Séance du 24 mars 1789

Assemblée du Comité 24 mars 1789

Membres présensprésents :
M.M.
de Bourge, de Gallois, de Warville, de Bréban, Clavière,
Duchesnay, de Pastoret,... Président : M. de Warwille.

Le secrétaire a fait lecture du procès verbal de la séance précédente.

Il a mis ensuite sous les yeux du Comité l’extrait qu’il avait été
chargé de faire de la Réponse à M. Malouet1. On a trouvé que cet
extrait avait plutôt la forme d’un rapport propre à lire à l’assemblée
générale que d’une analyse propre à être adressée à la Société de Londres
avec l’envoi de cette réponse. Il a été arrêté que ce rapport qui
parraissaitparaissait trop étendu à quelques membres et trop abrégé à d’autres
serait retouché et lu à l’assemblée générale du mois d’avril prochain.
Et que la Réponse à M. Malouet serait envoyée à Londres à la
Société, sans extrait.

Le secrétaire a communiqué au Comité des lettres qui accusaient
la réception de la lettre aux bailliages.

M. de Warville a ajouté aux archives de la Société quelques
pièces relatives à l’abolition de l’esclavage en Amérique et entre autres
ouvrages qui manquaient à la collection, les poésies de la négresse
nommée Philis Cathleux, domestique de M. Wheatley à Boston2.


- 132 - {f.132}

Le secrétaire a demandé si le comité jugeait à propos
de demander à M. Philips un nouvel ouvrage intitulé Idées
impartiales sur la liberté et l’esclavage3. On a arrêté que l’on attendrait
qu’il y eut d’autres demandes à joindre à celle-là.

Le secrétaire ayant dit que la Société de Londres, en apprenant
que l’ouvrage de Clarkson4 s’imprimait par souscription, avait
demandé qu’il lui en fut retenu 25 exemplaires dont elle enverrait
le montant. M. de Clavière a été d’avis, ainsi que la pluralité
des membres, d’envoyer les exemplaires aux frais de la Société et
n’a point regardé cette demande comme une affaire personnelle
entre la Société de Londres et l’éditeur ainsi que quelqu’autresquelques autres
personnes le pensaient. Cette question a d’ailleurs été renvoyée à l’assemblée
générale, comme objet d’une motion à y faire.

Brissot de Warville Gramagnac
Docteur en médecineDM
secrétaire

1. Réponse à l’écrit de M. Malouet sur l’esclavage des nègres. Dans lequel est exprimé le voeu formé par les colons d’avoir des représentant aux Etats-généraux. Par un membre de la Société des Amis des Noirs, s.l., 1789.
2. Sans doute : Philis Wheatley, Poems on Various Subjects, Religious and Moral, London, A. Bell, 1773. Mais quelques autres poèmes isolés furent cependant publiés de 1772 à 1789 chez divers éditeurs, anglais ou américains.
3. Il pourrait s’agit de Liberal strictures on freedom and slavery : occasioned by the numerous petitions to Parliament, for the abolition of the slave-trade., London, 1789.
4. Thomas Clarkson, Essai sur les désavantages politiques de la traite des negres, Neufchatel, 1789.