François-Edmond Pâris

François-Edmond Pâris est né le 2 mars 1806 à Paris. Son père, Pierre Pâris, est vérificateur de l’enregistrement et domaines et sa mère, Virginie Bersolle, est issue d’une famille de négociant en vin. Après avoir fait sa scolarité dans les collèges de Brest et de Pontivy, il entre, le 1er août 1820, au collège royal de la Marine d’Angoulême. Après deux ans de formation théorique, Edmond Pâris réussit l’examen de sortie et est promu, le 1er mai 1822, élève de seconde classe. Après plusieurs embarquements, il rentre à Toulon pour passer avec succès l’examen d’élève de première classe, le 1er mai 1824.

1. Une vie professionnelle bien remplie

1.1. Premiers voyages lointains et premiers travaux scientifiques

En 1826, Edmond Pâris s’embarque sur la corvette l’Astrolabe en tant que membre de son état-major. Ce navire, sous le commandement de Dumont d’Urville, est chargé d’explorer en particulier le littoral de la Nouvelle Zélande et de la Nouvelle Guinée et de rechercher des traces du naufrage des navires de Lapérouse disparus depuis 1788. L’équipage de l’Astrolabe découvre le lieu du naufrage à Vanikoro, faisant parti de l’archipel des îles Salomon, et y érige un cénotaphe. Ce voyage est l’occasion pour Edmond Pâris de dessiner tous les types d’embarcations utilisées par les peuples rencontrés durant l’expédition. En tant qu’hydrographe, Pâris participe à la production cartographique ainsi qu’à l’illustration de l’atlas historique de l’expédition. L’Astrolabe est de retour à Marseille le 25 février 1829. Les résultats de cette expédition sont publiés dans un atlas de 54 cartes, en 1833.

À la fin de l’année 1829, Edmond Pâris embarque à bord de la corvette la Favorite, commandée par le capitaine de frégate Laplace, pour une campagne de quatre ans autour du monde. Pâris poursuit le travail initié à bord de l’Astrolabe en effectuant une importante enquête d’ethnographie maritime en effectuant le relevé des embarcations rencontrées. Les représentations de ces bâtiments comprennent des projections horizontales et verticales ainsi que des sections et des vues de l’avant et de l’arrière. Ces plans sont complétés par des dessins en situation. La Favorite arrive à Toulon, le 20 avril 1832, Edmond Pâris est alors affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine afin de participer à la publication des expéditions de l’Astrolabe et de la Favorite. Le 1er septembre 1832, il est nommé lieutenant de vaisseau et fait chevalier de la Légion d’honneur le 30 avril 1833. En 1834, il reçoit le commandement de la corvette à vapeur, le Castor, ce qui lui offre l’opportunité d’étudier la propulsion à vapeur qui allait révolutionner les marines du monde.

1.2. Nouvelles expéditions et commandements de navires à vapeur

En janvier 1837, Edmond Pâris embarque sur la frégate l’Artémise pour une nouvelle campagne de circumnavigation. Lors de cette campagne, Pâris perdra l’avant-bras gauche dans accident survenu pendant la visite d’une usine à Pondichéry. De retour en France en 1840, Pâris est appelé par Laplace dans la capitale pour le seconder dans la publication de l’expédition de l’Artémise. C’est à cette occasion qu’il fait la connaissance de la fille du capitaine de vaisseau Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, qu’il épouse le 7 mai 1842. Pâris présente au baron Tupinier sa collection de dessins réalisés au cours de ses différents voyages. Le ministre autorise alors la publication de l’ouvrage qui a pour titre Essai sur la construction navale des peuples extra-européens. Cet ouvrage comprend deux volumes, l’un de texte de 156 pages et l’autre de 133 planches qui décrivent près de 250 bateaux allant du continent africain au continent américain qui sont ainsi décrits. Par cette œuvre fondatrice, Edmond Pâris peut être considéré comme le père de l’ethnographie nautique.

Edmond Pâris étant l’un des rares officiers ayant une bonne expérience des navires à vapeur, il prend entre 1843 et 1853 le commandement de différents navires à vapeur. Le 29 juin 1853, Pâris est nommé membre adjoint du conseil des travaux, puis membre titulaire le 27 août. Ce conseil est chargé d’examiner les plans, devis et projets. Il y siège jusqu’en 1863. La guerre de Crimée qui éclate en 1854 permet à Pâris de recevoir un nouveau commandement. Le 24 mai 1854, il est nommé commandant du vaisseau mixte le Fleurus qui est affecté au transport de troupes et de matériel et en octobre 1855, Pâris reçoit le commandement d’une division navale basée à Kinburn. À la fin de la guerre, Edmond Pâris publie un nouvel ouvrage, témoignage de l’hivernage de 1855-1856 : Nos souvenirs de Kil-Bouroun (chez Arthus Bertrand). Cette guerre de Crimée apporte à Edmond Pâris de nouvelles distinctions : il obtient la croix de commandeur de la Légion d’honneur et il est fait chevalier de l’ordre du Bain par les Britanniques.

Le 7 novembre 1857, il est promu au grade de contre-amiral et le 5 décembre 1859, il est nommé commandant d’une division navale, envoyée au Liban afin d’y faire respecter la paix et protéger les chrétiens. Edmond Pâris en profite pour effectuer un voyage à Jérusalem en compagnie d’autres officiers. Il réalise à cette occasion de nombreux dessins qui sont publiés en 1862 par Arthus Bertrand sous le titre Souvenirs de Jérusalem.

1.3. Directeur du Dépôt des cartes et plans et expositions universelles

Le 12 août 1859, Edmond Pâris est nommé major général de la Marine à Brest où il préside la commission chargée de la révision du statut des mécaniciens. En 1862, Edmond Pâris est choisi par la commission impériale pour participer à l’exposition universelle de Londres comme membre du jury pour la section du matériel naval. Il en profite pour se documenter sur les dernières innovations et les progrès des britanniques. À l’issue de ce voyage, il publie en 1863 L’Art naval à l’exposition universelle de Londres de 1862.

Pâris devient membre de la commission des Phares et Balises, le 3 février 1863 et, le 6 juillet, il devient membre de l’Académie des sciences. Il y siègera pendant 30 ans. Ses travaux au sein de cet organisme portent notamment sur les navires à vapeur et les nouveaux cuirassés, afin de résoudre, entre autres, le problème des effets du roulis. Après son élection à l’Académie des sciences, Pâris est admis à la Société de géographie, le 22 janvier 1864. Le 15 avril 1864, il est nommé vice-président du bureau et deux ans plus tard, il entre à la commission centrale dans la section de correspondance, qu’il quitte en 1876.

En 1864, il est reçu au Bureau des longitudes où il restera jusqu’à sa mort. La même année, le 2 juin, Edmond Pâris obtient la direction du Dépôt des cartes et plans, et le 13 août, il est nommé vice-amiral. Le Dépôt des cartes et plans est un service de la Marine chargé de collecter les informations et les documents permettant de réaliser des cartes et des documents de référence dans toutes les disciplines de la navigation. L’un des grands projets cartographiques commencé sous la direction d’Edmond Pâris est la révision des cartes maritimes de l’Empire qui sera interrompue par la guerre de 1870 (atteint par la limite d’âge, il cèdera son poste à Jurien de la Gravière et sera admis dans le cadre de réserve le 6 mars 1871). Le 17 novembre 1865, la Société centrale de sauvetage des naufragés est fondée sous le patronage de l’impératrice Eugénie. Edmond Pâris fait partie des membres fondateurs, mais n’entre au conseil d’administration qu’en 1874. En 1867, il participe à nouveau au jury de l’exposition universelle qui se tient cette fois-ci à Paris et publie en 1869 un second opus L’Art naval à l’exposition universelle de Paris en 1867. Pâris participe également aux grandes expositions internationales de 1868, 1871, 1873 et 1876.

2. Son œuvre

2.1. Le Dictionnaire de la marine à voile et à vapeur

En 1841, le capitaine de Bonnefoux avait entrepris avec l’ingénieur Lebas, conservateur du musée de la Marine, la rédaction d’un nouveau dictionnaire de marine qui devait être plus complet et plus moderne que ceux de Romme et de Willaumez. Quand Lebas quitte le projet la même année, Bonnefoux fait appel à son gendre, Edmond Pâris qui commence à travailler au dictionnaire dès 1842, en s’appuyant sur ses notes accumulées depuis 8 ans. Il cherche à rédiger un dictionnaire très complet qui décrirait les diverses machines ainsi que la manière de les faire fonctionner et d’en corriger les défauts.

Un tel dictionnaire de la marine à vapeur est d’autant plus urgent qu’il est nécessaire d’en fixer le langage technique. Pâris entend ainsi associer les principes scientifiques avec les gestes appris par sa pratique des machines à vapeur. En 1842, Pâris estime toutefois, que sa connaissance des navires à vapeur est trop parcellaire. Il s’autorise davantage de temps afin d’acquérir plus d’expérience à la mer et d’enrichir la liste des mots proposés. En 1844, alors qu’il s’est embarqué pour la Chine à bord de l’Archimède, Pâris travaille assidument et envoie régulièrement de nouvelles notices à Bonnefoux. Edmond Pâris, disposant de beaucoup de temps libre durant cette mission en Chine, s’informe auprès des mécaniciens anglais afin d’obtenir des traductions. Il profite également de son séjour à Indret en 1843, pour s’informer auprès de spécialistes français et anglais, ingénieurs et mécaniciens.

En 1846, les deux auteurs s’entendent avec l’éditeur Arthus Bertrand et en 1848, le Dictionnaire de la marine à voile et à vapeur paraît enfin. La première édition est rapidement épuisée et en 1856, la seconde édition du volume consacrée à la marine à voile est publiée, un an après la mort de son auteur. La seconde édition du volume consacrée à la vapeur paraît en 1859.

2.2. Les ouvrages sur la marine à vapeur

Le Dictionnaire de la marine à vapeur ne satisfait pas entièrement Pâris, cet ouvrage n’étant à ces yeux qu’une suite de mots classés par ordre alphabétique. Il pense alors à rédiger un nouvel ouvrage englobant tous les corps de métiers qu’exige le fonctionnement d’un navire à vapeur. Pâris commence par se documenter sur tout ce qui est publié en France et en Angleterre sur la théorie et la pratique des navires à vapeur. En 1850, le Catéchisme du mécanicien à vapeur paraît chez Arthus Bertrand. S’inspirant de l’ouvrage anglais de John Bourne, Catechism of the steam engine, l’ouvrage de Pâris est une somme d’expériences regroupant la théorie et la pratique ainsi que diverses solutions pour remédier aux pannes. La seconde édition de 1857 intitulée Catéchisme du marin et du mécanicien à vapeur offre entre autres, aux candidats à l’examen de capitaine au long-cours, un ouvrage leur permettant de se familiariser avec les machines à vapeur.

Après avoir publié en 1825 un ouvrage consacré à la manœuvre des vaisseaux, le capitaine Bonnefoux souhaite le rééditer. Pour ce faire, il sollicite la collaboration de Pâris afin d’aborder les manœuvres sous voile et les manœuvres à la vapeur. L’ouvrage paraît en 1852 sous le titre Manœuvrier complet avec le seul nom de Bonnefoux comme auteur. En 1855, Edmond Pâris, publie le Traité de l’hélice propulsive, dont la première partie est la traduction de l’ouvrage de John Bourne A treatise on the screw propeller paru en 1852. Reconnu comme un spécialiste de l’art naval, Edmond Pâris participe également comme contributeur à l’Annuaire encyclopédique. Il publie ainsi, à partir de 1860, des notices essentiellement consacrées aux navires à vapeur et à la navigation à vapeur.

2.3. Le Musée de la Marine

Le directeur du Musée de la Marine, Léon Morel-Fatio, décède le 2 mars 1871, en voyant les Prussiens rentrer au Louvre. Edmond Pâris, alors cadre de réserve, écrit au ministre de l’Instruction publique, des cultes et des Beaux-Arts, pour solliciter la direction du musée. Sa demande est acceptée et il est nommé le 12 mars 1871 à la tête du Musée de la Marine qui se trouve au Louvre à cette époque. Quand Edmond Pâris arrive au musée, il découvre que celui-ci n’a pas de budget propre ; Pâris propose alors de renoncer à sa rémunération pour la reconvertir en dotation. Siégeant au Conservatoire, Pâris doit batailler pour asseoir sa légitimité auprès de ses collègues, spécialistes des arts. Manquant de place pour accueillir de nouveaux dons de modèles, il en appelle au président du conseil et au ministre de la Marine et finit par obtenir l’attribution de deux nouvelles salles.

Quatre mois après son arrivée, Pâris dépose ses plans et ses livres, complétés par des dons du ministère de la Marine. Il entreprend de faire restaurer une quinzaine de modèle anciens et augmente les collections du musée grâce à plusieurs donateurs : officiers de marine, constructeurs de navires, chantiers navals, Bureau Veritas. Il met un point d’honneur à faire rentrer la marine marchande au musée de la Marine. Outre les modèles, les dons de livres, de plans et de dessins enrichissent les collections et forment la base d’un fonds de référence.

Edmond Pâris fait également construire de nombreux modèles dans l’atelier du musée ainsi que par des modélistes extérieurs. Ces modèles concernent tout type de marine : la marine ancienne, représentée par plusieurs modèles remontant à Louis XIV, mais aussi la marine contemporaine. Soucieux d’exactitude historique, Pâris se fonde sur des sources d’époque et des traités de construction pour la restauration des modèles anciens et pour la réalisation de nouveaux modèles. En décalage avec « l’archéologie littéraire » d’Augustin Jal, Edmond Pâris, qui s’appuie sur des modèles pour comprendre des marines disparues, peut être considéré comme un des précurseurs de l’archéologie navale. Prenant conscience de la disparition des « marines traditionnelles », Edmond Pâris fait réaliser une collection de modèles de navires « extra-européens » ainsi que de bateaux des côtes de France. Les modèles d’embarcations « extra-européennes » sont, pour la plupart, réalisés à partir des plans que Pâris a réalisés lors de ses voyages autour du monde. Entre 1871 et 1872, 142 modèles sont construits. Prenant conscience de la disparition rapide des bateaux traditionnels des côtes françaises, Pâris entreprend la réalisation de modèles à partir de 1876. Pour cela, il fait appel à un réseau de correspondants afin d’obtenir des plans et des représentations de ces bâtiments. Pour les collections de peintures et de dessins, Pâris préfère la précision d’exécution, parfois au détriment de la qualité artistique. A ce titre, il apprécie particulièrement le peintre François Roux.

2.4. Les souvenirs de marine

Conscient de la nécessité conserver les différents navires du passé, Edmond Pâris entreprend une collecte de plans afin de les reproduire et les diffuser. Il profite de l’exposition universelle de 1878 pour matérialiser son projet. Il contacte tous les ministres de la Marine d’Europe ainsi que les associations et les villes maritimes pour collecter différents plans de navires. Sa documentation rassemblée, Pâris trace ses plans à l’échelle d’exécution des modèles destinés au musée. Ces plans manuscrits sont ensuite réduits et légendés, formant une planche prête à la reproduction. En 1882, un premier volume comprenant 60 planches paraît. Si, au départ, Edmond Pâris a l’impression d’être seul à porter cette entreprise, au fil du temps, de plus en plus de contributeurs fournissent des plans et des monographies, tels Jules Vence, l’amiral Fincati ou Arthur Hennique. Au début, la publication se fait à compte d’auteur, mais en 1882, Pâris parvient à un accord avec l’éditeur de l’Académie des sciences. En 1884, à l’occasion de la parution du second volume, Dupuy de Lôme lui apporte également son soutien. Avec l’aide de l’Académie des sciences, cinq volumes paraissent du vivant de Pâris. Les plans sont les plus précis possible et comprennent les plans de forme, de charpente, d’aménagement, de voilure, les détails du gréement et le décor. Pâris fournit en outre des données numériques et des commentaires. Les premiers volumes des Souvenirs font la part belle aux bateaux « extra-européens » et aux bateaux des côtes de France. La seconde partie, en revanche, est d’avantage consacrée aux constructions anciennes. Au fil des volumes, la marine nouvelle est plus présente, avec les clippers, la marine à vapeur, la construction en fer et la plaisance. Alors qu’il travaillait à la préparation du 6e volume et à la réimpression de la seconde partie, Edmond Pâris s’éteint d’une pneumonie, le 8 avril 1893 à la maison de santé des Frères de Saint-Jean-de-Dieu.

Conclusion

Grace à ses travaux sur les marines « extra-européennes » et les bateaux des côtes de France, Edmond Pâris apparaît comme le fondateur de l’ethnographie nautique. Grace à ses recherches, les bateaux d’un passé lointain ou plus récent sont perçus comme des révélateurs culturels à travers des gestes, des pratiques et des savoirs derrière lesquels l’homme transparaît toujours. Il est l’un des principaux acteurs de la patrimonialisation des vestiges matériels de l’histoire humaine. Ethnologue doublé d’un remarquable ingénieur, Edmond Pâris est aussi un homme de son temps qui a participé activement à la révolution nautique du XIXe siècle. Il a su mobiliser tous les moyens à sa disposition pour perfectionner le matériel naval et assurer la sécurité des marins. Ses recherches appliquées et ses manuels consacrés aux navires à vapeur font figures de références. Grâce à sa vision très empirique de la science, Edmond Pâris a su privilégier la vulgarisation à l’écriture savante. Ainsi, quand il intègre dans les collections du Musée de la Marine du Louvre des maquettes de navires et de machines à vapeur, il cherche à s’adresser à un large public et le sensibiliser à l’art naval. Toute sa vie, Edmond Pâris a placé le navire au centre de son univers, que ce soit comme objet d’étude, modernisable et perfectible, ou comme objet patrimonial, dont la mémoire technique doit être conservée et partagée.

Michel Daeffler
Avec la collaboration d'Élisabeth Ridel-Granger
D’après les travaux de Géraldine Barron, auteure d’une thèse de doctorat d’histoire sur Edmond Pâris

Orientation bibliographique : Géraldine BARRON, Entre tradition et innovation : itinéraire d’un marin Edmond Pâris (1806-1893), Thèse de doctorat, Histoire et civilisations, Paris 7, 2015, 814 p. ; Géraldine BARRON, Edmond Pâris et l’art naval. Des pirogues aux cuirassés, préface de Liliane Hillaire-Pérez, Toulouse, Presses Universitaires du Midi (Histoire et Techniques), 2019, 261 p. ; Éric RIETH, Voiliers er pirogues du monde au début du XIXe siècle. Essai sur la construction navale des peuples extra-européens, de l’amiral Pâris (1843), Paris, Éditions du Layeur, 2012, 167 p.