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Pensées 2000 à 2004

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

2000

{f.296r} Les liberalités des princes doivent etre faites en grande partie aux gens de guerre qui se louent pour ainsi dire aux autres citoyens, mais je ne conseille pas les liberalités generalles, elles se fairoient bientot exiger par un corps qui sentiroit sa force et demanderoit a mesure de son avarice et de la creinte publique.
De pareilles liberalités chez les Romains ont presque toujours affoibli la dicipline militaire, et renversé la puisance civile.
Lors de la conquette du Mexique a l’egard de la noblesse nous voions

Main principale P

2001

{f.296v} Je fairay icy une exortation a tous les hommes en general de reflechir sur leur condition et d’en prendre des idées saines, il n’est pas impossible qu’ils vivent dans un gouvernement heureux sans le sentir le bonheur politique etant tel que l’on ne le connoit qu’apres l’avoir perdu.

Main principale P

2002

J’avois mis cet ouvrage sous le nom de Mr Zamega[1], et je l’avois mis sous la forme d’un extrait d’un livre de Mr Zamega, et je le finissois ainsi c’est l’ouvrage que je m’imagine qu’au qu’auroit fait Mr Zamega s’il etoit jamais venu au monde, et dont je donne icy l’extrait
Voir s’il n’y auroit pas la quelque chose que j’ay mis dans l’Esprit des loix {f.297r} dans l’Esprit des loix ; j’ay retranché de l’original tout ce que j’ay cru y avoir mis.

Main principale P

2003

Le prince doit se communiquer aux gens de sa cour[1] non pas assez pour avilir sa dignité mais assez pour faire sentir qu’il vit avec des hommes que si la grandeur souveraine à des douceurs elle à aussi des inconveniens, ni aiant rien de si triste que d’etre toujours dans la foule et de vivre toujours seul, cet etat ne se peut soutenir sans ennui que dans dans la force et la vivacité des passions, aussi la plus part des princes deviennent-ils malheureux dans leur vielesse, le vuide de leur ame est inconcevable et il ne peut etre rempli {f.297v} par un ceremonial exterieur auquel on s’acoutume d’abord. Leur vie semble etre toute faite pour la jeunesse rien ne les preparant a cet âge accablant qui doit la suivre. Tout le monde sçait quelle peine il falloit pour amuser un grand monarque trois ou quatre heures du jour sur la fin de sa vie pour prevenir cet ennui, les princes ne doivent pas toujours se faire des courtisans mais quelque fois des amis. Les bons empereurs romains ne croioient pas que les droits de l’amitié fussent incompatibles avec ceux de la puisance souveraine, ils doivent se donner de bonne heure du goust pour la lecture, les livres sont une grande resource {f.298r} apres la perte des passions, et d’ailleurs les voix des morts sont les seules fidelles.
[f.298v à 299v] Trois pages blanches
[f.300r-300v] Folio arraché.

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2004

{f.301r} Quelques fragmens d’un ouvrage que j’avois fait sur les pretres dans le paganisme, que j’ay jeté au feu[1]
Astronomie la premiere science parce que ce fut le premier livre qui fut ouvert aux hommes.
Quelques prêtres pour se faire distinguer d’une maniere plus particuliere se firent la plus triste de toutes les operations
Il ne faut point regarder les {f.301v} offrandes comme les causes, les effets, et les signes de la vertu ny leur donner une qualité propre à expier les crimes, ce seroit trafiquer de la vengeance celeste et dez qu’on auroit bien purgé la bourse d’un selerat, on pouroit le declarer homme de bien
Les princes superstitieux disent en eux mêmes ma gloire sera inseparable de ma pieté, il est bon de faire du bien a des gens qui renaiteront[2] sans cesse pour chanter ma magnificence dans tous les tems
Un prince superstitieux peut croire que le moyen le plus sur de se rendre agreable à Dieu est de choisir {f.302r} pour ministres ceux qu’il à choisi pour les siens croiant que c’est etendre sa puisance autant qu’il est en soy que de choisir pour le gouvernement de ses etats les personnes qui luy sont les plus cheres.
Les princes superstitieux enrichirent beaucoup le clergé parce que les conditions de la paix ou de la treve avec le ciel leur etoient toujours favorables et tout l’avantage chose singuliere restoit aux negotiateurs.
Nous vous passons que nous aions tort disoit autrefois le clergé, mais vous etes vous mêmes inexcusables de le penser, il falloit que vous atendissiés patiament que nous eusions reformé nous-memes {f.302v} cet abus qui ne vous choque, et parce que nous nous sommes ecartés de notre devoir il ne falloit pas oublier le votre.
[f.303r à 308r] Onze pages blanches

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2002

n1.

Voir nº 526, note 1 et 540.

2003

n1.

Cf. Arsace et Isménie [env. 1748-1754], OC, t. 9, p. 356.

2004

n1.

Ce discours daterait de 1711 d’après Jean-Baptiste de Secondat de Montesquieu (« Mémoire pour servir à l’histoire de M. de Montesquieu par M. de Secondat, son fils » [1755], dans Montesquieu. Mémoire de la critique, C. Volpilhac-Auger (éd.), Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2003, p. 250) ; sur son contenu, voir Salvatore Rotta, « Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 152.

2004

n2.

Lire : renaîtront.