HiSCoD

Évènement : Évènement à Beaucaire le 20 avril 1737
Identifiant : HISCOD_01079
Date :

Année : 1737

Mois : Avril

Jour : 20

Jour de la semaine : Samedi

Localisation :

Lieu historique : Beaucaire

Lieu : Beaucaire

Code commune : 30032

Latitude : 43.807228190503

Longitude : 4.64396246396887

Unités administratives historiques :

Entité politique : Royaume de France

Entité administrative : Montpellier

Sous-entité administrative : Beaucaire

Unités administratives :

Pays : France

Entité administrative : Occitanie

Sous-entité administrative : Gard

Caractéristiques :

Typologie HiSCoD : Émeute fiscale

Typologie originale : Type 205 : Affrontement lié à la perception des droits d'aides (denrées et surtout boissons) et assimilés

Nombre de participants : 1001Participation féminine : Oui

Présentation du contenu

Description (langue originale) : Résumé de la fiche Jean Nicolas n° 1136 : « Le 19 avril, des marchands ont été accusés par les commis de l'équivalent d'avoir vendu un agneau à l'hôtesse du ''Logis du veau'', alors que cet agneau n'avait pas payé de droit, devant entrer dans Tarascon. Noble Etienne de Roque, maire de Beaucaire, a demandé aux commis de trouver un arrangement pour que les marchands ne fuient pas la ville. Un commis s'emporte. Il prétend que le maire l'a traité de ''coquin'' et l'a menacé de le faire chasser de la ville et même de le jeter dans le Rhône. Le même dit l'avoir seulement traité de ''banqueroutier'', ce qui serait facile à vérifier... Les deux commis, Duffau et Ribeu, sont emprisonnés jusqu'à ce qu'ils rendent l'agneau qu'ils ont aussi emprisonné ! Le lendemain 20 avril, les commis vont à l'écorchoir pour voir peser la viande. Le sieur Domergue, fermier de la boucherie dit qu'''il n'y a aucune mesure à garder avec ses canailles, qu'il faut les jeter dans le Rhône''. Un grand nombre de personnes jettent des pierres à Ribeu, et les enfants du fumier, les chevaliers du Porcelet et divers sieurs soutiennent plus de 1 000 personnes qui crient ''assommons ces coquins de l'équivalent, les jeter dans le Rhône et les couper en morceaux''. Les commis s'enfuient. Les frères Porcelet les rattrapent. Duffau est jeté à terre et ''le gros Porcelet'' lui donne plusieurs coups sur l'estomac, ainsi que d'autres. Le 22 avril, plus de 1 000 personnes s'attroupent. Ribeu, qui sort de la messe aux Cordeliers, est entouré par 300 personnes de tout âge criant ''Ola, Ola, voilà l'homme de l'équivalent''. Sur son chemin vers le bureau de l'équivalent, on lui jette des pierres. Les deux soldats que le fermier a envoyés pour protéger les commis doivent s'enfuir, le nombre des attroupés ayant doublé. Trois valets de ville suivent les attroupés en criant ''il faut chasser cette canaille...''. On crache au visage des commis, dans la chaise. Les commis s'enfuient à Nîmes. Le maire nie cette émotion et encore plus l'avoir lui-même occasionnée ou approuvée sans y remédier. Il était chez lui, depuis plus de 15 jours, atteint de la coqueluche. Il n'en est sorti que le jeudi Saint pour faire ses Pâques, à la tête de la ville. Il a bien entendu du bruit, mais ses domestiques lui ont dit que c'étaient des enfants... Le 27 avril, la Cour des Aides met les commis sous la sauvegarde du Roi et décrète de prise de corps plusieurs particuliers. »

Description (anglais) : -

Bibliographie

Sources primaires : Bibliothèque François-Lebrun, Université Rennes 2, Fiche Jean Nicolas n° 1136.
Arch. dép. Hérault, B 9072.
Arch. dép. Hérault, B 9074.

Bibliographie : Nicolas, Jean (2002). La rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale (1661-1789). Paris : Gallimard, p. 610.

Notes

Auteur(s) : Elie Pélaquier

Contributeur(s) : Jean Nicolas, Cédric Chambru, Renan Donnerh

Date de création : 2020-06-12

Date d'édition : 2022-04-19