Assemblée générale du 7 octobre 1788

Assemblée générale tenue le mardi sept octobre 1788

Membres présents :

MM.MM.
  • De Bourge
  • Cerisier
  • Carra
  • Clavière, président
  • De Bréban, trésorier
  • Brack
  • Cuchet
  • Soufflot
  • de Pastoret
  • Lanthenas
  • Pétri
  • L’abbé Colin
  • Gramagnac, secrétaire .

Mr le secrétaire a fait lecture du procès verbal de la dernière
assemblée générale. Ce procès verbal a été approuvé. Il a lu
ensuite les procès verbaux des séances du Comité.

M. le président a rendu compte.
I° De l’inutilité des tentatives qui ont été faites pour obtenir du
Ministère la permission d’imprimer les règlemensrèglements et le
préambule de la Société.
2° De l’arrivée d’un membre du Comité de Londres, spécialement
chargé de s’informer de la situation de la Société de Paris,
et de lui offrir tous les secours dont elle aurait besoin pour
hâter ses progrès.
3° Des ouvrages que la Société de Londres a envoyésenvoyé à celle
de Paris, et dont M. Gramagnac avait bien voulu se
charger de traduire les plus intéressansintéressants


- 109 - {f.109}

M. le trésorier a présenté le tableau de la recette et de la dépense
de la Société, et a demandé à être authoriséautorisé par l’assemblée à
faire la provision de bois, à acheter deux feux l’un pour le sallonsalon,
l’autre pour la chambre de M. le secrétaire et d’un poêle
pour l’antichambre.
L’assemblée l’a authoriséautorisé à faire toutes ces dépenses.

M. Gramagnac a lu la traduction des questions à faire à
ceux qui ont été à la traite des Nègres et sur les côtes d’AffriqueAfrique.

Il a lu ensuite un discours dans lequel il proposait trois motions.

La Ière d’imprimer dans l’étranger les règlemensrèglements de la Société
et le préambule.

La 2ème de traduire et faire imprimer les questions et les procès
verbaux de la Société de Londres.

La 3ème de traduire et faire imprimer l’ouvrage de Clarkson1
en acceptant les secours que nous offre la Société de Londres
et de mettre à la suite les règlemensrèglements de la Société de Paris.

La première n’a pas été adoptée.
Sur la seconde, il a été arrêté que l’existence de la Société étant encore
trop incertaine pour qu’on l’exposât aux dangers où pourrait l’entraîner
une impression faite, sous quel prétexte que ce fût, contre le gré des ministres,
on ne pouvait encore s’occuper de cette proposition.
M. le président a demandé qu’on se contentât seulement d’imprimer
sans leur donner aucune authenticité et de répandre sous le manteau
de la Société de Londres, les questions que celleciccelle-ci a proposé a proposé à ceux
qui connaissent la traite des Nègres et la côte d’AffriqueAfrique.
Il a été arrêté sur l’avis de M. de Pastoret que la décision de cet
objet serait renvoyée à la prochaine assemblée générale.
La troisième motion, offrant un projet qu’on ne peut réaliser sans
risquer de trahir le silence que s’impose notre Société jusqu’à ce qu’elle
soit authoriséeautorisée par le gouvernement, a étéeété
rejettéerejetée.


- 110 - {f.110}

M. le président a représenté à l’assemblée que la
convocation des États généraux offrant à la Société l’occasion
de rendre son existence publique et d’obtenir même l’approbation
dont elle a besoin pour se se soutenir, il serait à propos que l’on
s’occupât dèzdès à présent d’arrêter le plan et la forme d’un mémoire
à porter aux États généraux. Et comme cette proposition a
paru assez intéressante pour mériter une discussion plus étendue
que celle qu’on pourrait lui accorder dans la présente
assemblée, il a été arrêté qu’on écrirait à tous les
membres de la Société pour les inviter à communiquer au
Comité les idées qu’il pourraitils pourraient avoir sur la composition de
ce mémoire, et que M. le secrétaire voudrait bien se
charger de présenter le modèle de cette lettre au prochain
Comité.

Ajourné en Comité à mardi prochain.

É. Clavière Gramagnac Docteur en médecineDM