Séance du 29 décembre 1789
Assemblée du Comité
tenue le 29 décembre 1789, présidée par M.
de Warville
en l’absence de M. de Condorcet.
Membres
présensprésents :
M.M.
de Bréban,
Gramagnac,
Raymond, Clarkson, de
Missy,
marquismis de La Feuillade
Le procès verbal de l’assemblée précédente ayant
été lu,
M. de Warville a
informé la Société des
différensdifférents
papiers qu’il avait
reçu de PensilvaniePennsylvanie.
Il a cru que la traduction en serait intéressante
pour la Société
et a prévenu le Comité qu’il en ferait lecture à
l’assemblée
générale prochaine.
Il a fait également lecture d’une lettre du
Docteur Frossard
relative à l’ouvrage dont il s’est occupé en dernier lieu sur la
traite des Noirs1 ; M. de Warville s’est
chargé d’y répondre comme
lui ayant été adressée.
- 157 - {f.157}
Vu la nécessité de réunir le plus grand monde
possible aux
assemblées générales de la Société, il a été arrêté
que les membres
seraient
invitéinvités, dans les
lettres de la prochaine assemblée sur la
convocation, à amener avec
eux deux ou trois de leurs amis.
Le secrétaire, conformément à ce qui lui
avait été prescrit
ci-devant, a fait lecture d’un modèle de lettre
à écrire aux Amis
des Noirs pour les engager à redoubler de zèle
dans un moment où
la cause des ces infortunés touche à son
jugement. Il a été arrêté
qu’après une révision faite avec
le président, cette lettre serait
imprimée et tirée au nombre de 200 exemplaires.
Le secrétaire a prié le Comité de recevoir sa
démission, attendu
que des circonstances particulières ne lui
permettaient plus de
continuer des fonctions qui, pour être
remplies comme elles l’exigent
dans le moment, lui paraissent
au-dessus de ses moyens
Le secrétaire a informé la Société de
l’envoi qui lui
avait été fait d’une feuille intitulée Il est encore des aristocrates
où l’on a cherché a repousser les calomnies d’un libelle contre
les Amis des Noirs2 .
Arrêté qu’il serait convoqué une Assemblée
générale pour
dimanche prochain
| Docteur en médecineDM |
1. | Benjamin-Sigismond Frossard, La cause des esclaves nègres et des habitants de la Guinée portée au tribunal de la justice, de la religion et de la politique, ou Histoire de la traite et de l’esclavage des nègres ; preuves de leur illégitimité, moyens de les abolir sans nuire ni aux colonies ni aux colons, Lyon, A. de La Roche, 1789 tomes premier et deuxième. |
2. | Il est encore des aristocrates, ou Réponse à l’infâme auteur d’un écrit intitulé : Découverte d’une conspiration contre les intérêts de la France, s. l., s. d. |