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Pensées 1705 à 1709

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1705

Preface[1]

Je ne cessois d’envoier aux vents… perdant mes peines à reformer ce qui ne devoit jamais voir le jour. Voiez la p 89, verso[2]

- - - - -

Main principale P

1706

{f.42r} Que me serviroit d’avoir fait des reflexions pendant vingt années[1]. Si j’avois manqué la premiere de toutes, que la vie est courte je n’ay pas même le tems d’abreger ce que j’ay fait.

- - - - -

Main principale P

1707

Je gaterois plus l’esprit de mes lecteurs en faisant ostentation des lectures que je pourois avoir faites que je ne pourois les eclairer par mes recherches[1].

- - - - -

Main principale P

1708

Romains

Examinés les Romains dans les tems ou on leur donnoit des couronnes d’herbe[1], et dans ceux ou ils recevoient des couronnes d’or,
C’est C’est encore une experience de toute l’histoire que les recompenses qui ont fait faire de plus grandes choses, sont celles qui reelement etoient de plus vil prix[2].
Cela n’a pu entrer dans le livre de la conquête[3].

- - - - -

Main principale P

1709

{f.42v} Ce que j’ay dit des despotes qui ont une armée à eux pour contenir les timariots[1] se peut dire de Rome qui avoit une armée dans son sein qui etoit son peuple pour contenir les troupes des villes alliées.

- - - - -

Main principale P


1705

n1.

Les articles nº 1705-1707, comme plus loin les nº 1861-1874 et 1920, sont des matériaux rejetés de la préface de L’Esprit des lois.

1705

n2.

Le renvoi biffé semble associer cet article au texte liminaire d’un « petit ouvrage » dédié à un personnage de la cour de Vienne (nº 1820). Mais la métaphore des vents rappelle le passage de la préface de L’Esprit des lois : « J’ai mille fois envoyé aux vents […] » (Derathé, t. I, p. 6), réminiscence, signalée en note par l’auteur, de vers de Virgile : « Seulement ne confie pas tes vers prophétiques à des feuilles qui peuvent s’envoler en désordre, jouets des vents rapides » (Énéide, VI, v. 74-75, A. Bellesort (trad.), Paris, Les Belles Lettres, 1967).

1706

n1.

Cf. nº 1868, 1872, 1920.

1707

n1.

Sur la nécessité de masquer l’érudition, voir nº 1862.

1708

n1.

Il s’agit de la couronne obsidionale, couronne d’herbe (corona graminea) à l’origine ramassée dans l’enceinte d’une ville assiégée, qui se donnait aux citoyens qui avaient permis de lever le siège : voir Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XXII, 4.

1708

n2.

Cf. EL, V, 18 : « Les grandes récompenses dans une monarchie et dans une république sont un signe de leur décadence ».

1708

n3.

Le « livre de la conquête » peut désigner le livre X de L’Esprit des lois, « Des lois dans le rapport qu’elles ont avec la force offensive ».

1709

n1.

Cf. EL, X, 16. Le terme est attesté dans l’article « Timar » du Dictionnaire des arts et des sciences de Thomas Corneille (Paris, J.-B. Coignard, 1694), désignant : « l’étenduë de terre que le grand Seigneur donne à cultiver et en usufruit à ses Sujets, à la charge d’entretenir un ou plusieurs hommes de guerre dans ses armées. Ceux qui possedent ces sortes de terres ou fiefs sont nommez Timariots. Ils sont repandus par toutes les Provinces de l’Empire Turc, et quand ils vont à la guerre, on les oblige de mener autant d’hommes et de chevaux que leurs Timars valent de fois six vingt livres de revenu ». Le terme se trouve dans les Voyages de François Bernier, contenant la description des États du Grand Mogol, de l’Hindoustan, du royaume de Cachemire (Amsterdam, P. Marret, 1710, t. I, p. 310 et 315), dont Montesquieu a fait un extrait (Geographica, p. 325-345).