Conventions d’édition

Principes d’établissement du texte

Nous avons cherché à être aussi fidèles que possible au texte de l’édition princeps, afin de donner un témoignage des savoirs auxquels avait accès le lecteur de l’Hortus sanitatis. Cependant, nous avons parfois introduit des corrections qui reprennent soit des amendements déjà proposés par Prüss (1497) ou Apiarius (1536), soit des leçons tirées de Vincent de Beauvais et d’Albert le Grand ou de leurs sources.

L’apparat critique mentionne :

Les éditions de l’Hortus sanitatis utilisées pour l’établissement du texte sont citées sous forme abrégée : 1491, Prüss1, 1536. Le Speculum naturale de Vincent de Beauvais est cité VB d’après les variantes communes à l’incunable de 1476 et à l’édition de Douai (1624) ; en revanche, les variantes spécifiques à l’édition de Douai sont suivies de l’indication VBd, tandis que celles de l’incunable sont suivies de VB2. Le De animalibus d’Albert le Grand est cité AM, d’après l’édition établie par Stadler sur le manuscrit autographe de Cologne (Hist. Archiv. W 258a).

Nous n’avons pas relevé les variantes purement graphiques, excepté celles qui affectent le vocabulaire scientifique et technique, notamment les noms de poissons ou les termes médicaux.

Normalisations

Pour les facilités de lecture que ces choix offraient à un public non spécialiste, nous avons adopté la ponctuation moderne qui correspond à celle de la traduction française, opté pour l’écriture ramiste, développé les diphtongues et restitué dans leur intégralité les termes abrégés.

Toujours pour préserver un certain confort dans la lecture du latin, nous avons normalisé l’orthographe conformément à l’usage classique.

Nous avons adopté le i ou j aux dépens du y dans les termes cinnamomum, hibernus, hiems, historia, idoneus, imago, imus, Italia, lacrimas, lienis, nimbus et son dérivé nimbosus, sinus, Tiberis, trojana, et le y de préférence au i dans les mots butyrum, collyrium, crystallum, diptycum, gypsum, mythologia.

Nous avons également uniformisé la graphie souvent fluctuante des termes dotés d’une consonne géminée et écrit systématiquement Africanus, aperire, atramentum, belua, Britannia, capitulum, cartilagineus, cartilago, clipei, comedere, comestio, commodus, ebullire, facillime, fullo, immo, innoxius, litus, malleus, mamilla, oceanus, operire, pelagus, quattuor, simillimus, sollicito, sollicitudo, spinula, tranquillitas. Nous avons opéré de même pour les termes susceptibles de contenir ou non un h, de sorte que nous avons établi abominatio (et non abhominatio), habilis (et non abilis), abundare (et non habundare), arena et arenosus (et non harena et harenosus), autor (et non author), hebetare (et non ebetare), hepar (et non epar), lichena (et non licena), Phoenicie (et non Fenicie), pulchra (et non pulcra), taurus (et non thaurus), Thracia (et non Tracia). Nous avons normalisé les mots comportant un c ou un t devant i, dont la graphie varie selon les éditions (deliciosus et non delitiosus, gratia et non gracia, palatium et non palacium, etc.), et écarté la graphie quicquit au bénéfice de quicquid.

Nous avons enfin uniformisé les graphies des patronymes (Aristoteles et non Arestotiles, Dioscorides et non Dyascorides, Galenus et non Galienus, Isaiam et non Ysaiam, Isaac et non Ysaac, Isidorus et non Ysidorus, Theophrastus et non Theofrastus) et celles de certains termes à l’orthographe et aux désinences très fluctuantes comme rete. Enfin, comme les éditeurs de l’Hortus sanitatis s’accordent à écrire Actor chaque fois que Vincent de Beauvais s’était cité sous le marqueur Auctor, il ne nous a pas paru nécessaire de faire figurer cette variante dans l’apparat critique.

Le lecteur curieux de connaître toutes les variantes, les graphies et la ponctuation des éditions anciennes sur lesquelles nous avons travaillé pourra consulter leurs images numérisées.