Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 458 à 462

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume I

458

{p.393}

Heroïsme que la morale avoue

Le heroisme que la moralle avoue ne touche que peu de gens : c’est le heroisme qui detruit la moralle qui nous frape et cause notre admiration

- - - - -

Main principale M

459

Trois sottises en jour

J’ay connu un ecclesiastique qui se faisoit estimer parce qu’il estoit gros. Il faisoit valoir un air serieux répandu dans touttes les dimensions de son corps et il parloit si peu qu’il lui falloit presque tout un jour pour dire trois sotises :

- - - - -

Main principale M

460

Loi

Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loy mais elle doit estre loy parce qu’elle est juste[1].

- - - - -

Main principale M

461

Juge

Tout ce qu’on peut dire d’un particulier qui fait quelque impolitesse c’est qu’il ne sçait pas vivre mais un juge qui manque d’égart peut se rendre redoutable il peut faire soubsoner sa droiture et son impartialité

- - - - -

Main principale M

462

{p.394}

Zele

Je croy qu’il faut avoir du zele pour le salut des autres ; mais qu’il n’en faut pas moins avoir pour le sien propre. Or il est plus certein que les meurtres les assassinats les genes et les persécutions nous sont deffendües qu’il n’est certein qu’ils nous sont permis pour la conversion des autres et pour la gloire de la relligion (qui laquelle n’a pas besoin de gloire)[1]

- - - - -

Main principale M


460

n1.

L’adversaire principal de Montesquieu est ici le positivisme juridique de Hobbes (LP, 81 [83], p. 361 ; EL, I, 1 ; Pensées, nº 1266), mais sa formulation semble aussi répondre à une sentence de Montaigne : « Les loix se maintiennent en credit, non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont loix » (Montaigne, III, 13, p. 1072).

462

n1.

Montesquieu rejoint ici les arguments rationalistes de Bayle pour condamner les crimes des persécuteurs qui se mettent en état de péché (Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ : « Contrains-les d’entrer » […], Cantorbery [Amsterdam], T. Litwel [A. Wolfgang], 1686, 2 vol.). Il exprime ailleurs son indignation à l’égard des horreurs perpétrées au nom de la foi (Pensées, nº 207, 409, 727 ; LP, 27 [29]).