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Pensées 346 à 350

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

346

Il n’y avoit persone qui ne dut juger que Charles V alloit tout sommettre et les papes le crurent si fort que par creinte de sa puissance ils perdirent l’Angleterre[1] la France qui devoit lui résister n’avoit ny cette authorité ches elle ny cette puissance au dehors qu’elle a a present. Elle avoit de moins Calais partie de la Flandre le Hainaut l’Artois le Cambresis la principauté de Sedan partie du Luxembourg partie de la Lorraine les trois evechés l’Alzace Strasbourg Franche Conte, Bresse Bugei {p.343} Valromei et Gex le Rousillon le Bear[n] et la Basse Navarre cepend et ses establissemens aux Indes elle lui resista cependant c’est que la puissance de Charles estoit trop partagée[2].

Main principale M

347

Il

Conquetes
France

n’y a que les conquetes que nous avons faites de proche en proche qui nous soyent restées on peut diffic mais nous avons toujours este malhureux dans les entreprises eloignées on peut difficilement conter combien de fois nous avons conquis et perdu le Milanois, le royaume de Naples et autre estats d’Italie[1], nous somes difficiles a veincre sur nos frontieres mais cavendum a nimiâ ambitione[2]. Il nous est impossible de quiter notre patrie pour longtemps l’idée du sejour de Paris attaque d’abort l’esprit de nos jeunes gens seigneurs ; apres la bataille de Turin[3] l’impatiance du retour je ne dis pas de nos petits maitres mais de nos generaux ne nous fit elle pas retirer en en France et perdre l’Italie.

Main principale M

348

{p.344}

NGénie d’une Nation

J’apelle genie d’une nation les moeurs et le caractere d’esprit de differens peuples

Mis dans les Genies[1]

dirigés par l’influance d’une meme cour et d’une meme capitale.

Genies ouvrage de l’auteur

Main principale M

349

On

Mort

ne veut pas mourir. Chaque home est proprement une suitte d’idées qu’on ne veut pas interrompre

Main principale M

350

Si

Utile
Nuisible a d’autres

je scavois une chose utille a ma nation qui fut ruineuse à une autre je ne la proposerois pas a mon prince parce que je suis home avant d’etre francois[1] ou bien parce que je suis necessairement home et que je ne suis francois que par hazard :
Voy la p 492

Main principale M


346

n1.

Clément VII, pape de 1523 à 1534, refusa d’annuler le mariage de Catherine d’Aragon, tante de Charles Quint, avec Henri VIII, qui quitta alors l’Église romaine. Voir nº 1302 (Henri III, fin) ; Spicilège, nº 457.

346

n2.

Les territoires mentionnés dans ce fragment ont été la plupart acquis par la France dans les différents épisodes de sa lutte contre les Habsbourg, par les traités du Cateau-Cambrésis (1559), de Lyon (1601), de Westphalie (1648), des Pyrénées (1659), de Nimègue (1678). Les « trois évêchés » sont Metz, Toul et Verdun, duchés indépendants du Saint-Empire, occupés par la France en 1552. Les Français s’installeront aux Indes occidentales (Antilles, Canada) et orientales (Pondichéry) au cours du XVIIe siècle.

347

n1.

Avec Charles Ier d’Anjou (1265), s’installa à Naples et en Sicile, jusqu’en 1504 (capitulation de Gaète), la domination française. Louis XII en 1498 et 1500, puis François Ier en 1515, disputeront le Milanais aux Sforza, perdu définitivement par le traité de Madrid de 1526. Montesquieu a fait un extrait de l’Introduction à l’histoire générale et politique de l’univers, de Pufendorf, ouvrage paru d’abord sous le titre d’Introduction à l’histoire des principaux royaumes et États, tels qu’ils sont aujourd’hui dans l’Europe (Leyde, P. Van der Aa, 1710 – Catalogue, nº 2709 [1re éd. en allemand 1682]), dont le chapitre V du livre I, consacré à la France, est une des sources probables : voir nº 380.

347

n2.

« Attention à trop d’ambition » (nous traduisons).

347

n3.

Siège de Turin (1706). Cf. Lettres de Xénocrate à Phérès, OC, t. 8, p. 304 et nº 173.

348

n1.

Cf. nº 6, note 1.

350

n1.

Cf. Traité des devoirs (1725), OC, t. 8, p. 438, l. 51-57 ; Histoire véritable (env. 1734-1739), OC, t. 9, p. 186 ; Pensées, nº 741.