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Acte n° 6 – [1135, 22 décembre-1139, 2 juillet] – charte – donation
Audin, évêque d’Évreux, à la demande commune des prêtres convoqués en synode et sur l’intercession de ses chanoines, fait remise auxdits prêtres du droit de visite (circada) qu’il exigeait d’eux selon la disposition du concile de Lillebonne et la coutume des Églises cathédrales de Normandie, et dont ils se sont plaints, estimant que ledit droit leur causait du tort. Cette remise est consentie à condition que, chaque année à la Saint-Rémi, soit payée, à la place du droit de visite, par chaque église paroissiale une mine de froment ou du meilleur blé d’hiver à la mesure d’Évreux, étant entendu que, si un prêtre manquait à cette obligation, il serait contraint de payer. Si un prêtre ou plusieurs, ou si par hasard tous les prêtres revenaient à vouloir payer le droit de visite plutôt que donner lesdites mines, ils paieraient le droit de visite au terme fixé par la disposition dudit concile, à savoir, l’année suivante, trois sous pour l’église mère de la paroisse et dix-huit deniers pour une chapelle. L’évêque restreint la somme due à cette mesure, alors qu’au moment où l’acte est donné, quatre ou cinq sous voire plus sont exigés selon les endroits. Il donne et confirme aux chanoines de la cathédrale d’Évreux, par l’autorité dudit synode, tout le blé rendu en remplacement du droit de visite, ou ledit droit lui-même si les prêtres le rendent de nouveau, pour augmenter leur patrimoine commun, à tenir par eux librement et toujours. Il condamne à l’anathème tous les prêtres qui étaient présents au synode à ses côtés ou tous ceux, quels qu’ils soient, qui se mettraient en peine d’arracher ledit bénéfice au patrimoine commun. L’évêque concède en outre aux chanoines de la cathédrale :– dix livres de Rouen à percevoir sur le revenu du port de Vernon, données à l’évêque par le roi Henri [Ier Beauclerc] et confirmées par une charte du pape Calixte [II] et une charte du roi Henri, à tenir librement, avec l’accord de Guillaume de Vernon,– avec l’accord du roi Henri et de son successeur Étienne, la moitié de toutes les rentes et revenus annuels perçus par l’évêque à Branford, en Angleterre, ce domaine lui ayant été donné et confirmé par Henri,– deux gerbes de la dîme de la Senondière, appartenant au fief de Baudry du Chalet,– deux gerbes de la dîme des Quatre-Vouges, que l’évêque Audin a lui-même acquises.

Acte n° 23 – [1139-1143…] – charte – vente,achat
Rotrou, évêque d’Évreux, notifie qu’il a acheté à Emma de Rouen, alors appelée Emma de Beaumont, avec l’accord de Raoul et de Jean, fils de cette dernière, et à Roger fils de Picard, avec l’accord de la sœur et du neveu de ce dernier, pour treize marcs d’argent, la vigne qu’ils avaient du fief de Notre-Dame [d’Évreux] sur le coteau dominant la rivière, ainsi que trois bourgeois avec leur cens, qu’ils tenaient de Guillaume Pointel qui, lui-même, les tenait du comte d’Évreux.

Acte n° 80 – [1170-1179, 9 septembre] – charte – règlement cathédral
G[illes], évêque d’Évreux, accorde aux chanoines du chapitre d’Évreux le droit d’attribuer librement, juste avant leur mort, leur part des revenus communs pour l’année en cours à un ou deux prêtres du chœur de la cathédrale. Soucieux de pourvoir à la tranquillité et à la sécurité des chanoines, il leur donne également le droit de convoquer et d’excommunier ceux qui porteraient atteinte à leurs revenus, à leurs possessions ou à leurs dignités, se réservant pour lui-même l’amende pécuniaire et l’absolution, s’il est présent.

Acte n° 81 – [1170-1179, 9 septembre] – charte – règlement cathédral
Gilles, évêque d’Évreux, notifie que les chanoines du chapitre, en vertu d’une coutume, distribuaient un pain à chaque prêtre du diocèse le jour où était célébré le synode, ce qui causait un grand tort aux chanoines et était d’une piètre utilité pour les prêtres. Il décide, en synode et avec l’accord de tous, pour la tranquillité et le salut des chanoines, que ceux-ci, libérés de cette mauvaise coutume, devront faire preuve de charité fraternelle et canonique envers les prêtres ayant charge d’âmes dans le diocèse, à la mort de ces derniers, de sorte que ces prêtres, après que leur nom aura été écrit dans le catalogue des chanoines, reçoivent pour toujours autant de prières et de bienfaits spirituels que les chanoines eux-mêmes après leur mort. Gilles confirme cela de son sceau à la demande des chanoines et des prêtres.

Acte n° 82 – [1170-1179, 9 septembre] – charte – donation
Gilles, évêque d’Évreux, avec l’accord de son chapitre, concède à Aub[ert], chanoine d’Évreux, en récompense de sa dévotion et de son service fidèle, le droit de participer aux distributions des revenus communs du chapitre, droit qu’il tiendra librement et en paix toute sa vie s’il est assidu au service de l’évêque Gilles. En mémoire de cette faveur, Aubert a mis le chapitre d’Évreux en possession de l’église de Gadencourt, moyennant une redevance de dix sous par an.

Acte n° 105 – [1181-1190, 4 juillet] – charte – admission prêtre
Jean, évêque d’Évreux, notifie qu’il a institué deux prêtres, Robert le Chapelain et Pierre des Moulins, qui desserviront à perpétuité sa chapelle à Évreux, consacrée à saint Jean-Baptiste, saint Jean l’apôtre et évangéliste, saint Thomas martyr et saint Gilles le confesseur, et qui assisteront à l’office dans le chœur de la cathédrale. Pour pourvoir à leurs besoins, il leur donne, en perpétuelle aumône, la dîme de Jersey, dans la paroisse d’Illiers-l’Évêque, qu’il a obtenue de Simon [II] d’Anet, deux gerbes de la dîme du Mesnil-Jourdain, et soixante sous, monnaie d’Angers, qu’Héloïse de Saint-André lui avait donnés en perpétuelle aumône, à posséder par eux en indivision, et dont les revenus seront partagés entre eux à parts égales. À la mort de ces deux prêtres, l’évêque d’Évreux les remplacera par d’autres prêtres de son choix, selon ce qu’il jugera approprié. Et si quelqu’un prétend remettre en cause cette disposition, faire tort auxdits prêtres à propos des bénéfices qui leur ont été assignés ou leur retirer quoi que ce soit, il encourra l’indignation de Dieu, de la Vierge et des saints pour lesquels cette chapelle est desservie.

Acte n° 129 – [1193-1201, 16 août] – charte – donation
G[arin], évêque d’Évreux, donne à Richard de Conches, chanoine d’Évreux, un ensemble bâti composé de plusieurs maisons, qu’il avait acheté à R[ichard] chantre d’Évreux pour quinze livres, monnaie d’Angers, avant de devenir évêque, et qui se situe dans la rue Saint-Sauveur à Évreux, jouxtant la maison de Pierrette Hastevillain. En tant que seigneur de ces maisons, Richard de Conches devra s’acquitter des droits que l’évêque payait auparavant.

Acte n° 157 – 1203 [après le 15 février] – charte – notification
L[uc], évêque d’Évreux, notifie que R[aoul], doyen, et le chapitre cathédral d’Évreux lui ont donné à ferme la moute de leurs hommes et la moute des hommes des huit chanoines [titulaires des prébendes primitives], avec l’accord de ces derniers, pour cent sous, monnaie d’Angers, à payer chaque année au chapitre, à la Saint-Michel.

Acte n° 158 – [après le 19 février 1204] – lettre – procédure
L[uc], évêque d’Évreux, notifie à A[dam], abbé de Perseigne, maître H[ugues], archidiacre de Chartres et maître L[othaire], archidiacre de Paris, [juges délégués par le pape], qu’en raison d’un problème de santé et d’autres causes, il ne pourra pas se présenter devant eux à Chartres le jour même, afin d’évoquer le conflit qui l’oppose au doyen d’Évreux et aux chanoines qui soutiennent ce dernier. Il est dangereux pour lui de s’en remettre à d’autres pour le représenter dans une affaire aussi importante et difficile, mais l’évêque, pour ne pas être l’objet de la réprobation des juges délégués ni être vu comme voulant rejeter un juste jugement, envoie aux juges Osbert, chanoine d’Évreux, porteur des présentes lettres, qu’il constitue comme son représentant dans cette affaire, tenant pour ferme ce que ce dernier fera ce jour. Par cette même lettre, il signifie également cela à la partie adverse.

Acte n° 168 – 1209, juillet – charte – incorporation
L[uc], évêque d’Évreux, puisque le chapitre d’Évreux a reçu le droit de patronage de l’église d’Ormes, concède aux chanoines, avec cette église, pour leurs propres usages et l’augmentation de leur patrimoine commun, toutes les dîmes du blé appartenant à ladite église, sauf ce qu’il retient pour les besoins de la vicairie : dix-huit setiers de blé à la mesure d’Évreux, ou un muid à la mesure du Neubourg, dont un tiers de froment, un tiers de méteil et un tiers d’avoine, ainsi que l’autelage, sauf le droit épiscopal.

Acte n° 174 – 1210, décembre – charte – notification
L[uc], évêque d’Évreux, notifie qu’en sa présence, Robert de Vaux[-sur-Eure] a donné [au chapitre cathédral d’Évreux] la dîme de son champart à l’église de Boncourt, pour les besoins du luminaire.

Acte n° 177 – 1210 – charte – admission prêtre
L[uc], évêque d’Évreux, notifie et confirme qu’Henri, fils d’Hugues de Vitotel, qui disait posséder le droit de patronage de l’église de Vitotel, alors que le chapitre d’Évreux soutenait que ce droit appartenait à l’église d’Évreux, a finalement reconnu et concédé ce droit au chapitre, il a résigné dans la main de l’évêque tout ce qu’il prétendait en avoir, et il a juré, en touchant les reliques, qu’il n’en réclamerait plus rien. L’évêque, sur la présentation du chapitre, a ensuite donné cette église à Richard, clerc, sauf la redevance (pensio) de cinq sous à payer au chapitre.

Acte n° 184 – 1211 – charte – confirmation
L[uc], évêque d’Évreux, notifie et confirme que Bouchard de Barquet a reconnu, donné et confirmé en perpétuelle aumône au chapitre d’Évreux la masure qui se situe près de l’église Saint-Pierre de Barquet, vers Beaumont[-le-Roger], comme cela est écrit dans la charte de celui-ci que l’évêque a vue. Cette masure est appelée « clos de l’aumône » parce qu’elle a été aumônée par les ancêtres de Bouchard. Ce dernier a promis, comme cela est contenu dans sa charte, que lui-même et ses héritiers garantiraient à perpétuité cette masure au chapitre.

Acte n° 189 – 1215, 7 septembre – charte – donation
L[uc], évêque d’Évreux, notifie que la part des revenus communs de la cathédrale attribuée par le chapitre d’Évreux à maître Robert d’Aviron, en raison de la loyauté de celui-ci et du service qu’il a rendu et qu’il rendra au chapitre, reviendra au chapitre, après la mort de Robert, librement et sans contradiction, pour l’usage commun.

Acte n° 191 – 1215, septembre – charte – donation
L[uc], évêque d’Évreux, donne au chapitre cathédral d’Évreux, pour l’usage commun, la prébende que possédait Richard de Nuisement.

Acte n° 202 – 1217 (n. s.), 2 mars – charte – jugement
Luc, évêque d’Évreux, règle un conflit, déjà délégué par le pape à d’autres juges auparavant, entre R[aoul], doyen, et le chapitre d’Évreux d’une part, et R[ichard], seigneur d’Harcourt, d’autre part, à propos du droit de patronage de l’église de Sainte-Colombe[-la-Commanderie] et des torts causés au chapitre par Richard et son père. Les parties s’en sont remises à l’évêque Luc pour terminer cette affaire, promettant, par des lettres publiques, de se tenir fermement à ce que celui-ci déciderait. L’évêque décide que le chapitre d’Évreux percevra, à perpétuité, sur l’église Saint-Aignan de Calleville, six muids de blé tercionnaire à la mesure d’Évreux, dont deux de froment, deux de méteil et deux d’avoine, après la mort ou la renonciation de Richard, titulaire de cette église, dont le seigneur d’Harcourt possède le patronage. En attendant, le chapitre percevra sans difficulté ces six muids dans la grange du seigneur d’Harcourt à Rouge-Perriers, celui-ci acceptant expressément que, si ce blé n’est pas versé avant l’octave de la Saint-Michel, l’interdit soit jeté sur ses terres, sans possibilité d’appel, et que l’évêque puisse le contraindre au versement. À la mort de Richard, titulaire de Calleville, l’assignation de cette rente sur la grange de Rouge-Perriers cessera, et le chapitre la percevra dès lors sur l’église de Calleville. Le seigneur d’Harcourt et ses héritiers, qui ont sans contestation le droit de patronage de la vicairie de Sainte-Colombe, présenteront à l’évêque d’Évreux, pour qu’il y soit institué, un vicaire qui veuille et puisse desservir cette église en personne et administrer la cure des âmes. Deux gerbes [de la dîme] sont retenues pour le chapitre et le chanoine [prébendé de Sainte-Colombe], comme cela est le cas depuis longtemps, avec cinquante sous dont le chapitre percevra la moitié et le chanoine l’autre moitié. Maître Richard d’Émaleville, alors institué dans cette église, a résigné la vicairie dans la main de l’évêque, et Richard d’Harcourt a présenté, sans attendre, un clerc pour cette vicairie. Enfin, les clercs de la terre d’Harcourt lèveront et assigneront au chapitre d’Évreux une rente de quarante sous, pour que soit célébré l’anniversaire du père de Richard d’Harcourt, le 1er septembre. Cette décision épiscopale a été lue aux parties, qui l’ont approuvée. Le chapitre ne réclamera plus rien au titre des dépenses occasionnées par ce conflit, ni en raison des torts que lui ont causés Richard d’Harcourt et son père. Dans le cimetière de l’église de Sainte-Colombe sera construite une grange à l’usage et aux frais communs du chapitre, du chanoine prébendé et du vicaire, pour y entreposer le blé. Le vicaire construira également sa maison dans ce cimetière, à ses propres frais. Richard d’Harcourt et ses héritiers, en tant que patrons [de l’église de Calleville], sont tenus de garantir au chapitre les six muids de blé dans cette église.

Acte n° 203 – 1217, 1er-25 mars (n. s.) – charte – confirmation
L[uc], évêque d’Évreux, confirme que Robert le Breton, clerc, a donné à l’église d’Évreux en pure et perpétuelle aumône la dîme laïque qu’il avait à Garennes[-sur-Eure] et que Brita, mère dudit Robert, par une charte que l’évêque a examinée, a confirmé cette donation qu’elle est tenue de garantir.

Acte n° 206 – 1218 (n. s.), janvier – vidimus – confirmation
Luc, évêque d’Évreux, vidime une charte de Heuto, prêtre de Fontaine[-sous-Jouy], par laquelle celui-ci a donné en perpétuelle aumône au chapitre cathédral d’Évreux, pour le salut de son âme et de ses prédécesseurs, toute la dîme de son fief de Fontaine[-sous-Jouy], que lui-même et ses ancêtres avaient tenue en fief. Heuto a aumôné cette dîme dans la main de l’évêque et a juré, par un serment de corps, qu’il n’en réclamerait plus rien et qu’il la garantirait selon son pouvoir. L’évêque confirme cette donation et ajoute, concernant l’usage qui doit être fait de cette dîme, que le prêtre qui célébrera chaque jour, dans la cathédrale, une messe pour l’âme de l’évêque R[obert], percevra chaque année deux muids sur cette dîme, en plus des deux muids qu’il perçoit déjà pour cette messe quotidienne, et tout le reste sera affecté à l’anniversaire de l’évêque R[obert].

Acte n° 224 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – charte – confirmation
L[uc], évêque d’Évreux, confirme au chapitre cathédral d’Évreux, à perpétuité, la moute des hommes du chapitre et des hommes des chanoines titulaires des huit prébendes primitives, après avoir appris, par les chanoines les plus importants et les plus anciens, que cette moute appartient au chapitre, qu’elle avait été temporairement mise à disposition des évêques précédents, Garin et Robert, et d’autres, et que les chanoines peuvent la reprendre s’ils le souhaitent. Le doyen et le chapitre, faisant preuve de dévotion à l’égard de l’évêque, sur la prière de ce dernier, et avec l’accord desdits huit chanoines, lui ont ensuite confié cette moute, qu’ils tenaient alors dans leur main, et lui en ont concédé l’usufruit, à tenir personnellement, librement et en paix, tout le temps qu’il vivra ou qu’il voudra le tenir. Après la mort de l’évêque ou sa résignation solennelle et mise par écrit, la moute reviendra librement et sans difficulté au chapitre.

Acte n° 225 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – charte – confirmation
L[uc], évêque d’Évreux, confirme au chapitre d’Évreux l’église d’Ormes, avec le droit de patronage, sauf le droit épiscopal. L’église d’Évreux avait depuis longtemps, sur ce patronage, un droit qu’Henri d’Auffay, seigneur d’Ormes, a reconnu et confirmé par un écrit authentique.

Acte n° 226 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – charte – notification
L[uc], évêque d’Évreux, notifie que R[aoul], doyen, et le chapitre d’Évreux, par pure générosité, lui ont donné, ainsi qu’à ses successeurs et aux chanoines qui sont ou seront chapelains de l’évêque, le droit de participer intégralement aux distributions des revenus communs du chapitre, alors que les prédécesseurs de Luc et les chanoines qui étaient leurs chapelains, en vertu d’une concession du chapitre, n’y participaient pas intégralement. Toutefois, si Luc, ses successeurs ou leurs chapelains sont présents à Évreux mais négligent de se rendre auprès des agents du chapitre chargés d’effectuer la distribution, ils ne percevront rien de cette distribution, à moins qu’ils aient été empêchés par la présence du roi, de l’archevêque, d’un évêque, ou par la maladie. Si un chapelain, pendant un certain temps, n’est pas au service de l’évêque, il ne percevra alors aucune part des revenus communs. Ni Luc ni ses successeurs ne revendiqueront, en raison de cette concession, un quelconque droit dans l’élection du doyen, ni dans la présentation des églises et l’attribution des bénéfices qui relèvent du chapitre, ni dans autre chose, sauf, pour l’évêque et ses successeurs, l’investiture des titulaires des deux bénéfices d’Aubevoye et des autres églises dépendant du chapitre.

Acte n° 227 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – vidimus – confirmation
L[uc], évêque d’Évreux, notifie que Raoul, seigneur de Gauville[-la-Campagne], qui vivait encore dans le siècle et administrait pleinement ses affaires, a résigné le droit de patronage de l’église de Gauville dans la main de l’évêque, concédant que ce dernier attribue ce droit à l’église de son choix, pour le salut de l’âme de Raoul et de celles de son père et de sa mère. Cela est contenu dans une charte de Raoul, remise par celui-ci à l’évêque et citée par ce dernier. L’évêque, en présence de Raoul, a donné ce droit de patronage, en perpétuelle aumône, au chapitre d’Évreux et il le lui a confirmé, en sa qualité d’évêque et de seigneur du fief de Raoul. Plus tard, Roger, fils et héritier de ce dernier, tenant la totalité de l’héritage de son père et administrant intégralement ses affaires, parce qu’il approuvait la donation faite par son père et celle faite par l’évêque, a donné au chapitre d’Évreux tout ce qu’il avait dans ce droit de patronage. Il a confirmé, en prêtant un serment de corps, qu’il n’élèverait, lui-même ou par le biais d’un tiers, aucune réclamation contre le chapitre sur ce droit ni sur toutes les dîmes de son fief de Gauville, et qu’il garantirait ces choses au chapitre. Il a promis que, s’il faisait tort au chapitre sur ces choses d’une manière ou d’une autre, il serait aussitôt tenu de lui rendre quarante livres de monnaie courante, en réparation du parjure, avant même le début de la procédure devant régler le conflit. Pour cela, en présence de l’évêque, il a donné des fidéjusseurs garantissant le paiement de cette somme sur leurs biens et leurs héritages. Pour cette concession et cette garantie, Roger a reçu du chapitre vingt livres, monnaie de Tours.

Acte n° 228 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – charte – confirmation générale
L[uc], évêque d’Évreux, répondant à la demande du doyen et du chapitre d’Évreux, confirme à ces derniers ce qu’ils possèdent :– l’église de Barquet, pour leurs usages propres, et un demi muid de blé à la mesure de Beaumont[-le-Roger], étant retenus pour la vicairie l’autelage et la terre d’aumône ;– l’église du Vieil-Évreux avec la maison et le verger, ainsi que la dîme donnée à l’évêque par Agnès de Nétreville, nièce du doyen Raoul, étant retenus pour la vicairie l’autelage, la terre d’aumône et un muid de blé à la mesure d’Évreux ;– l’église de Claville avec les dîmes du blé et de la guède, la terre d’aumône et soixante sous à prendre sur l’autelage, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église d’Ormes avec ses dépendances et les dîmes que l’abbé et les moines du Bec ont données au chapitre dans la villa d’Ormes, l’autelage avec dix-huit setiers de blé à la mesure d’Évreux étant retenu pour la vicairie ;– l’église de Gauville[-la-Campagne] avec ses dépendances et les dîmes que Rotrou, alors doyen d’Évreux, a données au chapitre à Gauville, avec l’accord de Raoul de Gauville, étant retenus pour la vicairie l’autelage et dix-huit setiers de blé à la mesure d’Évreux ;– l’église d’Aviron avec ses dépendances, sauf la totalité de la vicairie ;– l’église d’Ajou avec ses dépendances, sauf la totalité de la vicairie ;– l’église de Vitotel avec ses dépendances, sauf la totalité de la vicairie ;– l’église d’Écauville ;– l’église de Bérengeville[-la-Campagne] ;– l’église de Cavoville et l’église de Tourneville avec leurs dépendances, sauf la totalité des vicairies ;– deux parts des dîmes d’Irreville ;– l’église de Boncourt, l’église de Gadencourt et l’église de [la Trinité-de-]la-Charmoye avec leurs dépendances, sauf la totalité des vicairies ;– le droit de patronage de l’église de Bosc-Roger ;– le droit de patronage de l’église de Fontaine[-sous-Jouy], avec une redevance (pensio) d’un marc ;– le droit de patronage de l’église de Saint-Vigor, avec une redevance de quarante sous ;– l’église du Coudray, l’église de Saint-Aubin[-du-Vieil-Évreux], l’église de Villez[-sur-Damville], l’église de Saint-Germain[-de-Navarre] et l’église de Sainte-Colombe[-la-Commanderie] avec leurs dépendances, sauf les vicairies ;– l’église du Thuit-Anger avec ses dépendances, sauf la totalité de la vicairie ;– le droit de patronage de l’église du Châtellier[-Saint-Pierre], avec quarante sous de redevance ;– l’église de Glisolles avec deux parts des dîmes du blé et de la guède, ainsi que la chapelle de cette villa, avec une redevance de cinq sous ;– les dîmes de Criezel et de Teurtheraye ;– les dîmes de Breuil-Ulrique ;– la dîme des Prévanches ;– la dîme du Bois-Cuvier ;– les redevances (pensiones) que percevaient le doyen et le chapitre dans les églises susdites au temps de l’évêque Luc et de ses prédécesseurs.

Acte n° 231 – [1203, 16 février-1220, 31 janvier] – charte – incorporation
L[uc], évêque d’Évreux, donne au doyen et au chapitre d’Évreux, à l’usage commun des chanoines, deux parts des dîmes du blé qui appartiennent au bénéfice de l’église Saint-Ouen de Mancelles, dans le doyenné de Lyre.

Acte n° 244 – 1220, 15 août – charte – règlement cathédral
R[aoul], évêque d’Évreux, modifie l’usage des cierges dans la cathédrale d’Évreux. Sachant que l’évêque est tenu de fournir la cire pour le luminaire de la cathédrale et que, en vertu d’une ancienne coutume, sept cierges sont allumés sur le candélabre lors des fêtes solennelles les plus importantes, sachant également que la fête de l’Annonciation était célébrée jusque-là sans cette forme de solennité, Raoul décide que, dorénavant, l’Annonciation sera célébrée à la manière des fêtes solennelles les plus importantes, l’évêque devant fournir de la cire pour que sept cierges brûlent sur le candélabre pendant la célébration. Par ailleurs, dans la mesure où l’église d’Évreux célèbre solennellement la fête des saints Abdon et Sennen, qu’elle vénère et dont elle conserve des reliques, l’évêque décide que, dorénavant, sept cierges brûleront également sur le candélabre pendant la célébration de cette fête, que celle-ci aura lieu aussi bien à la cathédrale que dans les autres villes [du diocèse], et qu’elle sera annoncée au peuple, afin que celui-ci vienne y assister. En vertu d’une ancienne coutume, quatre cierges brûlent en permanence sur le grand autel de la cathédrale, pour les célébrations, les jours de fêtes et la veille de ces jours. Jusque-là, deux de ces cierges étaient retirés de l’autel lorsqu’il était nécessaire de les emporter en présence de l’évêque ou du chanoine chargé, pour la semaine, de desservir la cathédrale, de les emporter en procession ou de les transporter ailleurs si nécessaire. L’évêque interdit qu’il en soit fait ainsi dorénavant : les quatre cierges devront rester en permanence sur l’autel, et deux cierges portatifs seront placés dans la cathédrale, dont ils pourront être sortis pour être emportés là où cela sera nécessaire. Ces décisions sont prises avec l’accord du chapitre d’Évreux.

Acte n° 245 – 1220, octobre – charte – incorporation
R[aoul], évêque d’Évreux, notifie que Guillaume Bole, chanoine d’Évreux, avait acquis de Guillaume, seigneur de Sacquenville, le droit de patronage de l’église de Saint-Clair-d’Arcey et qu’il avait remis le pouvoir de disposer à sa guise de ce droit, ainsi que de l’église de Saint-Clair, dans la main de Luc, évêque d’Évreux, avec l’accord de Guillaume Bole et de Guillaume de Sacquenville. Mais ce qu’avait prévu à ce propos l’évêque Luc, empêché par une longue maladie puis emporté par la mort, est resté imparfait. Peu de temps après, puisque le pouvoir de disposer de ce patronage et de cette église lui a été dévolu, l’évêque Raoul, considérant la pauvreté de son église [cathédrale] et les charges qui pèsent sur elle, décide que toute la dîme du blé [de l’église de Saint-Clair-d’Arcey] appartiendra à l’église d’Évreux, dont deux tiers pour augmenter le patrimoine commun [des chanoines] et le dernier tiers pour célébrer l’anniversaire de Guillaume Bole et des ancêtres de celui-ci. Il concède tout le reste des dépendances de cette église à la vicairie, réservant pour toujours le patronage de cette vicairie pour lui-même et ses successeurs.

Acte n° 248 – 1222, 17 février (n. s.) – charte – confirmation générale
Raoul, évêque d’Évreux, répondant à la demande du doyen et du chapitre d’Évreux, confirme à ces derniers ce qu’ils possèdent :– le droit de patronage de l’église Saint-Pierre de Barquet, qu’ils possèdent par une donation de l’évêque Raoul, ainsi que toutes les dîmes du blé et de la guède pour leurs propres usages, et la masure où est située leur grange, près de l’église, étant retenus pour la vicairie l’autelage, la terre d’aumône, les menues dîmes et un muid de blé à la mesure de Beaumont[-le-Roger] ;– l’église du Vieil-Évreux avec la masure où est située leur grange et toutes les dîmes du blé de cette église pour leurs propres usages, étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes, la terre d’aumône et un muid de blé à la mesure d’Évreux ;– les dîmes qu’Agnès de Nétreville, nièce de l’évêque Raoul, a données aux chanoines à la demande de son oncle : deux gerbes de son domaine et de ses hommes dans les paroisses de Miserey et du Vieil-Évreux ;– l’église de Claville avec toutes les dîmes du blé et de la guède pour leurs propres usages, avec la terre d’aumône et soixante sous de l’autelage, le reste étant retenu pour la vicairie ;– un setier de froment qui leur a été donné par les frères de Lierru, à rendre au Bosc-Roger ;– l’église d’Ormes et les dîmes pour leurs propres usages – étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes et un muid de blé à la mesure du Neubourg – ainsi que les dîmes et les hommes, avec leurs terres, que les chanoines possèdent à Ormes par le don des abbés et des moines du Bec et de Lyre ;– l’église de Gauville[-la-Campagne] avec les dîmes pour leurs propres usages – étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes et un muid de blé à la mesure d’Évreux – ainsi que la terre où est située la grange des chanoines et toutes les dîmes que ceux-ci possèdent à Gauville par le don de Rotrou, doyen d’Évreux, fait avec l’accord de Raoul de Gauville ;– l’église d’Aviron avec toutes les dîmes du blé et de la guède, avec la terre où est située leur grange, pour leurs usages propres, étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes ;– l’église d’Écauville avec toutes les dîmes du blé et de la guède pour leurs usages propres, et une acre de terre donnée par Robert le Maire étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes, et six setiers de blé ;– l’église d’Ajou avec deux gerbes de dîmes appartenant à cette église, pour leurs usages propres, avec une redevance (pensio) de cinq sous, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église de Vitotel avec deux parts de la dîme et cinq sous de redevance pour leurs usages propres, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église de Bérengeville[-la-Campagne] avec toutes les dîmes du blé et de la guède, étant retenus pour la vicairie l’autelage avec les menues dîmes, la terre d’aumône et un muid de blé à la mesure d’Évreux ;– l’église de Cavoville avec dix sous de redevance ;– l’église de Tourneville avec deux gerbes et dix sous de redevance pour leurs usages propres, le reste étant retenu pour la vicairie ;– à Irreville, deux parts des dîmes du blé et du vin, ainsi que deux parts de la présentation de l’église de cette villa, que Robert Malepoue leur a données ;– l’église de Boncourt avec deux parts des dîmes du blé, du vin et de la guède pour leurs usages propres, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église de Gadencourt avec deux parts des dîmes du blé, du vin et de la guède pour leurs usages propres, ainsi que vingt sous de redevance, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église de [la Trinité-de-]la-Charmoye avec deux parts des dîmes du blé et de la guède pour leurs propres usages, le reste étant retenu pour la vicairie ;– le droit de patronage de l’église de Bosc-Roger, avec une redevance de vingt sous, monnaie de Paris ;– l’église de Fontaine[-sous-Jouy] avec cent sous de redevance ;– l’église de Saint-Vigor avec une redevance de cent sous ;– l’église du Coudray avec deux gerbes et les dîmes qu’ils possèdent dans cette villa, pour leurs propres usages, par le don d’Étienne et d’Hugues de Nuisement, fait avec l’accord de Luc, évêque d’Évreux, ainsi qu’une redevance de cinq sous à recevoir du prêtre ;– l’église de Villez avec deux parts de la dîme du blé, du vin et de la guède, ainsi qu’une redevance de vingt sous, pour leurs propres usages, le reste étant retenu pour la vicairie ;– deux parts des dîmes du blé de l’église de Sainte-Colombe[-la-Commanderie] et cinquante sous à percevoir chaque année sur le prêtre en reconnaissance de deux parts des menues dîmes ;– six muids de blé à percevoir chaque année sans difficulté dans l’église Saint-Aignan de Calleville, en raison de la paix conclue entre les chanoines et Richard d’Harcourt à propos de l’église de Sainte-Colombe, comme cela est contenu dans un écrit authentique de Luc, évêque d’Évreux, et dudit Richard ;– l’église du Thuit-Anger avec deux parts des dîmes du blé et de la guède pour leurs propres usages, ainsi qu’une redevance de dix sous ;– le droit de patronage de l’église du Châtellier[-Saint-Pierre], avec soixante sous de redevance ;– l’église de Glisolles avec deux parts des dîmes du blé, du vin et de la guède pour leurs propres usages – le reste étant retenu pour la vicairie – ainsi que la chapelle de cette villa avec une redevance de cinq sous ;– l’église de la Vacherie et l’église du Bosc-Roger, avec les dîmes du blé et de la guède pour leurs propres usages, étant retenus pour les vicaires de ces églises les autelages avec les menues dîmes, les terres d’aumône – à l’exception d’un journal de terre que Simon, seigneur de la Vacherie, a donné aux chanoines – et un muid de blé à la mesure de Beaumont pour chacun des vicaires ;– l’église de Saint-Germain[-de-Navarre] avec deux parts des dîmes et trente sous de redevance, ainsi que deux deniers de cens à percevoir chaque année, à la Saint-Rémy, sur chacun des hommes de la terre d’aumône ;– l’église de Saint-Aubin[-du-Vieil-Évreux] avec deux parts de toutes les dîmes du blé et de la guède appartenant à cette église, et dix sous de redevance, pour leurs propres usages, le reste étant retenu pour la vicairie ;– l’église Saint-Christophe [des Baux-de-Breteuil] avec la redevance habituelle ;– deux parts des dîmes du blé de l’église de Saint-Ouen-de-Mancelles, dans le doyenné de Lyre, en l’occurrence celles qui appartiennent au bénéfice paroissial, pour leurs propres usages ;– les dîmes de Breuil-Ulrique et des Prévanches, dans la paroisse de Boisset[-les-Prévanches] ;– la dîme du Bois-Cuvier ;– à Garennes[-sur-Eure], une dîme située sur la rive droite de l’Eure, par le don de Brita et de Robert, son fils ;– dix sous sur les moulins de Saint-Germain[-de-Navarre], par le don de Bernard du Plessis, à percevoir chaque année à la date de son anniversaire ;– deux gerbes de la terre d’Étienne et Hugues de Nuisement à Nétreville et Émainville, ainsi qu’un arpent de vigne à Saint-Pierre-d’Autils et dix acres de terre au Coudray, tout cela ayant été donné par Étienne et Hugues ;– à Foucrainville, le sixième de la dîme de cette villa ;– un demi-marc d’argent à recevoir chaque année des Templiers, en reconnaissance d’une dîme du fief d’Eudes du Bois à Sacquenville ;– à Villez, dix sous sur la terre que tenait Raoul le Prévôt (ou Raoul, prévôt) ;– à Surville, une dîme que les chanoines ont de Jean de Surville, son frère et sa mère ;– à Aubevoye, toutes les dîmes du fief du Petit-Cerf ;– dix livres sur le port de Vernon, par le don de Guillaume, seigneur de cette ville, pour la célébration de son anniversaire ;– deux muids de froment donnés par Guillaume de Pacy, dont un à percevoir chaque année à la Saint-Rémy et l’autre à Pâques ;– la moute des hommes des huits chanoines [titulaires des prébendes primitives], revenant au commun des chanoines et devant être distribuée de manière égale avec les autres revenus communs ;– vingt sous sur la terre ayant appartenu à Clair de la Grosse-Londe, donnés par Henri du Neubourg, à percevoir chaque année lors de l’anniversaire de ce dernier ;– à Hardencourt, cinq sous, monnaie de Paris, à percevoir chaque année sur le prêtre de cette villa ;– une terre aux Authieux, achetée par l’évêque Raoul et donnée par lui pour le luminaire de la messe des matutines de la Vierge ;– la maison qui a appartenu à Mathieu Tarasche dans la rue Saint-Taurin [à Évreux] ;– toutes les dîmes de l’église de Saint-Clair-d’Arcey ;– à Tournedos[-Bois-Hubert], une dîme que Richard Pelet a achetée puis donnée aux chanoines pour la célébration de son anniversaire ;– les dîmes de Quittebeuf, sauf les deux prébendes, ainsi que trois acres de terre données par Robert le Maire ;– la vigne du Dos-d’Âne et la vigne donnée par Raoul, chantre (ou Raoul le Chantre) ;– le verger des chanoines à la fosse de Richeud.L’évêque autorise les chanoines à recevoir les dîmes de toutes les églises dont ils ont reçu le droit de patronage par des donations laïques, et à attribuer ces dîmes à leurs propres usages.

Acte n° 252 – 1222 – charte – règlement conflit
R[aoul], évêque d’Évreux, notifie le règlement, en sa présence, d’un conflit entre H[enri], doyen du chapitre cathédral d’Évreux, et Guillaume d’Argences, chevalier, à propos de la chapelle que ce dernier avait construite dans son hébergement d’Émainville, et dans laquelle il avait érigé un autel. Parce que Guillaume ne voulait pas porter atteinte au droit du doyen ou du doyenné d’Évreux, il a promis que l’office divin ne serait jamais célébré dans cette chapelle, sur cet autel ni d’une autre manière, sans l’accord du doyen ou de son successeur.

Acte n° 256 – 1223 – charte – incorporation
R., évêque d’Évreux, confirme la donation du patronage de l’église Saint-Martin de Mousseaux au doyen et au chapitre d’Évreux, faite par Jean de Ferrières et Guy de la Cour au moyen d’une charte que l’évêque a examinée. Pour que cette donation soit plus avantageuse, celui-ci donne au doyen et au chapitre toutes les dîmes du blé de cette église, à posséder librement et à perpétuité pour leurs usages propres, étant retenus un muid de blé à la mesure d’Évreux, les menues dîmes et les revenus de l’autel à l’usage du vicaire desservant cette église. Ce dernier sera présenté à l’évêque par le doyen et le chapitre lorsque l’église sera vacante et il répondra des droits de synode.

Acte n° 262 – 1234 (n. s.), 3 février – charte – règlement conflit
L[uc], évêque d’Évreux, et Richard de Passorio arbitrent un conflit entre l’abbé et les moines de Jumièges d’une part, et le doyen et le chapitre d’Évreux d’autre part, à propos d’une maison, d’une masure qui lui est contiguë et d’un fossé près du pont du roi. Les parties s’en sont remises à l’avis de l’évêque et de Richard, s’engageant, à peine de 40 sous, à respecter fidèlement ce que ceux-ci décideraient. Ayant entendu les concessions et les dépositions des témoins produits, les arbitres ont décidé que la masure et le fossé, qui s’étendent du bourg chartrain jusqu’au fossé du roi, resteraient à l’abbé et aux moines de Jumièges, tandis que la maison que tient Guillaume de […] demeurera au chapitre. Les parties ont unanimement approuvé cette décision.