Chapitre 94

Capitulum XCIIII1caput 93 1536.

Testeum [la tortue de mer1Si la parenté étymologique avec testudo et le nom même de l’animal peuvent faire penser à la tortue marine (Chelonioidea Bauer, 1893), l’ensemble des indications est toutefois assez fantaisiste. Voir Kitchell & Resnick 1999, 1703, et n. 308. ?] [+][AM 24, 125 (57) [-]][+]

Testeum [+][AM 24, 125 (57) [-]][+]

Renvois internes : Testeum : cf. Barchora, ch. 12 ; Testudo, ch. 95 ; Tortuca, ch. 98 ; Zitiron, ch. 105.

Lieux parallèles : TC, De testeo (6, 53) ; VB, De testeo (17, 130).

poisson

[1] Albert dans le De animalibus. [] AM 24, 125 (57)Le testeum [la tortue de mer ?] est un animal marin qui tire son nom de testeum de la dureté de sa peau2Testeum signifie « qui est en testa (argile) » ou « qui a la forme d’une testa (carapace) ». La description de l’animal joue sur ces deux aspects.. La salinité de l’eau de mer lui donne une peau tellement épaisse et dure que la chaleur naturelle intérieure, étant dans l’impossibilité de s’évacuer par des pores, est parfois la cause d’une maladie. Il gagne alors les eaux douces, dans lesquelles sa peau s’affine, et ainsi il se transforme souvent lui-même. Néanmoins il n’absorbe dans l’eau de mer que les eaux douces qui se trouvent dans la mer, comme nous l’avons démontré une fois grâce à l’expérience consistant à placer un vase d’argile dans l’eau3Dans cette phrase, l’emploi du verbe potat accentue la confusion entre l’animal testeum et le matériau. L’expérience d’Albert le Grand consiste sans doute à placer un vase d’argile dans l’eau douce, puis dans l’eau de mer, pour voir si l’argile est aussi perméable à l’une qu’à l’autre ; elle n’a aucun rapport avec une tortue ou un autre animal. Mais l’emploi de potat (« s’imprégner de, absorber », mais aussi « boire ») contribue à la personnification..

[1] Albertus in libro De naturis animalium. [] AM 24, 125 (57)Testeum2teste 1491 Prüss1. animal est marinum, quod pellis duritie testeum appellatur. Hoc3hic 1491 Prüss1 1536. autem adeo spissam ex salsugine maris contrahit pellem et duram quod calor naturalis interior, per poros respiraculum habere non valens4valet Prüss1., causa est infirmitatis aliquando5animalis AM.,[Prüss1/vue 45] et tunc petit aquas dulces, in quibus6post quibus hab. subtiliata pelle pristinae restituitur sanitati qua potitum animal iterum redit ad aquas maris in quibus AM. pellis despissatur7inspissatur AM. : et sic saepe commutat se ipsum8ipsam AM.. Tamen ex mari non potat nisi aquas dulces quae in9in — sunt : insunt mari AM. mari sunt, sicut olim in hac scientia probavimus10probamus 1491 Prüss1. per vas testeum in aqua positum.

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1Si la parenté étymologique avec testudo et le nom même de l’animal peuvent faire penser à la tortue marine (Chelonioidea Bauer, 1893), l’ensemble des indications est toutefois assez fantaisiste. Voir Kitchell & Resnick 1999, 1703, et n. 308.

2Testeum signifie « qui est en testa (argile) » ou « qui a la forme d’une testa (carapace) ». La description de l’animal joue sur ces deux aspects.

3Dans cette phrase, l’emploi du verbe potat accentue la confusion entre l’animal testeum et le matériau. L’expérience d’Albert le Grand consiste sans doute à placer un vase d’argile dans l’eau douce, puis dans l’eau de mer, pour voir si l’argile est aussi perméable à l’une qu’à l’autre ; elle n’a aucun rapport avec une tortue ou un autre animal. Mais l’emploi de potat (« s’imprégner de, absorber », mais aussi « boire ») contribue à la personnification.

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1caput 93 1536.

2teste 1491 Prüss1.

3hic 1491 Prüss1 1536.

4valet Prüss1.

5animalis AM.

6post quibus hab. subtiliata pelle pristinae restituitur sanitati qua potitum animal iterum redit ad aquas maris in quibus AM.

7inspissatur AM.

8ipsam AM.

9in — sunt : insunt mari AM.

10probamus 1491 Prüss1.

Annotations scientifiques

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