Chapitre 101

[1491/vue 58] Capitulum CI1caput 100 1536.

Vergiliales [la brème1Vergiliales est un adjectif, tiré de Vergiliae, les Pléiades. Pline lui-même ne nomme pas ces poissons ; Albert le Grand (AM 24, 134 (59)) les appelle Vergiliades d’après le moment où ils naissent. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1705 et n. 324, il peut s’agir de la brème (Abramis brama Linné, 1758 ou Cyprinnus brama Linné, 1758). Cela semble aller dans le sens de la remarque de Cuvier, rapportée par De Saint-Denis 1955, 120 sq., § 69, n. 2, sur les mystérieux poissons de l’époque des Pléiades : « Dans diverses espèces de cyprins, notamment la rose (Cyprinus rutilus Linné, 1758), le gardon (Cyprinus Jeses Linné, 1758) et la brème (Cyprinnus Brama Linné, 1758), le mâle a, pendant le temps du frai, de petites verrues adhérentes à la peau et aux écailles. On a particulièrement observé cette disposition dans une espèce des lacs de la Lombardie que l’on nomme pigo dans ce pays et qui paraît la même que notre gardon ». Les écailles de la brème étant arrondies, l’image des clous ne peut s’appliquer à leur forme, mais doit plutôt, comme l’indique Cuvier, se comprendre comme une indication de relief. ?] [+][AM 24, 134 (59) [-]][+]

Vergiliales [+][AM 24, 134 (59) [-]][+]

Renvois internes : Vergiliales : cf. Brenna, ch. 13.

Lieux parallèles : TC, De vergilialibus (7, 90).

poisson

[1] Albert dans le De animalibus. [] AM 24, 134 (59)Les vergiliales sont des poissons qu’on trouve dans deux lacs d’Italie, le Lanus2En fait, le Larius, c’est-à-dire le lac de Côme. et le Verbacianus3En fait, le Verbannus, c’est-à-dire le lac Majeur., qui s’étendent au pied des Alpes. Ils n’apparaissent qu’au lever des Pléiades [Vergiliae] et restent cachés à toute autre période. Ces poissons ont de belles écailles, pointues comme des clous. Ils ont une petite tête et, pour le reste du corps, ils s’élargissent comme des sandales4La dernière phrase semble être une extrapolation à partir de l’image des clous de cordonnier utilisée par Pline, qui se contentait de décrire les écailles, « très serrées et très pointues, comme des clous de souliers ». On ne trouve chez l’auteur de l’Histoire naturelle aucune indication sur la forme du poisson..

[1] Albertus in libro De naturis2natura 1536. animalium3D’après Plin. nat. 9, 69 : Duo lacus Italiae in radicibus Alpium Larius et Verbannus appellantur, in quibus pisces omnibus annis Vergiliarum ortu existunt, squamis conspicui crebris atque praeacutis, clauorum caligarium effigie, nec amplius quam circa eum mensem uisuntur.. [] AM 24, 134 (59)Vergiliales4Vergiliades ut dicit plinius AM. pisces sunt in duobus5duabus AM. lacubus Italiae, Lano6lario AM. videlicet et Verbacia[Prüss1/vue 48] no7iterbatiano AM., in radicibus Alpium effusis. Tantum8post tantum add. ad 1536. Vergiliarum stellarum ortu9ortum 1536. apparent et in10in non hab. AM. omnibus aliis temporibus latent. Hii pisces pulchras habent squamas, acutas ut clavi. In capite autem sunt parvi et postea in caligarum modum dilatantur11delectantur 1491 Prüss1 1536..

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1Vergiliales est un adjectif, tiré de Vergiliae, les Pléiades. Pline lui-même ne nomme pas ces poissons ; Albert le Grand (AM 24, 134 (59)) les appelle Vergiliades d’après le moment où ils naissent. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1705 et n. 324, il peut s’agir de la brème (Abramis brama Linné, 1758 ou Cyprinnus brama Linné, 1758). Cela semble aller dans le sens de la remarque de Cuvier, rapportée par De Saint-Denis 1955, 120 sq., § 69, n. 2, sur les mystérieux poissons de l’époque des Pléiades : « Dans diverses espèces de cyprins, notamment la rose (Cyprinus rutilus Linné, 1758), le gardon (Cyprinus Jeses Linné, 1758) et la brème (Cyprinnus Brama Linné, 1758), le mâle a, pendant le temps du frai, de petites verrues adhérentes à la peau et aux écailles. On a particulièrement observé cette disposition dans une espèce des lacs de la Lombardie que l’on nomme pigo dans ce pays et qui paraît la même que notre gardon ». Les écailles de la brème étant arrondies, l’image des clous ne peut s’appliquer à leur forme, mais doit plutôt, comme l’indique Cuvier, se comprendre comme une indication de relief.

2En fait, le Larius, c’est-à-dire le lac de Côme.

3En fait, le Verbannus, c’est-à-dire le lac Majeur.

4La dernière phrase semble être une extrapolation à partir de l’image des clous de cordonnier utilisée par Pline, qui se contentait de décrire les écailles, « très serrées et très pointues, comme des clous de souliers ». On ne trouve chez l’auteur de l’Histoire naturelle aucune indication sur la forme du poisson.

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1caput 100 1536.

2natura 1536.

3D’après Plin. nat. 9, 69 : Duo lacus Italiae in radicibus Alpium Larius et Verbannus appellantur, in quibus pisces omnibus annis Vergiliarum ortu existunt, squamis conspicui crebris atque praeacutis, clauorum caligarium effigie, nec amplius quam circa eum mensem uisuntur.

4Vergiliades ut dicit plinius AM.

5duabus AM.

6lario AM.

7iterbatiano AM.

8post tantum add. ad 1536.

9ortum 1536.

10in non hab. AM.

11delectantur 1491 Prüss1 1536.

Annotations scientifiques

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