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Acte n° 18 – 1141 – deperditum – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie la restitution aux moines de Coulombs par Roger le Bègue, frère de Goscelin Louveteau, de la villa des Authieux, à propos de laquelle Roger avait fait tort aux moines. Cette villa a été donnée aux moines par Héloïse la Recluse, sœur de Richard fils d’Herluin, et elle a été restituée par ledit Roger, libre de toute justice, exceptée celle de l’évêque, de toutes les corvées et les aides pesant sur les hommes pour construire ou réparer le fossé, l’enceinte et les bâtiments du château de Saint-André[-de-l’Eure]. Roger donne aux moines desservant l’église Sainte-Marie-Madeleine, dans l’enceinte dudit château, cinq muids de blé sur ses moulins à Garennes et il confirme le don de l’église de Saint-André fait par Jourdain, fils de Richard fils d’Herluin, et de l’église Saint-Germain de Fresney, donnée à l’abbé Roger.

Acte n° 19 – 1142, 8 décembre – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme une décision du comte Galéran concernant l’église de la Sainte-Trinité de Beaumont[-le-Roger]. Constatant que le culte divin, qui y avait été célébré pendant longtemps, avait cessé par la négligence des occupants du moment, le comte Galéran a décidé, avec l’accord de l’évêque, dont dépend cette église, qu’il y serait restauré par des religieux. Pour que cela soit fait le plus convenablement possible, sur le conseil de l’évêque, de ses amis et de ses hommes, Galéran a confié cette église avec toutes ses dépendances à l’abbaye du Bec. L’abbaye a donc reçu l’église de la Sainte-Trinité : de la main de l’évêque ce qu’il appartient à celui-ci de donner, et de la main du comte ce qu’il appartient à celui-là de concéder en vertu de son pouvoir de protecteur de ladite église (advocati posse). L’évêque confirme ces dispositions et menace d’anathème ceux qui remettraient en cause cette donation.

Acte n° 20 – [1142…] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme que, puisque leurs agents (ministri) ne rendaient pas intégralement à l’abbaye Notre-Dame de Lyre la dîme du tonlieu et des moulins de Pacy, que celle-ci possédait depuis longtemps, Guillaume fils d’Eustache, seigneur de Pacy [-sur-Eure], et Roger, frère de ce dernier, ont concédé à ladite abbaye, à la demande de l’abbé Hildier, toute la dîme hebdomadaire du tonlieu et des moulins de Pacy, pour que l’abbaye ait dorénavant à perpétuité et sans conteste cette aumône de leurs prédécesseurs. Pour que cela soit fait de manière plus assurée et tranquille, il a été décidé que les moines enverraient des hommes de leur choix pour recevoir les revenus desdites dîmes sans contestation et pour les conserver. L’évêque menace d’anathème ceux qui, à l’avenir, porteraient atteinte à cette concession.

Acte n° 21 – [1139-1142, 8 décembre…] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie et confirme que Gadon de Dreux et son fils Garin, pour le salut de leur âme et de celles de leurs ancêtres, ont donné en aumône aux chanoines réguliers de Saint-Vincent-au-Bois ce qu’ils avaient dans l’église et les dîmes de Courdemanche, et dans les dépendances de celles-ci. Herbert et Jean, qui étaient alors prêtres de cette église, posséderont, pendant tout le temps qu’ils occuperont cette fonction, l’intégralité de cette église et de ses dépendances. Lorsqu’Herbert et Jean ne seront plus prêtres de Courdemanche, les chanoines posséderont intégralement l’église et ses dépendances, et deux d’entre eux desserviront cette église en tant que prêtres.

Acte n° 22 – 1143 – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme et prend sous la protection de l’église d’Évreux des possessions de l’abbaye du Bec : ce que Roger de Tosny a donné aux moines à Acquigny et en d’autres lieux du diocèse d’Évreux, comme cela est contenu dans ses chartes ; deux parts des dîmes de Champagne et de Chanteloup, données au monastère par Moardus de Champagne ; ce que Richard de Romilly[-la-Puthenaye], fils de Guillaume de Romilly, possédait en terres, en rentes, en services et en toutes autres choses dans la villa et la paroisse du Plessis-Mahiet, qu’il a donné en perpétuelle aumône pour le luminaire et l’ornement de l’église abbatiale du Bec, et qu’il a confirmé par une charte que l’évêque a examinée. Roger de Tosny, seigneur dudit Richard, a concédé et confirmé ce don à la prière de l’évêque et, pour le salut de son âme et de celles de ses héritiers, il a abandonné librement et à perpétuité tout ce qui appartenait à lui-même et à ses héritiers [dans les choses données par Richard]. L’évêque menace d’anathème, comme sacrilèges, tous ceux qui tenteraient de remettre en cause cette confirmation ou qui la troubleraient par la violence.

Acte n° 23 – [1139-1143…] – charte – vente,achat
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie qu’il a acheté à Emma de Rouen, alors appelée Emma de Beaumont, avec l’accord de Raoul et de Jean, fils de cette dernière, et à Roger fils de Picard, avec l’accord de la sœur et du neveu de ce dernier, pour treize marcs d’argent, la vigne qu’ils avaient du fief de Notre-Dame [d’Évreux] sur le coteau dominant la rivière, ainsi que trois bourgeois avec leur cens, qu’ils tenaient de Guillaume Pointel qui, lui-même, les tenait du comte d’Évreux.

Acte n° 24 – [1143-1147, 26 décembre] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme, avec l’accord de Robert [II], comte de Leicester, qui a lui-même confirmé cela par un document écrit et par son sceau, et avec l’accord de Geoffroy du Désert et des frères de ce dernier, que les moniales de Chaise-Dieu auront chaque année, à perpétuité : cent quatre sous dans la prévôté de Breteuil, somme qui revenait à Notre-Dame du Désert avant que frère Hugues se donne aux moniales avec ce qu’il possédait, sauf ce qu’il avait à Beaufour et à Chéronvilliers ; tout ce que le comte avait donné à Hugues dans la forêt de Breteuil, hormis le clos du Désert ; dix acres de terre à Bois-Arnault, le moulin d’Ambenay et deux bourgeois à Breteuil. Les cent quatre sous serviront à la nourriture des moniales et surtout au soin des malades.

Acte n° 25 – [1148, 21 mars-1148, mai] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie à T[hibaud], archevêque de Cantorbéry, Henri, archevêque d’York, à leurs suffragants et à tous les prélats d’Angleterre que Philippe, évêque de Bayeux, et Joscelin, évêque de Salisbury, se sont entendus, en présence de plusieurs évêques et autres personnes, sur le différend qui existait entre eux à propos de certaines choses retirées au trésor de l’église de Salibury. À Rouen, en présence de Rotrou, Philippe a rendu à Joscelin, par la main de Néel, moine de Saint-Étienne de Caen, et d’Albert, portier d’Harcourt, un bracelet couvert de feuilles d’or et orné de pierres précieuses, et il lui a également donné dix marcs d’argent, terminant ainsi totalement la querelle qui existait entre eux.

Acte n° 26 – […1144-1148…] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme plusieurs donations faites à l’abbaye de l’Estrée, en présence de Geoffroy, évêque de Chartres, Hugues, évêque d’Auxerre, Guichard, abbé de Pontigny, et de Guiard, archiprêtre de l’évêque Rotrou, qui a assisté [à la fondation de l’abbaye] à la place de ce dernier :– Rahier du Donjon a donné pour toujours aux moines qui vivront à l’Estrée, avec l’accord de ses fils Geoffroy et Rahier, une quantité de poissons équivalente à ce qu’un pêcheur peut pêcher dans la rivière Avre qui borde le site de l’abbaye, la liberté de détourner cette rivière par leurs propres travaux comme ils l’estimeront nécessaire, et un lieu convenable pour la pêche, que les hommes appellent vulgairement un gord. Rahier a montré ce lieu ainsi que le site de l’abbaye, en marchant devant ceux qui étaient présents et en fixant des limites incontestables. Il a également donné aux moines la source située près du site de l’abbaye et l’usage du bois mort de Muzy.– Amaury de Nonancourt a donné aux moines la moitié du territoire de l’Estrée, l’emplacement du moulin de Franchet, toute la terre des Forges et la moitié de la terre de Borguinvilla, pour qu’ils les possèdent librement à perpétuité comme lui-même les possédait. Il a fait ces donations avec l’accord de sa femme Colombe et de ses fils, et avec l’accord de Rahier du Donjon et des fils de ce dernier, dont dépendait féodalement ce qu’il a donné.– Nivard de Nonancourt, avec l’accord de sa femme et de ses fils Gilon et Gilbert, a donné aux moines le petit bois du Fayel.– Raoul d’Ilou, avec l’accord de sa femme, leur a donné une charruée de terre à Merville.– Hugues du Château leur a donné le droit de pacage dans ses bois, pour les besoins de leurs propres porcs, et l’usage du bois mort dans la forêt de Crot (?). Il a placé et abandonné cela dans la main de Geoffroy, évêque de Chartres.Toutes ces donations ont été confirmées par Geoffroy, évêque de Chartres.

Acte n° 27 – 1149, 16 mars – charte – jugement
Hugues, archevêque de Rouen, et Rotrou, évêque d’Évreux, règlent un conflit entre Richard, abbé de Troarn, et les Templiers à propos de Robehomme. Après beaucoup d’agitation et de temps, et forts de l’autorité apostolique, ils ont imposé une fin canonique à cette affaire, à Lisieux, après avoir appelé près d’eux Philippe, évêque de Bayeux, et aussi beaucoup d’hommes religieux et sages. Pour que nul ne puisse oublier leur décision, ils ont pris soin de la faire consigner par écrit, pour que cela constitue à la fois un ferme témoignage de cette décision, une protection inexpugnable pour l’abbaye de Troarn et un éternel souvenir pour les hommes futurs. Ayant reçu les lettres du pape conférant à leur office l’autorité apostolique, après plusieurs convocations des deux parties, et après de nombreuses démarches de ladite abbaye, l’archevêque et l’évêque ont fixé une date, à Lisieux, pour la comparution des deux parties. Mais, avant cette date, les Templiers ont renoncé à la possession de Robehomme et, le jour dit, ils ne sont pas venus et ne se sont pas excusés de leur absence. En outre, le comte de Ponthieu, que les Templiers avaient, en présence du pape, présenté comme leur garant, n’a apporté à ces derniers aucune garantie avant de partir à Jérusalem : négligeant cette affaire et contrevenant à l’ordre du pape, il est parti en croisade et, après son retour, il a été incapable de produire aucune garantie. L’abbé, considérant que cette défection du comte et des Templiers était un plein aveu de son bon droit, a tout de même apporté la preuve, par un témoignage suffisant, qu’il possédait bien Robehomme. Lesdits juges, considérant l’ordre reçu du pape, de vive voix et par des lettres, de faire la pleine justice, et sachant que l’affaire avait été provoquée pendant longtemps par le comte et les Templiers, ont rendu publiquement leur sentence : puisque les Templiers ont renoncé à la possession de Robehomme, et puisque le comte qui leur avait donné cette possession n’a pu apporter de garantie, l’archevêque et l’évêque ont adjugé la possession de Robehomme à l’abbé de Troarn et, agissant à la place du pape dont ils ont reçu mandat dans cette affaire, ils l’en ont investi en main propre devant toute l’assemblée. Pour ne pas que cette investiture soit perçue comme constituant l’origine des droits de Troarn, les juges ont déclaré suffisante la preuve qu’avait fournie l’abbé avant cette investiture tant par les mains des clercs que par celles des laïcs. Philippe, évêque de Bayeux, a participé à l’élaboration de ce jugement.

Acte n° 28 – 1150 – deperditum – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie que Roger le Bègue, seigneur de Saint-André[-de-l’Eure], a restitué et confirmé devant lui à l’abbaye de Coulombs la terre des Authieux qu’Héloïse [la Recluse] avait donnée aux moines, ainsi que la justice de ce lieu. Roger a toutefois réservé pour lui-même la moute, trois corvées et charrois chaque année, en échange des droits de pâture et d’usage dans les bois. Il a rendu à l’abbaye le fief des Authieux qu’il avait donné à Guillaume de Lorey, ce dernier étant tenu de faire hommage à l’abbé en réparation des torts qu’il a faits à l’abbaye. Roger a donné aux moines quarante sous à prendre sur son domaine chaque année à la Saint-Rémy, pour leur vêture. Il a donné au prieuré Sainte-Marie-Madeleine de Saint-André deux ou cinq muids de blé à prendre sur ses moulins de Garennes ainsi qu’une charrue et un charretier pour transporter pendant un an les pierres destinées à bâtir l’église du prieuré. Pour cette construction, Roger fournira lui-même la chaux et assumera les autres dépenses. Il réparera également les torts faits publiquement au prieuré. Il confirme enfin à l’abbaye de Coulombs les églises de Saint-André et de Saint-Germain-de-Fresney, et promet de ne plus exercer aucune violence sur les terres et les hommes de l’abbaye, ni sur les bêtes de ces derniers. En conséquence, l’évêque le relève de l’excommunication.

Acte n° 29 – […1147, 26 décembre-1156] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme qu’en sa présence, Robert, clerc de Louviers, a reconnu que les dix sous qu’il exigeait injustement chaque année de l’abbé et des moines de Saint-Taurin appartenaient à ces derniers. Pour le salut de son âme, Robert a abandonné ces dix sous dans la main de l’évêque, et celui-ci, avec l’accord de Robert, les a restitués à Renouf, abbé de Saint-Taurin.

Acte n° 30 – [1157, 17 juillet] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, Richard, évêque de Londres, Robert, évêque de Bath, Guillaume, évêque de Norwich, Hilaire, évêque de Chichester, Gilbert, évêque d’Hereford, et Robert, évêque de Lincoln, notifient le règlement, en leur présence, par délégation du pape Adrien [IV], du conflit qui opposait Thibaud, archevêque de Cantorbéry, et Sylvestre, abbé de Saint-Augustin de Cantorbéry, à propos de la profession d’obédience due par le premier au second. Le pape avait en effet ordonné que l’abbé donne cette profession dans un délai de trente jours après réception des lettres pontificales, comme tout abbé dudit monastère l’avait fait à l’égard de tout archevêque de Cantorbéry. Mais, comme l’abbé refusait de reconnaître que ses prédécesseurs donnaient bien cette profession, bien que cela soit publiquement connu dans le royaume, des hommes religieux ont juré sur les évangiles avoir vu et entendu Hugues, prédécesseur de Sylvestre, donner ladite profession à Guillaume, alors archevêque de Cantorbéry, selon l’usage et sans contradiction. Lesdits évêques ont par ailleurs vu des cédules dans lesquelles ils ont trouvé écrites les professions données par beaucoup d’abbés dudit monastère. L’abbé, suivant l’exemple de ses prédécesseurs, prononce alors la profession d’obédience, en l’accompagnant d’un signe de croix. Ses paroles sont rapportées par les évêques, qui en concluent qu’aucun conflit ne devra plus exister sur cette question.

Acte n° 31 – 1157 – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme les églises d’Illiers[-l’Évêque] à l’église [cathédrale] Notre-Dame de Chartres et à l’abbaye Saint-Père de Chartres, pour qu’elles les possèdent à perpétuité. Notre-Dame et Saint-Père auront toute la dîme [d’Illiers], exceptée celle de quatre charruées de terre que les moines de l’Estrée cultivent et dont ils perçoivent eux-mêmes la dîme par une donation dudit évêque, et exceptée la troisième gerbe de Vileta et du fief dit des habitants de Jérusalem que l’évêque a réservée à l’usage des prêtres d’Illiers, et qui appartenait déjà auxdits prêtres auparavant. Les chanoines de Notre-Dame et les moines de Saint-Père donneront chaque année aux prêtres d’Illiers, pour le produit de la moisson, cinq muids dont trois de blé d’hiver, un d’orge et un d’avoine. En outre, l’évêque a concédé à Notre-Dame et à Saint-Père le droit, après le décès desdits prêtres, de présenter les successeurs de ces derniers, ainsi que deux parts de la laine et deux parts des chandelles lors de cinq grandes fêtes : à Pâques, à la Toussaint, à Noël, à la Chandeleur et à l’Assomption. Les prêtres auront, par droit sacerdotal, le reste de ce qui appartient à l’autel, comme les agneaux, les porcelets et les dîmes du lin et du chanvre, ainsi que les dîmes du vin tiré des vignes qui existaient déjà dans la paroisse d’Illiers au moment où cette donation a été faite. Toutefois, si d’autres vignes sont plantées sur le territoire d’Illiers, leurs dîmes reviendront à Notre-Dame et à Saint-Père. Si en outre les vignes qui existent lors de la donation sont converties en terre arable, la dîme de cette terre reviendra également auxdits établissements. Si par ailleurs des laïcs tenant des dîmes dans ladite paroisse les concèdent à Notre-Dame et à Saint-Père, ou si ces derniers peuvent acquérir ces dîmes pour une raison quelconque, l’évêque les leur confirme [par avance]. À Coudres, en présence de l’évêque, Simon [II] d’Anet, alors seigneur d’Illiers, a concédé lesdites églises à Notre-Dame et à Saint-Père. De même, à Breteuil, en présence de l’évêque, Guillaume Golferius a concédé aux moines de Saint-Père tout le droit qu’il avait eu auparavant dans lesdites églises et lesdites dîmes. Rotrou rappelle enfin qu’il avait été prévu que Robert, alors évêque de Chartres, posséderait de son vivant, avec l’accord de son chapitre, la moitié de ladite dîme donnée à son église, que cette moitié, après sa mort, reviendrait dans la seigneurie dudit chapitre, et que ce dernier, pour cette raison, célébrerait chaque année l’anniversaire de Robert et partagerait, le jour anniversaire de sa mort, tout le revenu de ladite moitié de dîme entre les chanoines et les clercs du chœur ayant assisté à cet anniversaire, selon les dispositions que prendrait ledit Robert, de son vivant ou au moment de sa mort, par des lettres scellées. Ledit évêque de Chartres avait en effet travaillé à la restitution de cette dîme à Notre-Dame et à Saint-Père. Le droit de l’évêque d’Évreux est préservé en tout.

Acte n° 32 – [1157] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie et confirme que Philippe, chanoine de Dreux, a donné aux moines de l’Estrée, en présence de l’évêque, quatre charruées de terre situées à Merville, pour le salut de son âme. Puisque les chanoines de Notre-Dame de Chartres et les moines de Saint-Père de Chartres, par la donation dudit évêque et l’accord de Simon [II] d’Anet donné à Coudres, ont reçu l’église d’Illiers[-l’Évêque] et toutes ses dépendances tant en dîmes qu’en autres choses, sauf le droit épiscopal et celui des prêtres qui officient ou officieront dans cette église, et puisque la dîme de ces quatre charruées appartient au territoire et au dîmaire de cette église, lesdits chanoines et moines, ainsi que Simon, dont dépendaient féodalement ces quatre charruées, ont concédé la donation de Philippe, à Coudres, en présence de l’évêque.

Acte n° 33 – 1157 – charte – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie que Roger de Pinson a confirmé en aumône aux moines de l’Estrée tout ce que son frère Foulques leur avait donné, à savoir le champart de quatre charruées de terre qu’ils tenaient de Raoul d’Islou à Merville. Roger a abandonné ce champart par la main de l’évêque, pour que les moines le possèdent librement et en paix, à perpétuité.

Acte n° 34 – […1157…] – charte – notification
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie que Philippe, fils de Golferius, avec l’accord de son frère Guillaume et des fils de celui-ci, a rendu en sa main les églises et les dîmes d’Illiers[-l’Évêque]. Rotrou, à la demande desdits Philippe et Guillaume, les a alors données aux moines de Saint-Père de Chartres, sauf toutefois le droit de l’évêque et des prêtres de ces églises, présents et à venir.

Acte n° 35 – [1143-1157] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie et confirme une donation faite dans sa main par Philippe de Blaru en faveur des moines des Vaux-de-Cernay, en présence de Thibaud, évêque de Paris, et d’Arnoul, évêque de Lisieux. Avec l’accord de ses fils Pierre et Yves, Philippe a donné aux moines en perpétuelle aumône quatre-vingts journaux de terre, un lieu pour construire une grange et quatre charruées de terre, dont il a retenu pour lui-même un muid d’avoine et un muid de blé d’hiver, selon ce que les charrues pourront produire, à condition toutefois qu’il ne puisse pas donner ces deux muids à une autre église. Il a également donné aux moines à perpétuité l’usage de ses forêts de Chevry et de Gasum pour leurs bâtiments, pour les besoins du feu, pour le libre pacage de leurs animaux et pour le glandage des porcs.

Acte n° 36 – […1142, 1er août-1157…] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme que Henri, fils de Guiard de Bailleul, pour le salut de son âme et de celles des siens, a remis dans sa main et totalement abandonné à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen, à la demande de l’abbé Fraterne, tout le droit qu’il avait dans l’église de Villez[-sous-Bailleul], située dans l’honneur de Bailleul, et la présentation du prêtre, qu’il tenait injustement contre l’abbaye Saint-Ouen. L’évêque a concédé à l’abbaye la présentation du prêtre de ladite église, ainsi que vingt-quatre sous à avoir chaque année dans cette église.

Acte n° 37 – 1158, 27 mai – deperditum – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, règle un différend entre les moines de Coulombs installés à Blaru et Philippe de Blaru, ce dernier promettant de ne plus inquiéter les moines. L’acte précise que Rotrou est le frère de Robert du Neubourg qui, sur ordre de Henri [II], roi d’Angleterre, tient la justice de toute la Normandie, et que ledit Philippe a des enfants nommés Pierre, Hugues, Yves et Gautier.

Acte n° 38 – 1158 – deperditum – indéterminé
Rotrou, évêque d’Évreux, donne un acte en faveur de l’abbaye du Breuil-Benoît.

Acte n° 39 – 1158 – deperditum – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, donne une charte à propos d’un conflit réglé entre les moines de Coulombs et Hugues de Ferrières, à propos d’une dîme : ledit Hugues, avec sa femme Nazilia et son fils Richard, a abandonné ladite dîme.

Acte n° 40 – 1158 – charte – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie que Rahier [II] de Musy a concédé aux moines de l’Estrée tout ce que Rahier [Ier], son grand-père, et Geoffroy, son père, leur avaient donné, comme cela est défini dans un chirographe que possèdent les moines, contre ledit Rahier : ils ont le droit de prendre de l’eau pour leurs besoins privés, ainsi qu’un coteau s’étendant jusqu’à la terre de Mesnil[-sur-l’Estrée]. En plus de cela, de sa propre volonté, Rahier leur a donné un pâturage pour qu’ils en fassent un pré ou ce qu’ils voudront. Il s’est engagé à protéger et à défendre ces choses.

Acte n° 41 – 1158 – charte – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie que Herbert, fils de Bonne, a concédé par sa main aux moines de l’Estrée ce que la mère dudit Herbert avait auparavant concédé et que celui-ci réclamait, sur toutes les terres des moines.

Acte n° 42 – [1139-1158…] – deperditum – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme à l’abbaye de la Croix-Saint-Leufroy les dîmes de toute la paroisse de Saint-Aubin[-sur-Gaillon], qui lui avait été données en aumône par les anciens possesseurs laïcs, par la main d’Audin, évêque d’Évreux.

Acte n° 43 – 1159 – charte – incorporation
Rotrou, évêque d’Évreux, concède à l’abbaye du Bec les églises de Marbeuf avec deux parts de toutes les dîmes leur appartenant et deux parts de l’autel aux trois grandes fêtes annuelles : Pâques, Noël et la Toussaint. Jean, fils d’Hugues de Gisors, a rendu dans les mains de l’évêque ces églises, qu’Hugues, son père, et Payen, son grand-père, avaient auparavant données à l’abbaye du Bec. L’abbaye aura deux parts de toutes les dîmes après la mort d’Hugues et de son frère Foulques, prêtres desservant ces églises au moment de la donation épiscopale. Après le décès de ces derniers, l’abbaye du Bec présentera à l’évêque d’Évreux les prêtres qui devront desservir ces églises.

Acte n° 44 – […1157-1159, 6 novembre…] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie et confirme que Gérard Postel, de Vernon, a concédé en aumône toute sa terre de Locus Dei aux moines de la Noë, avec l’accord de ses fils, pour le salut de leur âme.

Acte n° 45 – 1160 – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie la paix intervenue, en sa présence, entre Étienne, abbé de Thiron, et Gervais, abbé de l’Estrée, à propos de toutes les dîmes que le prieuré d’Heudreville réclamait à l’abbaye de l’Estrée, c’est-à-dire toute la dîme de la terre de Burgunvilla, un tiers de la dîme de la terre des Forges et de la terre que leur a donnée Payen de Tranchevilliers, un tiers de la dîme de la terre que leur a donnée la dame de Mesnil[-sur-l’Estrée] et de la terre que leur a donnée Gilbert de Monthuley. Pour toutes ces dîmes, les moines de l’Estrée rendront au prieuré d’Heudreville chaque année, à la Toussaint, deux setiers de froment, quatre setiers de seigle, et six setiers d’avoine, à la mesure d’Illiers[-l’Évêque].

Acte n° 46 – […1157-1160…] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie le règlement d’un conflit, à Évreux, entre les moines de Saint-Père de Chartres et Mascelin, prêtre de Chandai, pour certains revenus de l’église appartenant aux moines dans l’église de Chandai, et que Mascelin voulait diminuer. Les moines et Mascelin ont soutenu leur cause respective assez longtemps devant l’évêque, et Mascelin, reconnaissant finalement qu’il avait commis une injustice, a fait droit aux moines dans la main de Thibaud, prieur de Saint-Père, et leur a abandonné les revenus qu’ils réclamaient. Par conséquent, partout où Mascelin aura des droits sur une dîme du blé, les moines auront les deux tiers de cette dîme et Mascelin un tiers. Les moines auront également la moitié des menues dîmes des agneaux, de la laine, du lin, et de tout ce qui fait partie des menues dîmes, ainsi que la moitié de toutes les oblations faites aux cinq grandes fêtes annuelles : à Noël, à l’Épiphanie, à la Chandeleur, à Pâques et à la Toussaint. Tous les pains coutumiers de Noël, de Pâques et de l’Ascension seront répartis à parts égales entre les moines et Mascelin. Ledit prêtre tiendra toute sa vie deux hôtises situées dans le cimetière, et les moines les auront après sa mort. L’évêque donne ledit cimetière aux moines, pour qu’ils le possèdent à perpétuité. Le serviteur qui lèvera la dîme de Mascelin prêtera serment de fidélité aux moines, et le serviteur des moines prêtera le même serment de fidélité à Mascelin. Ce dernier a promis de ne faire aucun tort ou dommage aux moines concernant les dîmes qui appartiennent à son fief et, s’il ne tient pas cette promesse, il rendra aux moines les cinquante sous qu’il a reçus d’eux. À la demande de Mascelin, l’évêque s’est porté garant de la restitution de ces cinquante sous et du respect de tout le présent accord par Mascelin. Celui-ci, mettant sa main dans celle de l’évêque, a juré qu’il respecterait fermement cet accord.

Acte n° 47 – […1147, 26 décembre-1160…] – charte – incorporation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme que Guillaume [de Glos], doyen de l’Église d’Évreux, a donné aux moniales de Chaise-Dieu les revenus qu’il avait dans l’église du Bois-Maillard : les deux tiers de la dîme, dix sous par an prélevés sur l’autel et la moitié des chandelles et de la cire à Noël et à l’Assomption. Robert, frère du doyen Guillaume, a concédé aux moniales la présentation du prêtre, sauf toutefois la maison de ce dernier située près de l’église et le verger avec toutes ses dépendances. L’évêque a donné cette église et lesdits revenus aux moniales, prenant soin de déterminer chacun de ces revenus afin qu’il n’y ait pas à l’avenir de motif de litige entre les moniales et ledit Robert ou ses héritiers.

Acte n° 48 – […1147, 26 décembre-1160…] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme qu’Eudes, fils de Baudry, et le frère de celui-ci, pour le salut de leur âme et de celles de leurs ancêtres, ont donné en aumône aux moines de l’Estrée la terre qu’ils avaient à Reuset et la moitié du moulin. Durand de l’Estrée, parce qu’il était apparenté auxdits donateurs, a intenté un procès aux moines devant l’évêque à ce propos, disant que ces choses devaient faire partie de son héritage. Par jugement, tout lui a été refusé. Après ce jugement, Durand et son frère Rahier, à la prière de l’évêque, se sont engagés, dans la main de ce dernier, à ne plus inquiéter les moines à ce sujet, ni par eux-mêmes ni par le biais d’un tiers.

Acte n° 49 – 1161 – charte – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie qu’Aja et son fils Henri ont concédé aux moines de l’Estrée :– toute la dîme qu’ils exigeaient de ces derniers sur la terre des Forges, celle qu’ils tiennent de Payen de Tranchevilliers, celle qu’ils tiennent pour la sœur de Baudry et celle qu’ils tiennent de Gilbert de Monthuley ;– tous leurs droits sur l’église d’Heudreville, à savoir un tiers de la dîme du fief de Mesnil[-sur-l’Estrée] et de la Bruyère, excepté Cocumnesium, un tiers de la dîme de la terre des moines dans le fief de Mesnil et de la Bruyère, excepté la couture de la Croix, deux arpents dans la vallée Auboin et une perche de terre dite de Saint-Étienne ;– avec le territoire d’Autheauville, un tiers de toute la dîme, excepté la part de Guiard de Muzy et de Simon d’Autheauville, et la dîme que tient un prêtre et que les moines disent être à eux. Si toutefois ces derniers pouvaient obtenir cette dîme, elle serait à eux.Pour toutes ces dîmes, les moines rendront chaque année, à la Toussaint, à Aja et Henri un muid de blé d’hiver de la même qualité que celui qu’on obtient en général de la dîme, et un muid d’avoine. Si toutefois Aja et Henri ne peuvent garantir aux moines lesdites dîmes, cette modiation sera diminuée à un juste niveau. Les moines aideront Aja et Henri, mais ne leur donneront rien de ce qui leur appartient. Enfin, Aja et Henri ne pourront ni donner ni aliéner cette modiation, jusqu’à ce que les moines acceptent de la leur racheter au prix qu’Aja et Henri pourraient obtenir d’autres acheteurs.

Acte n° 50 – […1157-1162…] – charte – règlement conflit
R[otrou], évêque d’Évreux, et Richard du Hommet, connétable du roi, tous deux justiciers du roi, notifient qu’en leur présence, lors des pleines assises tenues à Rouen, Geoffroy de Brucourt, Gilbert de Brucourt et Robert fils de Mathilde ont abandonné pour toujours à Michel, abbé, et à l’abbaye de Préaux la présentation de l’église de Brucourt, à propos de laquelle un conflit existait entre eux depuis longtemps.

Acte n° 51 – 1163 – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie le règlement d’un conflit, par son intermédiaire, entre les moines de l’Estrée et le prêtre d’Heudreville engageant avec lui ses successeurs. Ce conflit portait, d’une part, sur la dîme, appartenant audit prêtre, de la terre que les moines tiennent d’Amaury et Payen de Tranchevilliers (un accord avait été trouvé sur ce point devant l’évêque, qui y avait apposé son sceau) et, d’autre part, sur le tiers de la dîme de trois bovées de terre qu’ont les moines du fief de Baudry de Mesnil[-sur-l’Estrée]. Pour tout cela, les moines rendront chaque année, à la Saint-Rémi, quatre setiers de blé d’hiver et deux d’avoine, à la mesure de Muzy.

Acte n° 52 – [1160-1164] – charte – notification
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie que Roger [de Pont-l’Évêque], archevêque d’York, en sa présence et devant Henri de Pise, cardinal et légat du siège apostolique, a donné à maître Roger, clerc du roi, toute la terre de Halloughton, que Guillaume, sénéchal de l’archevêque [d’York] Thurstan, tenait de lui avec toutes ses dépendances au titre de la prébende de Southwell. L’archevêque lui a également donné ce qu’il réclamait et disait devoir être tenu dans son domaine contre Martin de la Chapelle, frère dudit clerc Roger. L’archevêque a promis de défendre cette terre et de la garantir à Roger, comme s’il s’agissait de son propre domaine.

Acte n° 53 – [1161-1165, avril] – charte – notification
R[otrou], évêque d’Évreux, et R[enaud] de Saint-Valéry notifient que, devant eux, lors des assises à Bayeux, il a été reconnu que la terre que tenait Yves Bos à Cristot et la terre que tenait Richard fils d’Hervé à Cristot du fief de Loucelles sont du fief de Saint-Étienne de Caen ; qu’Alain de Ceoignium a tenu dix acres de terre, avec la maison dans laquelle il demeurait, du fief de Saint-Étienne ; que la terre qu’Henri fils d’Herbert et Teoldus fils de Raoul tiennent du fief d’Ouen fils de Golda est du fief de Saint-Étienne ; et que la terre que Guillaume fils de Thibault a tenue à Franceville demeurait dans le domaine de Saint-Étienne.

Acte n° 54 – [1159, 20 décembre-1165, avril] – charte – jugement
Rotrou, évêque d’Évreux, alors justicier de Normandie, notifie que Gilbert, abbé de Saint-Pierre de Castillon, a obtenu, par un jugement de la cour du roi, la paille de la grange de Varengeville[-sur-Mer] et la menue paille avec le son pour les bêtes, contre Mathilde de Monasteris et son fils Mathieu, qui avaient fait tort aux moines pendant très longtemps à ce propos, par des plaids et des querelles. Ce jugement a été rendu à Rouen, dans l’église Saint-Gervais, en présence de Rotrou, alors que Renaud de Saint-Valéry était justicier.

Acte n° 55 – […1157-1165, avril] – charte – notification
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie que Raoul d’Ilou, pour le salut de son âme, a donné aux moines de l’Estrée, par la main de l’évêque, une terre située à Merville, comprenant deux charruées à la mesure d’Illiers[-l’Évêque] libres de tout service, et deux autres charruées à la mesure de Chartres moyennant un cens de deux muids de blé d’hiver et deux muids d’avoine, à condition toutefois que ledit Raoul ne puisse pas donner ni vendre ni aliéner ce cens d’une quelconque manière sans l’accord des moines. Tous les fils de Raoul, sa femme Alice et sa fille Tecia ont concédé cela, de même que Simon [II] d’Anet, qui tient le fief auquel appartient ladite terre. Pour le salut de son âme, un jeune homme nommé Foulques a donné aux moines le champart de ces quatre charruées de terre, par la main de l’évêque.

Acte n° 56 – […1157-1165, avril] – charte – notification
R[otrou], évêque d’Évreux, alors justicier de Normandie, notifie que Gilbert des Essarts a rendu à Richard de Fesques la terre de Varimpré en fief et héritage, moyennant un service de vingt sous par an, monnaie de Rouen. Richard a ensuite donné à champart toute la réserve seigneuriale (dominicum) de ce fief aux moines de Foucarmont, en perpétuelle aumône, avec le consentement dudit Gilbert qui recevra des moines dix sous par an, monnaie de Rouen. Gilbert et Richard ont également concédé aux moines la terre des vavasseurs, en fermage ou à champart, selon ce qui a été librement décidé entre les moines et les vavasseurs. Si Richard manque au service qu’il doit à Gilbert ou si les vavasseurs manquent au service qu’ils doivent à Richard, aucun d’eux ne pourra rien exiger des moines, hormis le fermage ou le champart qui leur est dû.

Acte n° 57 – […1157-1165, avril] – charte – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie et confirme qu’il a donné à l’abbé et aux moines de Lyre l’église Saint-Aubin de Pacy[-sur-Eure] avec toutes ses dépendances, comme Robert, fils du comte de Leicester, la leur a concédée et confirmée.

Acte n° 58 – […1157 -1165, avril] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie que Guillaume de Pacy[-sur-Eure] a donné en aumône à l’abbaye de Lyre la vigne que tenait Payen de Glos, et lui a demandé de rédiger une charte à ce propos et de confirmer cela de son sceau. Il notifie et confirme également que Roger de Houssemagne, ayant été fait moine à l’abbaye de Lyre, et Robert, fils et héritier de celui-ci, lui ont rendu la part de l’église du Chesne qu’ils avaient possédée pendant longtemps. L’évêque, à leur demande, a donné cette part à l’abbaye de Lyre.

Acte n° 59 – […1157-1165, avril] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, tenant la justice du roi en Normandie, notifie que la paix a été faite devant lui et les barons du roi, en cour du roi tenue à Rouen, à propos de la terre située au bout des courtils de Coudray qui était l’objet d’un conflit entre Guillaume, prieur de Vesly, et Payen de Coudray : cette terre a été partagée, de sorte que la moitié reste à perpétuité au prieur et aux moines de Vesly, qui la posséderont en paix, sans que Payen et ses héritiers leur fassent tort.

Acte n° 60 – […1157-1165, avril] – charte – règlement conflit
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie le règlement, en sa présence, d’un conflit entre les moines de Saint-Père de Chartres et Pierre, prêtre de Saint-Georges. Ce dernier a abandonné aux moines, à perpétuité, un muid de blé sur les trois qu’il devait, selon lui, avoir chaque année de la dîme de sa paroisse. Les moines ont, quant à eux, abandonné au prêtre la dîme de la terre de son père, pour qu’il la possède aussi longtemps qu’il sera prêtre de l’église de Saint-Georges.

Acte n° 61 – […1149, 15 mars-1165, avril] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, notifie et confirme que, le jour de la dédicace de la chapelle de Bosc-Roger[-près-Barquet], Ra. d’Évreux, pour le salut de son âme et de celles de ses ancêtres, a donné aux frères de Saint-Pierre de Lierru un hôte à Évreux nommé Gérard Hastevillain, la maison de ce dernier et trois sous de cens par an qu’il prélevait sur cette maison. Ledit donateur, son frère Hugues, sa sœur Agnès de Portes et Roger de Portes avaient donné, moyennant quarante sous, la moute de la terre que les frères de Lierru avaient à Bosc-Roger.

Acte n° 62 – [1139-1165, avril] – deperditum – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, concède et confirme l’église de Perriers-la-Campagne à l’abbaye du Bec et au prieuré Saint-Lambert de Malassis, à la demande d’Aldemoda, mère de Guillaume de Thibouville, après le décès de ce dernier, qui avait eu l’intention de faire cette donation mais qui, emporté par la mort, n’a pu la réaliser.

Acte n° 63 – [1139-1165, avril] – deperditum – donation
Rotrou, évêque d’Évreux, donne aux moines du Bec deux muids de vin, à prendre chaque année sur les vignes des chanoines de Vernon.

Acte n° 64 – [1139-1165, avril] – charte – confirmation
R[otrou], évêque d’Évreux, confirme à l’abbaye Saint-Laumer de Blois les dîmes des terres et des moulins, ainsi que les églises qu’elle possède dans le diocèse d’Évreux : l’église de Saint-Sulpice[-sur-Risle] avec les chapelles Saint-Barthélemy et Saint-Léonard de Tubœuf ; l’église de Rai avec la chapelle Saint-Pierre de la Rechinière ; les églises de Saint-Martin-d’Écublei, Saint-Pierre de Vitrai[-sous-Laigle], Saint-Pierre d’Irai ; six sous dans l’église d’Écorcei ; les églises de Francheville, Droisy et Longuelune ; l’église Saint-Michel des Chapelles ; ce que les moines ont dans les églises de Saint-Ouen[-sur-Iton] et de Poiley ; et l’église de Charnelles avec ses dîmes et ses dépendances ; sauf en tout le droit épiscopal et tout ce que les prêtres ont dans ces églises.

Acte n° 65 – [1139-1165, avril] – deperditum – indéterminé
Rotrou, évêque d’Évreux, ratifie la donation des dîmes de Malouy et de Parigny à l’abbaye de Lyre par Payen de Tranchevilliers, Gilbert de Parigny et Renier, fils de ce dernier, en présence de Renaud Bufey et de Garin le Vilain, qui ont abandonné tout ce qui leur appartenait sur ces dîmes.

Acte n° 66 – [1139-1165, avril] – deperditum – donation
Rotrou, évêque d’Évreux, donne à l’abbaye de Lyre la part du patronage de l’église du Chesne que Roger de Houssemagne et ses fils avaient remise dans sa main, avec deux gerbes de dîme, pour qu’il la donne aux moines.

Acte n° 67 – [1139-1165, avril] – deperditum – confirmation
Rotrou, évêque d’Évreux, confirme la donation aux moines de Lyre par Guillaume de Pacy[-sur-Eure] d’une vigne à Saint-Aquilin[-de-Pacy] avec son vigneron et ses dépendances, ainsi que d’autres choses non précisées.

Acte n° 263 – [1139-1165, avril] ou […1202, avant le 27 décembre] ou [1220, après janvier-1223, 18 mars] ou [1223, 17 juillet-1236, 4 avril] – deperditum – confirmation
R., évêque d’Évreux, confirme à l’abbaye de Lyre toutes les dîmes des graines dans les paroisses de la Vieille-Lyre et de la Neuve-Lyre, ainsi que dix livres à prendre sur les oblations, dont sept à la Neuve-Lyre et trois à la Vieille-Lyre.

Acte n° 266 – [1175, après le 8 septembre-1183, 26 novembre] – vidimus – notification
Rotrou, archevêque de Rouen, vidime une charte d’Isabelle, comtesse [de Fesques], femme du comte Gilbert, par laquelle, pour le salut de l’âme de son mari, de son fils le comte Richard, de tous ses ancêtres et de ses enfants, elle confirme aux moines de Foucarmont, en perpétuelle aumône, tout ce que leur a concédé son fils : tout ce qu’ils avaient acquis ou pourront acquérir en fermage ou à champart dans le fief de Varimpré ou de Fraisnellum, libre et exempt des moutures, des corvées et de toute autre coutume, seul le service des vavasseurs étant retenu. Si les vavasseurs manquent à ce service, la comtesse ne pourra rien réclamer aux moines. Celle-ci leur concède le fermage ou le champart qu’ils pourraient acquérir.