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Pensées 1227 à 1231

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1227

{f.99v} Il est contre la nature

Mis dans les Loix

de la chose que dans une constitution foederative come la Suisse[1] les cantons conquierent les uns sur les autres comme ils ont fait dernierement les protestants a l’egart des catholiques[2] : il est contre la nature d’une bonne aristochratie que l’on relève que les citoyens par entre lesquels on elit les magistrats le sénat les conseils que parmi les citoyens on soyent en si petit nombre qu’ils fassent une tres petite partie du peuple comme a Berne car pour lors c’est une monarchie qui a plusieurs testes : il est encore contre les loix natureles qu’une republique qui a conquis un peuple le traite toujours comme sujet et non come alie[3] lors qu’après une espace considerable de temps toutes les parties de l’un se sont aliées les unes aux autres par des mariages des coutumes des loix des associations d’esprits[4] car les loix du conquerant ne sont bonnes et tolerables que parce que ces choses la ne sont pas et qu’il y a de l’ un tel eloignement entre les nations que l’une ne peut pas prendre confiance en l’autre :

Main principale M

1228

{f.100r} Je disois les diners sont innocens les soupers sont presque toujours criminels[1]

- - - - -

Main principale M

1229

J’envie la temerité des sots ils parlent toujours

- - - - -

Main principale M

1230

C’est une sotise de Bayle de dire q[u]’une republique de bons chretiens

Republique de chretiens Bayle

ne pourroit pas subsister c’est qu’il ne peut pas y avoir une république de bons chretiens ; de meme lors qu’on dit qu’[u]ne rep. d. philosophes ne pourroit pas subsister c’est qu’il ne peut pas y avoir une république de philosophes ; tout est meslé[1].

- - - - -

Main principale M

1231

Mr Coste, disois je en riant, croit avoir fait Montagne, et il rougit quand on le loüe devant lui[1]

Coste Montagne.

.

- - - - -

Main principale M


1227

n1.

Première ébauche, ici à propos de la Suisse, d’une réflexion sur les républiques conquérantes et les fédérations. La république qui conquiert ne peut « communiquer son gouvernement » (EL, XI, 19), et met en péril sa propre liberté (EL, X, 6). Montesquieu précisera dans L’Esprit des lois comment le commerce et la forme de la fédération permettent d’étendre le modèle républicain et de maintenir les particularismes nationaux : voir Catherine Larrère, « Montesquieu et l’idée de fédération », CM, nº 2, 1995, L’Europe de Montesquieu, p. 137-152. Cf. BM Bordeaux, ms 2506/6 (3), f. 12r (CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 53).

1227

n2.

En 1536, pour contrecarrer le contrôle de la Savoie par la France, les Bernois envahirent le pays de Vaud, le Chablais et le pays de Gex et entrèrent dans le Genevois. Les habitants de Lausanne et du pays de Vaud devinrent des sujets bernois et se virent imposer la religion réformée.

1227

n3.

Cf. EL, X, 7.

1227

n4.

Cf. BM Bordeaux, ms 2506/6 (7), f. 36v (CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 63-64) ; EL, X, 14.

1228

n1.

Cf. nº 995.

1230

n1.

Cette remarque est une ébauche du chapitre 6 du livre XXIV de L’Esprit des lois. L’hypothèse scandaleuse des Pensées diverses sur la comète (Pierre Bayle, Pensées diverses sur la comète, P. Rétat (éd.), Paris, Nizet, 1984, § 124, p. 360-361) y est réfutée par Montesquieu ; sur l’autre paradoxe selon lequel mieux vaut être athée qu’idolâtre, voir EL (XXIV, 2). L’auteur sera accusé par l’un de ses censeurs jansénistes d’avoir traité Bayle de « grand homme », l’obligeant à se justifier dans sa Défense de l’Esprit des lois (réponse à la seconde objection, DEL, p 78-79). Sur les rapports entre Montesquieu et Bayle, voir Robert Shackleton, « Bayle and Montesquieu », dans Pierre Bayle. Le philosophe de Rotterdam, Paris, J. Vrin, 1959 ; et l’article de Lorenzo Bianchi, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Bayle » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=343].

1231

n1.

Cf. nº 1441. Montesquieu possédait les Essais publiés par Pierre Coste (Londres, 1724), dans une édition de 1727 (La Haye – Catalogue, nº 1507). Sur leurs relations et l’édition de Montaigne, voir Shackleton, p. 106.