et Grégoire prirent la parole (UNESCO, 1998)., a proposé qu’il leur fût fait des remerciemensremerciements
de la part de la Société.

Arrêté que des remerciemensremerciements particuliers seraient faits aux membres
de l’Assemblée nationale qui, n’étant pas membres de la Société ont
parlé en faveur des Noirs.

Arrêté qu’il serait écrit une lettre de remerciemensremerciements à M. de
la Feuillade au sujet de l’ouvrage qu’il a fait imprimer, relativement
à la question dont la Société s’occupe.

Arrêté que le précis que M. le duc de Charost a proposé de faire
pour l’instruction des États généraux serait différé jusqu’après le Mémoire³Lettre à MM. les députés des trois ordres pour les engager à faire nommer par les Etats-Generaux, à l’exemple des Anglois, une commission chargée d’examiner la cause des noirs, Paris, 1789.
qui doit leur être présenté.

Arrêté qu’on engagerait M. l’abbé Sibyre à répondre aux mêmes
questions qui sont insérées dans le Mercure de France n°26 et 27⁴Il s’agit des compte rendus commentés des audiences de la Chambre des communes de Londres sur la traite (UNESCO, 1998)..

M. L’Escalier a été prié de prendre des informations auprès M.
Robert Nicolson, sur des matières relatives au but et à l’instruction
de la Société.

M. le président a remis à M. Henry un mémoire adressé aux
amis des Noirs sans nom d’auteur, pour en faire conjointement avec
lui le rapport et déterminer le degré d’intérêt qu’elle devait y prendre.

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Le secrétaire a été chargé de donner à M. de Valady, une lettre
de recommandation au nom de la Société pour l’Amérique, où il
a dit qu’il allait se rendre immédiatement