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Pensées 12 à 16

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

12

9

{p.6}

Antiquité des peuples

On pourroit peut estre dire que la raison pourquoy la plus part des homes se peuples se donent une antiquité si grande antiquité c’est que la creation ne se comprenant pas par l’entendement humein ils croyoint que le monde avoit esté de touts tems[1].

- - - - -

Main principale M

13

10

Beau livre

Beau livre que celui d’un André citté par Athenée De iis quæ falso creduntur[1]

- - - - -

Main principale M

14

11

General heureux

Quand on veut abaisser un general on dit qu’il est hureux, mais il est beau que sa fortune fasse la fortune publique

- - - - -

Main principale M

15

12

{p.7} Un courtisan est semblable a ces plantes faites pour remper qui s’attachent a tout ce qu’elles trouvent

- - - - -

Main principale M

16

13

Génération

Mistere obscur que celuy de la generation. Le microscope qui fit voir des vers dans la semence des tous les animaux foeconds et non dans les infoeconds come les mulets dona cours a l’opinion des vers qui a ses difficultes, car 1º il faut que le vers porte avec lui son placenta, car si le placenta estoit dans l’oeuf coment pourroit on comprendre que le ver s’allat attacher a ce cordon qui le perceroit de part en p au nombril pour faire une continuité de vaisseaux
2º il est difficille de comprendre coment y ayant un milion de vers deux trompes et deux ovaires les enfans ne naissent pas {p.8} ordinairement gemaux il faut donc qu’il n’y ait

Il y a Journ des scavans 21 mars 1690 plusieurs choses curieuses sur ces matieres[1]

jamais dans chaque femelle qu’un oeuf propre a estre rendu foecond
Pourquo Il est bien difficille de dire pourquoy les mulets n’engendrent point et pourquoy

La contesse Borromée a eu une mule qui a engendré[2]

une jument qui a concu d’un mulet beaudet ne peut plus concevoir d’un cheval[3].

- - - - -

Main principale M


12

n1.

Sur l’éternité du monde, voir nº 67 et 206. Montesquieu était lié à Fréret, qui, dans le débat qui l’opposa en 1725 à Newton, affirmait l’antériorité de l’Égypte sur la Bible et qui montrait également l’antiquité de la Chine, élargissant de façon décisive la perspective de l’histoire de l’humanité (Lorenzo Bianchi, « Montesquieu et Fréret, quelques notes », Corpus, nº 29, 1995, p. 105-128).

13

n1.

« Des croyances sans fondement » (nous traduisons) : titre latin d’un livre perdu attribué à Andreas ou Andron, médecin grec du temps de Ptolémée Philopator, mentionné par Athénée dans Les Deipnosophistes ou Le Banquet des sophistes, liv. VII, 312E (I. Casaubon (éd.), avec trad. latine de J. Dalechamps, Lyon, J. A. Huguetan et M. A. Ravaud, 1657 – Catalogue, nº 1821).

16

n1.

Le Journal des savants du 21 mars 1690 rend compte de l’Introduction à la philosophie des Anciens. Par un amateur de vérité (Paris, veuve C. Thiboust, 1689), ouvrage dans lequel on peut trouver « des choses recherchées & nouvelles sur les œufs et la génération des animaux » (p. 139).

16

n2.

Note autographe ajoutée au retour des voyages. Montesquieu n’a connu la comtesse Clelia del Grillo, comtesse Borromeo (1684-1777), qu’en septembre 1728 lors de son séjour à Milan (Correspondance I, p. 371 ; Voyages, p. 158 et 368).

16

n3.

Cf. Spicilège, nº 105 et note 1, p. 137. Nicolas Andry de Boisregard (1658-1742), dans De la génération des vers dans le corps de l’homme (Paris, L. d’Houry, 1700), développe une position ovo-vermiste, admettant dans le spermatozoïde la présence de l’embryon, qui remonte jusqu’à l’ovaire et pénètre dans l’œuf. Montesquieu reviendra sur « tous ces petits animaux vus dans le microscope » (nº 1174), qui favorisent l’idée de la préexistence des germes, soutenue par Geoffroy et Andry (Jacques Roger, Les Sciences de la vie dans la pensée française du XVIIIe siècle [1963], Paris, A. Michel, 1993, p. 386-388). Les hybrides constituent, avec l’hérédité, une des objections à cette thèse, dont l’Essai d’observations sur l’histoire naturelle [1719] souligne les difficultés à propos des végétaux (OC, t. 8, p. 205-206). Voir Lorenzo Bianchi, « Montesquieu naturaliste », CM, nº 5, 1999, p. 117 ; Denis de Casabianca, Montesquieu. De l’étude des sciences à l’esprit des lois, Paris, H. Champion, 2008, p. 393-412.