Chapitre 81

[1491/vue 47] Capitulum LXXXI1caput 80 1536.

Sepia [la seiche1La seiche (Sepia officinalis Linné, 1758) était un animal marin bien connu des Anciens, notamment du fait des vertus multiples qu’ils reconnaissaient à son os. Pour autant, le mode de vie de l’animal ne leur était pas aussi familier. Voir De Saint-Denis 1947, 104 ; D’Arcy Thompson 1947, 231-233.] [+][VB 17, 89 De sepia [-]][+] [+][VB 17, 90 De medicinis ex sepia [-]][+]

Sepia [+][VB 17, 89 De sepia [-]][+] [+][VB 17, 90 De medicinis ex sepia [-]][+]

Lieux parallèles : TC, De sepia (7, 78) ; AM, [Sepia] (24, 113 (53)).

poisson

[1] [] VB 17, 89, 1Isidore. [] Isid. orig. 12, 6, 46La seiche est ainsi dénommée parce qu’on la capture plus facilement en l’enfermant dans des filets2Le terme sepes (« clôture, enceinte ») peut désigner une sorte de filet de pêche : A. Blaise (Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiens, Turnhout, Brepols, 1954, édition révisée par P. Tombeur, s. v.) relève un emploi dans Cass. var. 5, 17, 6.. C’est une espèce immonde dans son accouplement, car elle conçoit par la bouche, comme la vipère. La force de son encre est telle qu’au rapport de certains, si l’on en verse dans une lampe, l’éclairage s’en trouve changé et les gens ont des airs d’Éthiopiens.

[1] [] VB 17, 89, 1Isidorus. [] Isid. orig. 12, 6, 46Sepia dicitur, quia sepibus interclusa facilius capitur ; in coeundo obscenum genus ; ore enim concipit sicut uiperae. Cuius atramento tanta uis est ut lucernae addito Aethiopas uideri ablato priori lumine quidam tradant.Sepia dicitur quia sepibus interclusa facilius capitur. In coeundo obscenum genus : nam ore concipit, sicut2post sicut add. et 1536. vipera. [Prüss1/vue 39] Hujus atramenti tanta vis est ut, lucernae additum, Aethiopes videri ablato priori lumine3priori post lumine hab. 1536. quidam tradunt4Isidore de Séville emprunte à Plin. nat. 32, 141 : Sepiae atramento tanta uis est ut in lucerna addito Aethiopas uideri ablato priore lumine..

[2] [] VB 17, 89, 3D’après le Liber de natura rerum. [] TC 7, 78La seiche conçoit par la bouche, comme la vipère. Ses œufs sont durs. Ces poissons ne nagent dans la mer que deux par deux, mâle et femelle. Ils pondent des œufs en toute saison, et ceux-ci arrivent à maturité au bout de quarante nuits. Quand la femelle pond, le mâle la suit et répand sa semence sur les œufs pour les féconder3Le mâle féconde la femelle avant la ponte..

[2] [] VB 17, 89, 3Ex Libro de naturis rerum5Vincent de Beauvais a repris très fidèlement le texte de Thomas de Cantimpré.. [] TC 7, 78Sepia concipit ore, sicut et vipera. Ova ejus dura sunt. Hae non natant in mari nisi par et par, masculus et femina. Omni tempore ovant, et in quadraginta noctibus ova sua complent. Femina cum ovat, mas eam6ea VBd. sequitur et super ova semen insufflat ut vivificentur.

[3] [] VB 17, 89, 4Aristote. [] Arist. HA 524 b 14-18 MSLa seiche possède sous la bouche un organe que l’on appelle le « fouet »4Le terme « fouet », mastix, provient d’une mauvaise compréhension du texte d’Arist. HA 524 b 14-15 : « Aucun céphalopode n’a de viscères, mais seulement ce qu’on appelle le foie [μύτις] et, au-dessus, la poche du noir » (Louis 1964, 115). Dans sa transcription latine, Michel Scot a transformé le mot grec μύτις, « foie », organe situé, chez la seiche, juste au-dessous de celui sécrétant l’encre (le mot μύτις sert d’ailleurs, sans doute à la suite d’une confusion, à désigner l’encre elle-même), en mastix, « fouet ». L’erreur a été facilitée par la ressemblance entre le bras ectocotyle, dont l’individu mâle se sert pour féconder la femelle, et un fouet. Le bras ectocotyle est un des huit bras qui entourent la bouche ; il est dépourvu de ventouses et sert à la copulation. Il en résulte une confusion entre le mode de reproduction de la seiche (le sperme de l’individu mâle transite en effet par le bras ectocotyle) et son moyen de défense, c’est-à-dire l’encre qu’elle répand dans l’eau et qui l’aide à échapper à ses prédateurs. Voir aussi une description détaillée de ces organes dans Arist. PA 681 b 17-28., dans lequel se trouve une semence abondante, et quand elle prend peur, elle rejette cette semence dans l’eau et trouble celle-ci. [] Arist. HA 525 a 6-7 MSElle a également à l’intérieur de son corps deux vésicules pleines d’œufs, qui rappellent, par leur blancheur5L’Hortus sanitatis souligne la blancheur des œufs de seiches : après la fécondation, qui est interne, la femelle pond en effet des œufs blancs ; mais elle les colore avec son encre après les avoir fixés sur un support. Arist. HA 550 a 10-20 avait bien observé le changement de couleur des œufs de seiche mais n’en avait pas compris l’origine : « Quant aux seiches, elles pondent des œufs, et ceux-ci ressemblent à des baies de myrte grosses et noires : ils tiennent les uns aux autres, l’ensemble formant comme une grappe ; ils sont entortillés autour de l’un d’entre eux, et se détachent difficilement les uns des autres. En effet, le mâle projette sur eux un liquide gluant qui les rend visqueux. Et ces œufs augmentent de volume : au début, ils sont blancs, mais quand le mâle a émis sa semence, ils grossissent et deviennent noirs. Lorsque la petite seiche se développe, elle se forme entièrement à l’intérieur à partir du blanc et une fois celui-ci déchiré, elle en sort. Il se constitue, aussitôt que la femelle a pondu, une espèce de grêlon. En effet, c’est à partir de cette substance que la petite seiche se développe par la tête, à la façon des oiseaux qui adhèrent par le ventre » (Louis 1968, 36). D’Arcy Thompson 1947, 232, y voit les « raisins de mer » décrits par Pline (Plin. nat. 32, 138)., des grêlons. [] Arist. HA 525 a 11-12 MSLe corps des mâles est plus rugueux que celui des femelles. [] Arist. GA 758 a 21-23Le rejeton de la seiche est collé à l’œuf par la partie antérieure de son corps. Et il ne peut en être autrement : en effet, la partie antérieure et la partie postérieure se rejoignent.

[3] [] VB 17, 89, 4Aristoteles. [] Arist. HA 524 b 14-18 MSEt nullus modus malachie habet membrum aliud ab istis preter membrum quod dicitur mastiz, in quo est sperma magnum, et maxime in sepia. Et quando accidit ei timor, eicit illud in aquam et turbat eam.Sepia membrum habet sub ore positum quod dicitur mastim, in quo est sperma magnum, et quando accidit timor, ejicit illud in aquam et turbat eam. [] Arist. HA 525 a 6-7 MSSepia autem habet in interiori[s] eius duo vasa <plena> ovis, similibus grandini in albedine.Habet etiam in interiori suo vasa duo plena ovis in albedine similia grandini. [] Arist. HA 525 a 11-12 MSEt corpora marium su<n>t magis aspera corporibus feminarum.Corpora vero marium magis aspera sunt quam feminarum. [] Arist. GA 758 a 21-23 MSEt pullus sepiae est continuus cum ovo in anteriori parte corporis, quoniam non potest esse nisi talis dispositionis tantum, et pars anterior et pars posterior conveniunt in eodem loco.Pullus sepiae continuus est cum ovo7ova 1536. in anteriori corporis parte. Nec potest aliter esse : anterior enim pars et posterior in eodem loco conveniunt.

Propriétés et indications

Operationes

[4] [] VB 17, 90, 1A. Dioscoride. [] Diosc. 597 GVLa seiche cuite dans son encre est néfaste pour l’estomac ; elle relâche le ventre. La partie tendre de son os doit être impérativement mélangée aux collyres, aux remèdes propres à ôter les rugosités.

[4] [] VB 17, 90, 1A. Dioscorides8Le compilateur de l’Hortus sanitatis a fractionné la citation de Dioscoride trouvée chez Vincent de Beauvais en autant de médications qu’il pouvait en distinguer.. [] Diosc. 597 GVSepia cum atramento suo cocta cacostomacha est. Ventrem mollit. Ossis vero ejus molle est colliriis. Trachomaticis necessarie miscetur.Sepia cum atramento suo cocta cacostomacha9cacostomacho Prüss1.10Transcription du grec κακοστόμαχος, « qui fatigue l’estomac ». est, ventrem mollit. Quod molle est ossis ejus collyriis, trachomaticis11trachomaticis correximus ex Diosc. : cracomaticis 1491 Prüss1 1536 VB. necessarie12necessariae 1536. miscetur.

[5] [] VB 17, 90, 1B. Nota HSLe même. [] Diosc. 597 GVSon os, broyé, enlève le tartre des dents ; il redonne sa couleur originelle à une peau tachée.

[5] [] VB 17, 90, 1B. compil.Item13item non hab. VB.. [] Diosc. 597 GVOssa tunsa rubiginem dentibus tollunt. Maculas carnis integro restituent colori.Ossa tusa rubiginem14rubiginem correximus ex Diosc. : oniguinem 1491 Prüss1 1536 VB2 onimguinem VBd. dentibus tollunt, maculas carnis integro colori15colore 1536. restituunt.

[6] [] VB 17, 90, 1C. [] Diosc. 597 GVSi on le vaporise dans les yeux, surtout additionné de sel, il guérit les glaucomes des hommes et des animaux.

[6] [] VB 17, 90, 1C. [] Diosc. 597 GVGlaucomati hominum vel animalium in oculis sufflando maxime cum sale ad sanitatem perducit.Glaucomata hominum vel animalium in oculis sufflando maxime cum sale ad sanitatem perducunt.

[7] [] VB 17, 90, 1D. [] Diosc. 597 GVRéduit en poudre et bu dans de l’eau, cet os est souverain contre les affections pulmonaires et l’asthme.

[7] [] VB 17, 90, 1D. [] Diosc. 597 GVOs ejus tritum et cum aqua bibitum thoracis vitiis et asmaticis cito prodest.Os16ante os hab. item VB. ejus tritum et cum aqua bibitum toracis vitiis et asmaticis omnino prodest.

[8] [] VB 17, 90, 2E. Pline, livre 32. [] Plin. nat. 32, 71Le gonflement et la rougeur des yeux sont soignés par la poudre d’os de seiche appliquée avec du lait de femme, et, utilisée seule, elle efface les granulations.

[8] [] VB 17, 90, 2E. Plinius libro XXXII. [] Plin. nat. 32, 71Tumorem oculorum ruboremque saepiae cortex cum lacte mulieris inlitus sedat, et per se scabritias emendat.Oculorum tumorem ruboremque sepiae cortex cum lacte mulieris illitus sanat, et per se scabritias17scatiricias 1491 Prüss1 1536. emendat.

[9] [] VB 17, 90, 2F. [] Plin. nat. 32, 72La cendre de cet os guérit les cicatrices des yeux et efface les taies des bêtes de somme.

[9] [] VB 17, 90, 2F. [] Plin. nat. 32, 72Extrahit et squamas eius cinis. Cicatrices oculorum cum melle sanat, […] emendat et albugines iumentorum.Cinis ejusdem corticis cicatrices oculorum sanat et albugines jumentorum emendat.

[10] [] VB 17, 90, 2G. [] Plin. nat. 32, 100La seiche, prise comme aliment, est purgative [] Plin. nat. 32, 125et leur os, plongé dans la saumure, permet d’extraire les traits restés dans le corps6Vincent de Beauvais suit ici la tradition manuscrite de Pline, très perturbée par d’importantes omissions. Le texte de Pline est le suivant : « Pour extraire les traits restés dans le corps on emploie la cendre d’os de seiche [saepiarum testae cinis], ou encore celle des coquilles de pourpres délayée dans l’eau [purpurarum testae ex aqua], ou la chair de poissons salés [salsamentorum carnes] ». L’omission de cinis, notamment, laisse croire au lecteur que c’est l’os de seiche et non la cendre de celui-ci qui a la vertu d’extraire les traits. En outre, salsamentorum a été retiré de son contexte et se trouve rapporté à aqua..

[10] [] VB 17, 90, 2G. [] Plin. nat. 32, 100[Apsinthium] aluum soluit et noxiis animalibus intestina liberat (soluunt et saepiae) ; in cibo datur cum oleo et sale et farina coctum.Sepiae in cibo solvunt18La structure de la phrase de Pline a induit en erreur Vincent de Beauvais ; Pline signifie simplement ici que la seiche a, comme l’absinthe, la propriété de relâcher les intestins. [] Plin. nat. 32, 125Extrahit corpori tela inhaerentia saepiarum testae cinis, item purpurarum testae ex aqua, salsamentorum carnes, cancri fluuiatiles triti, siluri fluviatilis […] carnes inpositae. earumque testae ex aqua salsamentorum inhaerentia corpori tela extrahunt.

[11] [] VB 17, 90, 2H. [] Plin. nat. 32, 85On guérit aussi le lentigo et les autres taches de la peau avec la cendre des os de seiche.

[11] [] VB 17, 90, 2H. [] Plin. nat. 32, 85Medetur et lentigini ceterisque uitiis ex ossibus saepiarum cinis.Medentur et lentigini ceterisque vitiis ex ossibus sepiarum ustis.

[12] [] VB 17, 90, 2I. Le même. [] Plin. nat. 32, 85Cette cendre supprime également les excroissances de chair ainsi que les ulcères purulents.

[12] [] VB 17, 90, 2I. Idem19ideo VBd.. [] Plin. nat. 32, 85Et carnes excrescentes tollit et umida ulcera.Cinis et carnes excrescentes tollit et humida ulcera.

[13] [] VB 17, 90, 3K. Platearius. [] Circa instans , De osse sepieL’os que l’on trouve dans le ventre de la seiche est excellent pour blanchir les dents, si on les frotte avec cet os, réduit en une fine poudre placée sur un tissu de lin.

[13] [] VB 17, 90, 3K. Platearius. [] Circa instans, De osse sepieAd dentes dealbandos pulvis eius subtilis in panno lineo subtili ponatur et inde dentes fricentur (Matthaeus Platearius, Circa instans, 1939, p. 90).Os sepiae quod in ejus ventre invenitur ad albandos dentes valet, si pulvere ejus subtili in panno lineo posito fricentur.

[14] [] VB 17, 90, 3L. [] Circa instans , De osse sepieOn incorpore également sa poudre à une pommade de cédrat en vue de blanchir le teint.

[14] [] VB 17, 90, 3L. [] Circa instans, De osse sepieAd faciem dealbandam pulvis eius conficiatur cum unguento citrino et illiniatur facies (Matthaeus Platearius, Circa instans, 1939, p. 90).Ad faciem quoque dealbandam pulvis ejus cum unguento citrino conficitur.

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1La seiche (Sepia officinalis Linné, 1758) était un animal marin bien connu des Anciens, notamment du fait des vertus multiples qu’ils reconnaissaient à son os. Pour autant, le mode de vie de l’animal ne leur était pas aussi familier. Voir De Saint-Denis 1947, 104 ; D’Arcy Thompson 1947, 231-233.

2Le terme sepes (« clôture, enceinte ») peut désigner une sorte de filet de pêche : A. Blaise (Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiens, Turnhout, Brepols, 1954, édition révisée par P. Tombeur, s. v.) relève un emploi dans Cass. var. 5, 17, 6.

3Le mâle féconde la femelle avant la ponte.

4Le terme « fouet », mastix, provient d’une mauvaise compréhension du texte d’Arist. HA 524 b 14-15 : « Aucun céphalopode n’a de viscères, mais seulement ce qu’on appelle le foie [μύτις] et, au-dessus, la poche du noir » (Louis 1964, 115). Dans sa transcription latine, Michel Scot a transformé le mot grec μύτις, « foie », organe situé, chez la seiche, juste au-dessous de celui sécrétant l’encre (le mot μύτις sert d’ailleurs, sans doute à la suite d’une confusion, à désigner l’encre elle-même), en mastix, « fouet ». L’erreur a été facilitée par la ressemblance entre le bras ectocotyle, dont l’individu mâle se sert pour féconder la femelle, et un fouet. Le bras ectocotyle est un des huit bras qui entourent la bouche ; il est dépourvu de ventouses et sert à la copulation. Il en résulte une confusion entre le mode de reproduction de la seiche (le sperme de l’individu mâle transite en effet par le bras ectocotyle) et son moyen de défense, c’est-à-dire l’encre qu’elle répand dans l’eau et qui l’aide à échapper à ses prédateurs. Voir aussi une description détaillée de ces organes dans Arist. PA 681 b 17-28.

5L’Hortus sanitatis souligne la blancheur des œufs de seiches : après la fécondation, qui est interne, la femelle pond en effet des œufs blancs ; mais elle les colore avec son encre après les avoir fixés sur un support. Arist. HA 550 a 10-20 avait bien observé le changement de couleur des œufs de seiche mais n’en avait pas compris l’origine : « Quant aux seiches, elles pondent des œufs, et ceux-ci ressemblent à des baies de myrte grosses et noires : ils tiennent les uns aux autres, l’ensemble formant comme une grappe ; ils sont entortillés autour de l’un d’entre eux, et se détachent difficilement les uns des autres. En effet, le mâle projette sur eux un liquide gluant qui les rend visqueux. Et ces œufs augmentent de volume : au début, ils sont blancs, mais quand le mâle a émis sa semence, ils grossissent et deviennent noirs. Lorsque la petite seiche se développe, elle se forme entièrement à l’intérieur à partir du blanc et une fois celui-ci déchiré, elle en sort. Il se constitue, aussitôt que la femelle a pondu, une espèce de grêlon. En effet, c’est à partir de cette substance que la petite seiche se développe par la tête, à la façon des oiseaux qui adhèrent par le ventre » (Louis 1968, 36). D’Arcy Thompson 1947, 232, y voit les « raisins de mer » décrits par Pline (Plin. nat. 32, 138).

6Vincent de Beauvais suit ici la tradition manuscrite de Pline, très perturbée par d’importantes omissions. Le texte de Pline est le suivant : « Pour extraire les traits restés dans le corps on emploie la cendre d’os de seiche [saepiarum testae cinis], ou encore celle des coquilles de pourpres délayée dans l’eau [purpurarum testae ex aqua], ou la chair de poissons salés [salsamentorum carnes] ». L’omission de cinis, notamment, laisse croire au lecteur que c’est l’os de seiche et non la cendre de celui-ci qui a la vertu d’extraire les traits. En outre, salsamentorum a été retiré de son contexte et se trouve rapporté à aqua.

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1caput 80 1536.

2post sicut add. et 1536.

3priori post lumine hab. 1536.

4Isidore de Séville emprunte à Plin. nat. 32, 141 : Sepiae atramento tanta uis est ut in lucerna addito Aethiopas uideri ablato priore lumine.

5Vincent de Beauvais a repris très fidèlement le texte de Thomas de Cantimpré.

6ea VBd.

7ova 1536.

8Le compilateur de l’Hortus sanitatis a fractionné la citation de Dioscoride trouvée chez Vincent de Beauvais en autant de médications qu’il pouvait en distinguer.

9cacostomacho Prüss1.

10Transcription du grec κακοστόμαχος, « qui fatigue l’estomac ».

11trachomaticis correximus ex Diosc. : cracomaticis 1491 Prüss1 1536 VB.

12necessariae 1536.

13item non hab. VB.

14rubiginem correximus ex Diosc. : oniguinem 1491 Prüss1 1536 VB2 onimguinem VBd.

15colore 1536.

16ante os hab. item VB.

17scatiricias 1491 Prüss1 1536.

18La structure de la phrase de Pline a induit en erreur Vincent de Beauvais ; Pline signifie simplement ici que la seiche a, comme l’absinthe, la propriété de relâcher les intestins.

19ideo VBd.

Annotations scientifiques

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