Le tome 5 de l'année 1808 des Annales des voyages, de la géographie et de l'histoire ou Collection des voyages nouveaux les plus estimés, fondées en 1807 par Conrad Malte-Brun, contient des relations de voyages, rédigées par des voyageurs français et étrangers.

Les Boushouanas représentent plusieurs tribus situées près d’une colonie anglaise au Cap de Bonne-Espérance (aujourd’hui à l’est de l’Afrique du Sud). On y trouve notamment les Matjapings dont le chef s’appelle Moulihawang. Ils vivent de la collecte du lait fourni par leurs troupeaux. Ils se fabriquent leurs vêtements en peau d’animaux (civettes, chacals, chats sauvages) et leurs chaussures en cuir de girafe. Les hommes portent un pagne ; les femmes, une jupe. Des bracelets en ivoire déterminent leur rang social (les membres de la famille royale en portent huit). Mourihmo est leur être invisible « qui produit les phénomènes de la nature ». Entre 10 et 12 ans, les jeunes garçons sont circoncis lors d’une cérémonie discrète régie par un prêtre. Le mariage, un « grand régal, suivi de danses », fait passer la fille de servante de son père à servante de son époux. C’est le mourina (le chef) qui rend la justice de sa tribu. Les Boushouanas ont des armes (hassagayes et léroumo). À l’issue d’une guerre, les vainqueurs coupent un bout de chair au niveau du nombril des vaincus et le mangent lors d’un festin de triomphe. Le prête pratique une incision sur les guerriers et leur nombre indique combien de fois ils ont combattu. (p. 331-358).

Durant l'Antiquité la Mer Moire était le lieu d'importants échanges commerciaux. Le but de cet article (p. 210-231) est clairement affiché : ne pas fournir un descriptif "complet" mais apporter quelques connaissances nouvelles de lieux emblématiques, notamment la Paphlagonie (au nord de l'actuelle Turquie) ou encore la ville de Sinope (de nos jours orthographiée Sinop).