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Pensées 65 à 69

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

65

St Evremont parlant parle en francois comme st Augustin parloit en latin, en les lisant on se fatigue de voir toujours combattre des mots et de trouver toujours leur esprit enfermé dans les bornes d’une entithese[1]

- - - - -

Main principale D

66

Les pitagoriciens se cachoient toujours derriere leurs maitres ipse dixit, disoient ils, mais quant a moi ipse dixit est toujours une sotise[1]

- - - - -

Main principale D

67

S’il n’y avoit point de tems avant la creation il s’ensuivroit necessairement que le monde seroit aussi ancien que Dieu et lui seroit coëternel[1]

- - - - -

Main principale D

68

Nous n’avons point d’auteur tragique qui donne au coeur a l’ame de plus grands mouvemens que Crebillon[1], il qui nous {p.65} arrache plus a nous mêmes, qui nous remplisse plus de la vapeur du dieu qui l’agite, il nous fait entrer dans le transport des bacchantes, on ne sçauroit juger son ouvrage parce qu’il commence par troubler cette partie de l’ame qui reflechit, c’est le veritable tragique de nos jours parce qu’il excite les la le seul qui scache bien exciter la veritable passion de la tragedie qui est la terreur.

- - - - -

Main principale D

69

Former toujours de nouveaux desirs et les satisfaire a mesure qu’on les forme, c’est le comble de la felicité ; l’ame ne reste pas assés sur ses inquietudes pour les ressentir ni sur la joüissance pour s’en degoûter ; ses mouvemens sont aussi doux que son es repos est animé, ce qui l’empêche de tomber dans cett cette langueur qui nous abat et semble nous predire notre aneantissement[1].

- - - - -

Main principale D


65

n1.

Cf. nº 520. Dans l’Essai sur le goût, ce parallèle sera donné en exemple de l’abus des contrastes provoquant la lassitude par son caractère prévisible (OC, t. 9, p. 497).

66

n1.

« Le maître lui-même l’a dit » (nous traduisons). Dans son De natura deorum, ouvrage que Montesquieu a annoté (BM Bordeaux, ms 2538, f. 3), Cicéron, attribuant la formule aux pythagoriciens, critique leur soumission à l’autorité du maître (I, 5).

67

n1.

Le rapport du temps à l’éternité du Dieu créateur est déjà abordé dans les Lettres persanes, où est suggérée la thèse de l’éternité du monde (LP, 109 [113], p. 437-438, l. 31-40). Voir aussi Pensées, nº 12 et 206 ; Spicilège, nº 345.

68

n1.

Les Œuvres du dramaturge figuraient dans la bibliothèque de La Brède (Prosper Jolyot de Crébillon, Les Œuvres de M. de Crébillon, Paris, P. Ribou, 1713 – Catalogue, nº 2024), ainsi qu’une édition séparée de Sémiramis (Paris, P. Ribou, 1717 – Catalogue, nº 2025).

69

n1.

Cette réflexion est infléchie vers une théorisation psychologique du plaisir esthétique, dans un passage de l’Essai sur le goût qui rend compte du rôle des contrastes : « Notre âme est lasse de sentir ; mais ne pas sentir, c’est tomber dans un anéantissement qui l’accable. On remédie à tout en variant ses modifications ; elle sent, et elle ne se lasse pas » (OC, t. 9, p. 498, l. 288-290).