Le Gras, p. (39)
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AT IX-2, 331

TABLE DES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE

PREMIERE PARTIE.
Des Principes de la connoissance humaine.

1. Qve pour examiner la verité il est besoin vne fois en sa vie de mettre toutes choses en doute, autant qu’il se peut. pag. 1
2. Qu’il est vtile aussi de considerer comme fausses toutes les choses dont on peut douter. 1
3. Que nous ne deuons point vser de ce doute pour la conduite de nos actions. 2
4. Pourquoy on peut douter de la verité des choses sensibles. 2
5. Pourquoy on peut aussi douter des demonstrations de Mathematique. 3
6. Que nous auons vn libre arbitre qui fait que nous pouuons nous abstenir de croire les choses douteuses, et ainsi nous empescher d’estre trompez. 4
7. Que nous ne sçaurions douter sans estre, et que cela est la premiere coñoissance certaine qu’on peut acquerir. 4
8. Qu’on connoist aussi en suite la distinction qui est entre l’ame et le corps. 5
9. Ce que c’est que la pensée. 6
10. Qu’il y a des notions d’elles-mesmes si claires qu’on les obscurcit en les vou AT IX-2, 332 lant definir à la façon de l’Echole ; et qu’elles ne s’acquerent point par estude, mais naissent auec nous. 6
11. Comment nous pouuons plus clairement connoistre nostre ame que nostre corps. 7
12. D’où vient que tout le monde ne la connoist pas en cette façon. 8
13. En quel sens on peut dire que si on ignore Dieu on ne peut avoir de connoissance certaine d’aucune autre chose. 9
14. Qu’on peut demonstrer qu’il y a Le Gras, p. (40)
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vn Dieu de cela seul que la necessité d’estre ou d’exister est comprise en la notion que nous auons de luy.
10

15. Que la necessité d’estre n’est pas comprise en la notion que nous avõs des autres choses, mais seulement le pouvoir d’estre. 11
16. Que les prejugez empeschent que plusieurs ne connoissent clairement cette necessité d’estre qui est en Dieu. 12
17. Que d’autant que nous conceuons plus de perfection en vne chose, d’autant deuons nous croire que sa cause doit aussi estre plus parfaite. 12
18. Qu’on peut derechef demonstrer par cela, qu’il y a vn Dieu. 13
19. Qu’encore que nous ne comprenions pas tout ce qui est en Dieu, il n’y a rien toutefois que nous ne connoissions si clairement comme ses perfections. 14
20. Que nous ne sommes pas la cause de nous mesmes, mais que c’est Dieu, et que par cõsequent il y a vn Dieu. 15
21. Que la seule durée de nostre vie suffit pour demonstrer que Dieu est. 15
22. Qu’en connaissant qu’il y a vn Dieu, en la façon icy expliquée, on connoist aussi tous ses attributs, autant qu’ils peuvent estre connus par la seule lumiere naturelle. 16
23. Que Dieu n’est point corporel, et ne connoist point par l’ayde des sens comme nous, et n’est point autheur du péché. 16
24. Qu’apres auoir connu que Dieu est, pour passer à la connoissance des creatures, il se faut souvenir que nostre entendement est finy, et la puissance de Dieu infinie. 17
25. Et qu’il faut croire tout ce que Dieu a reuelé encore qu’il soit au dessus de la portée de nostre esprit. 18
26. Qu’il ne faut point tascher de comprendre l’infiny, mais seulement penser que tout ce en quoy nous ne trouuons aucunes bornes est indefiny. 18
27. Quelle difference il y a entre indéfini et infini. 19
28. Qu’il ne faut point examiner pour quelle fin Dieu a fait chaque chose, mais AT IX-2, 333 seulement par quel moyen il a voulu qu’elle fust produite. 20
29. Que Dieu n’est point la cause de nos erreurs. 20
30. Et que par conséquent tout cela est vray que nous connoissons clairement estre vray, ce qui nous déliure des doutes ci-dessus proposez. 21
31. Que nos erreurs au regard de Dieu ne sont que des négations, mais au regard de nous sont des privations ou des defaux. 22
32. Qu’il n’y a en nous que deux sortes de pensée, à sçavoir, la perception de l’entendement, et Le Gras, p. (41)
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l’action de la volonté.
22

33. Que nous ne nous trompons que lorsque nous jugeõs de quelque chose qui ne nous est pas assez connuë. 23
34. Que la volonté, aussi bien que l’entendement, est requise pour juger. 23
35. Qu’elle a plus d’estenduë que lui, et que de là viennent nos erreurs. 24
36. Lesquelles ne peuvent estre imputées à Dieu. 24
37. Que la principale perfection de l’homme est d’auoir vn libre arbitre, et que c’est ce qui le rend digne de loüange ou de blasme. 24
38. Que nos erreurs sont des défaux de nostre façon d’agir, mais non point de nostre nature ; Et que les fautes des sujets peuvent souvent estre attribuées aux autres maistres, mais non point à Dieu. 25
39. Que la liberté de nostre volonté se connoist sans preuve par la seule experience que nous en auons. 26
40. Que nous sçavons aussi tres-certainement que Dieu a préordonné toutes choses. 27
41. Comment on peut accorder nostre libre arbitre avec la préordination diuine. 27
42. Comment encore que nous ne vueillions jamais faillir c’est néantmoins par nostre volonté que nous faillons. 28
43. Que nous ne sçaurions faillir en ne jugeant que des choses que nous aperceuons clairement et distinctement. 29
44. Que nous ne sçaurions que mal juger de ce que nous n’aperceuons pas clairement, bien que nostre jugement puisse estre vray, et que c’est souuent nostre mémoire qui nous trompe. 29
45. Ce que c’est qu’vne perception claire et distincte. 30
46. Qu’elle peut estre claire sans estre distincte, mais non au contraire. 30
47. Que pour oster les préjugés de nostre enfance, il faut considerer ce qu’il y a de clair en chacune de nos premieres notions. 31
48. Que tout ce dont nous auons quelque notion est consideré comme vne chose ou comme vne verité : Et le denombrement des choses. 31
AT IX-2, 334 49. Que les veritez ne peuuent ainsi estre denombrées et qu’il n’en est pas besoin. 33
50. Que toutes ces veritez peuuent estre clairement apperceuës, mais non pas de tous à cause des prejugez. 34
51. Ce que c’est que la substance : Et que c’est un nom qu’on ne peut attribuer à Dieu et aux créatures en mesme sens. 34
52. Qu’il peut estre attribué à l’ame et au corps en mesme sens : et comment on connoist la substance. 35
Le Gras, p. (42)
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53. Que chaque substance a vn attribut principal ; et que celuy de l’ame est la pensée, comme l’extension est celuy du corps. 36
54. Comment nous pouuons auoir des pensées distinctes de la substance qui pense, de celle qui est corporelle, et de Dieu. 37
55. Comment nous en pouuons aussi auoir de la durée, de l’ordre et du nombre. 38
56. Ce que c’est que qualité, et attribut, et façon ou mode. 38
57. Qu’il y a des attributs qui appartiennent aux choses ausquelles ils sont attribuez, et d’autres qui dependent de nostre pensée. 40
58. Que les nombres et les vniuersaux dependent de nostre pensée. 40
59. Quels sont les vniuersaux. 40
60. Des distinctions, et premierement de celle qui est reelle. 41
61. De la distinction modale. 43
62. De la distinction qui se fait par la pensée. 45
63. Comment on peut auoir des notions distinctes de l’extension et de la pensée, entant que l’vne constituë la nature du corps et l’autre celle de l’ame. 46
64. Comment on peut aussi les conceuoir distinctement en les prenant pour des modes ou attributs de ces substances. 47
65. Comment on conçoit aussi leurs diuerses proprietez ou attributs. 48
66. Que nous auons aussi des notions distinctes de nos sentimens et de nos affections, et de nos appetits bien que souuent nous nous trompions aux jugemẽs que nous en faisons. 48
67. Que souuent mesme nous nous trompons en jugeant que nous sentons de la douleur en quelque partie de nostre corps. 49
68. Comment on doit distinguer en telles choses ce enquoy on peut se tromper d’auec ce qu’on conçoit clairement. 50
69. Qu’on connoist tout autrement les grandeurs, les figures, etc. que les couleurs, les douleurs, etc. 51
70. Que nous pouuons juger en deux façons des choses sensibles par l’vne desquelles nous tombons en erreur, et par l’autre nous l’éuitons. 52
71. Que la premiere et principale cause de nos erreurs AT IX-2, 335 sont les prejugez de nostre enfance. 53
72. Que la seconde est que nous pouuons oublier ces prejugez. 56
73. La troisiéme que nostre esprit se fatigue quand il se rend attentif à toutes les choses dont nous jugeons. 57
74. La quatriéme que nous attachons nos pensées à des paroles qui ne les expriment pas exactement. 57
75. Abrégé de tout ce qu’on doit obseruer pour bien philosopher. 59
Le Gras, p. (43)
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76. Que nous deuons preférer l’authorité diuine à nos raisonnemens, et ne rien croire de ce qui n’est pas reuelé que nous ne le connoissions fort clairement. 60

SECONDE PARTIE,
Des Principes des choses materielles.

1. Quelles raisons nous font sçauoir certainement qu’il y a des corps. 61
2. Comment nous sçavons aussi que nostre ame est jointe à vn corps. 63
3. Que nos sens ne nous enseignent pas la nature des choses, mais seulement ce en quoy elles nous sont vtiles ou nuisibles. 63
4. Que ce n’est pas la pesanteur ni la dureté, ny la couleur, etc., qui constituë la nature du corps, mais l’extension seule. 64
5. Que cette verité est obscurcie par les opinions dont on est préocupé touchant la rarefaction et le vuide. 65
6. Comment se fait la rarefaction. 65
7. Qu’elle ne peut estre intelligiblement expliquée qu’en la façon icy proposée. 66
8. Que la grandeur ne difère de ce qui est grand ny le nombre des choses nombrées, que par nostre pensée. 68
9. Que la substance corporelle ne peut estre clairement conceuë sans son extension. 69
10. Ce que c’est que l’espace ou le lieu interieur. 69
11. En quel sens on peut dire qu’il n’est point different du corps qu’il contient. 70
12. Et en quel sens il est different. 71
13. Ce que c’est que le lieu exterieur. 72
14. Quelle difference il y a entre le lieu et l’espace. 73
15. Comment la superficie qui enuironne vn corps peut estre prise pour son lieu extérieur. 74
16. Qu’il ne peut y auoir aucun AT IX-2, 336 vuide au sens que les Philosophes prennent ce mot. 75
17. Que le mot de vuide pris selon l’vsage ordinaire n’exclud point toute sorte de corps. 75
18. Comment on peut corriger la fausse opinion dont on est préocupé touchant le vuide. 77
19. Que cela confirme ce qui a esté dit de la rarefaction. 78
20. Qu’il ne peut y auoir aucuns atomes ou petit corps indiuisibles. 79
21. Que l’estenduë du monde est indefinie. 80
Le Gras, p. (44)
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22. Que la terre et les Cieux ne sont faits que d’une mesme matiere, et qu’il ne peut y avoir plusieurs mondes. 80
23. Que toutes les varietez qui sont en la matiere dépendent du mouuement de ses parties. 81
24. Ce que c’est que le mouuement pris selon l’vsage commun. 81
25. Ce que c’est que le mouuement proprement dit. 82
26. Qu’il n’est pas requis plus d’action pour le mouuement que pour le repos. 83
27. Que le mouuement et le repos ne sont rien que deux diverses façons dans le corps où il se trouvent. 84
28. Que le mouuement en sa propre signification ne se rapporte qu’aux corps qui touchent celuy qu’on dit se mouuoir. 85
29. Et mesme qu’il ne se rapporte qu’à ceux de ces corps que nous considerons comme en repos. 85
30. D’où vient que le mouuement qui separe deux corps qui se touchent, est plutost attribué à l’vn qu’à l’autre. 86
31. Comment il peut y avoir plusieurs diuers mouvemens en vn mesme corps. 87
32. Comment le mouuement vnique proprement dit qui est vnique en chaque corps, peut aussi estre pris pour plusieurs. 88
33. Comment en chaque mouuement il doit y auoir vn cercle ou anneau de corps qui se meuuent ensemble. 89
34. Qu’il suit de là que la matiere se divise en des parties indefinies et innombrables. 91
35. Que nous ne deuons point douter que cette diuision ne se face encore que nous ne la puissions comprendre. 92
36. Que Dieu est la premiere cause du mouuement, et qu’il en conserue toujours vne égale quantité en l’univers. 93
37. La premiere loy de la nature que chaque chose demeure en l’estat qu’elle est pendant que rien ne le change. 95
38. Pourquoy les corps poussez de la main continuent de se mouuoir apres qu’elle les a quittez. 96
39. La 2. loy de la nature que tout corps qui se meut tend à continuer son mouuement en ligne droite. 97
AT IX-2, 337 40. La 3. que si vn corps qui se meut en rencontre vn autre plus fort que soy il ne perd rien de son mouuement, et s’il en rencontre vn plus foible qu’il puisse mouvoir il en perd autant qu’il lui en donne. 98
41. La preuue de la premiere partie de cette regle. 99
42. La preuve de la seconde partie. 100
43. En quoy consiste la force de chaque corps pour agir ou pour resister. 101
Le Gras, p. (45)
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44. Que le mouuement n’est pas contraire à vn autre mouuemẽt, mais au repos, et la determination d’vn mouuement vers vn côté à sa determination vers vn autre. 102
45. Comment on peut determiner combien les corps qui se rencontrent changent les mouuemens les vns des autres par les regles qui suiuent. 102
46. La premiere. 103
47. La seconde. 103
48. La troisiéme. 104
49. La quatriéme. 104
50. La cinquiéme. 106
51. La sixiéme. 107
52. La septiéme. 108
53. Que l’explication de ces regles est difficile à cause que chaque corps est touché par plusieurs autres en mesme temps. 109
54. En quoy consiste la nature des corps durs et des liquides. 110
55. Qu’il n’y a rien qui joigne les parties des corps durs sinõ qu’elles sont en repos au regard l’vne de l’autre. 111
56. Que les parties des corps fluides ont des mouuemens qui tendent également de tous costez, et que la moindre force suffit pour mouuoir les corps durs qu’elles enuironnent. 112
57. La preuue de l’article precedent. 115
58. Qu’vn corps ne doit pas estre estimé entierement fluide au regard d’un corps dur qu’il enuironne quand quelques-vnes de ses parties se meuuent moins vite que ne fait ce corps dur. 117
59. Qu’vn corps dur estant poussé par vn autre ne reçoit pas de luy seul tout le mouuement qu’il acquert mais en emprunte aussi vne partie du corps fluide qui l’environne. 118
60. Qu’il ne peut toutefois auoir plus de vitesse que ce corps dur ne luy en donne. 118
61. Qu’vn corps fluide qui se meut tout entier vers quelque costé emporte necessairement avec soy tous les corps durs qu’il contient ou enuironne. 119
62. Qu’on ne peut pas dire proprement v corps dur se meut lors qu’il est ainsi emporté par vn corps fluide. 120
63. D’où vient qu’il y a des corps si durs qu’ils ne peuuent estre divisez par nos mains bien qu’ils soient plus petits qu’elles. 121
AT IX-2, 338 64. Que je ne reçois point de principes en Physique qui ne soient aussi receus en Mathématique afin de pouuoir prouuer par demonstration tout ce que j’en déduiray, et que ces principes suffisent, d’autant que tous les Phainomenes de la naturea peuuent estre expliquez par leur moyen. 123
Le Gras, p. (46)
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TROISIESME PARTIE.
Du Monde visible.

1. Qv’on ne sçauroit penser trop hautement des oeuures de Dieu. 124
2. Qu’on presumerait trop de soy-mesme si on entreprenoit de connoistre la fin que Dieu s’est proposé en créant le monde. 125
3. En quel sens on peut dire que Dieu a creé toutes choses pour l’homme. 126
4. Des Phainomenes ou experiences, et à quoy elles peuuent icy seruir. 127
5. Quelle proportion il y a entre le Soleil, la Terre et la Lune à raison de leurs distances et de leurs grandeurs. 127
6. Quelle distance il y a entre les autres Planetes et le Soleil. 128
7. Qu’on peut supposer les Estoiles fixes autant éloignées qu’on veut. 128
8. Que la Terre estant veuë du Ciel, ne paroistroit que comme vne Planète moindre que Iupiter ou Saturne. 128
9. Que la lumiere du Soleil et des Estoiles fixes leur est propre. 129
10. Que celle de la Lune et des autres Planetes est empruntée du Soleil. 130
11. Qu’en ce qui est de la lumiere la terre est semblable aux Planètes. 131
12. Que la Lune lors qu’elle est nouuelle, est illuminée par la Terre. 131
13. Que le Soleil peut estre mis au nombre des Estoiles fixes, et la Terre au nombre des planètes. 131
14. Que les Estoiles fixes demeurent tous-jours en mesme situation au regard l’vne de l’autre, et qu’il n’en est pas de mesme des Planetes. 131
15. Qu’on peut vser de diuerses hypotheses pour expliquer les Phainomènes des Planetes. 132
16. Qu’on ne les peut expliquer tous par celle de Ptolémée. 132
17. Que celles de Copernic et de Tycho ne different point AT IX-2, 339 si on ne les considere que comme hypotheses. 133
18. Que par celle de Tycho on attribue en effet plus de mouuement à la terre que par celle de Copernic, bien qu’on luy en attribuë moins en paroles. 133
19. Que je nie le mouuement de la Terre avec plus de soin que Copernic, et plus de verité que Tycho. 133
20. Qu’il faut supposer les estoiles fixes extrêmement éloignées de Saturne. 134
Le Gras, p. (47)
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21. Que la matiere du Soleil, ainsi que celle de la flamme est fort mobile ; mais qu’il n’est pas besoin pour cela qu’il passe tout entier d’vn lieu en vn autre. 135
22. Que le Soleil n’a pas besoin d’aliment comme la flamme. 136
23. Que toutes les Estoiles ne sont point en vne superficie spherique, et qu’elles sont fort éloignées l’vne de l’autre. 137
24. Que les cieux sont liquides. 137
25. Qu’ils tra̋sporte̋t auec eux tous les corps qu’il contiennent. 137
26. Que la terre se repose en son ciel, mais qu’elle ne laisse pas d’estre transportée par luy. 138
27. Qu’il en est de mesme de toutes les Planetes. 139
28. Qu’on ne peut pas proprement dire que la terre ou les Planètes se meuuent, bien qu’elles soient ainsi transportées. 139
29. Que mesme en parlant improprement et suivant l’vsage, on ne doit point attribuer de mouuement à la terre, mais seuleme̋t aux autres Planetes. 140
30. Que toutes les Planetes sont emportées autour du Soleil par le ciel qui les contient. 143
31. Comment elles sont ainsi emportées. 144
32. Comment se font aussi les taches qui se voyent sur la superficie du Soleil. 145
33. Que la Terre est aussi portée en rond autour de son centre, etla Lune autour de la Terre. 145
34. Que les mouuements des cieux ne sont pas parfaitement circulaires. 146
35. Que toutes les Planetes ne sont pas tous-jours en vn mesme plan. 146
36. Et que chacune n’est pas tous-jours également éloignée d’un mesme centre. 148
37. Que tous les Phainomènes peuuent estre expliquez par l’hypothese icy proposée. 149
38. Que suiuant l’hypothèse de Tycho on doit dire que la terre se meut autour de son centre. 149
39. Et aussi qu’elle se meut autour du Soleil. 150
40. Encore que la terre change de situation au regard des autres Planetes, cela n’est pas sensible au regard des Estoiles fixes à cause de leur extreme distance. 151
41. Que cette distance des Estoiles fixes est nécessaire pour expliquer les mouuements des comètes. 152
AT IX-2, 340 42. Qu’on peut mettre au nombre des Phainomenes toutes les choses qu’on voit sur la terre, mais qu’il n’est pas icy besoin de les considerer toutes. 153
43. Qu’il n’est pas vray-semblable que les causes desquelles on peut déduire tous les Phainomenes soient fausses. 154
44. Que je ne veux point toutefois assurer que celles que je propose sont vrayes. 154
Le Gras, p. (48)
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45. Que mesme j’en supposeray icy quelques vnes que je crois fausses. 155
46. Quelles sont ces suppositions. 156
47. Que leur fausseté n’empesche point que ce qui en sera déduit ne soit vraiy 158
48. Comment toutes les parties du ciel sont devenuës rondes. 160
49. Qu’entre ces parties rondes il y en doit auoir d’autres plus petites pour remplir tout l’espace où elles sont. 161
50. Que ces plus petites parties sont aisées à diuiser. 162
51. Et qu’elles se meuuent tres-vite. 162
52. Qu’il y a trois principaux elemens du monde visible. 163
53. Qu’on peut distinguer l’vnivers en trois diuers cieux. 165
54. Comment le Soleil et les Estoiles fixes ont pû se former. 165
55. Ce que c’est que la lumière. 167
56. Comment on peut dire d’vne chose inanimée qu’elle tend à produire quelque effort. 167
57. Comment vn corps peut tendre à se mouvoir en plusieurs diuerses façons en mesme temps. 167
58. Comment il tend à s’éloigner du centre autour duquel il se meut. 168
59. Combien cette tension a de force. 169
60. Que toute la matiere des cieux tend ainsi à s’éloigner de certains centres. 170
61. Que cela est cause que les corps du Soleil et des Estoiles fixes sont ronds. 171
62. Que la matière celeste qui les enuironne tend à s’éloigner de tous les points de leur superficie. 173
63. Que les parties de cette matiere ne s’empeschent point en cela l’vne l’autre. 174
64. Que cela suffit pour expliquer toutes les proprietez de la lumiere, et pour faire paroistre les astres lumineux sans qu’ils y contribuent aucune chose. 175
65. Que les cieux sont divisez en plusieurs tourbillons, et que les poles de quelques vns de ces tourbillons touchent les parties les plus éloignées des poles des autres. 176
66. Que les mouuemens de ces tourbillons se doiuent vn peu destourner pour n’estre pas contraires l’vn à l’autre. 177
67. Que deux tourbillons ne se peuuẽt toucher par leurs poles. 178
68. Qu’ils ne peuuent estre tous de mesme grandeur. 179
AT IX-2, 341 69. Que la matière du premier element entre par les poles de chaque tourbillon vers son centre, et sort de là par les endroits les plus éloignez des poles. 180
70. Qu’il n’en est pas de mesme du second element. 181
71. Quelle est la cause de cette diuersite. 182
Le Gras, p. (49)
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72. Comment se meut la matiere qui compose le corps du Soleil. 184
73. Qu’il y a beaucoup d’inegalitez en ce qui regarde la situation du Soleil au milieu du tourbillon qui l’enuironne. 185
74. Qu’il y en a aussi beaucoup en ce qui regarde le mouuement de sa matiere. 187
75. Que cela n’empesche pas que sa figure ne soit ronde. 188
76. Comment se meut la matiere du premier element qui est entre les parties du second dans le ciel. 189
77. Que le Soleil n’enuoye pas seulement sa lumiere vers l’Eclyptique, mais aussi vers les poles. 190
78. Comment il l’enuoye vers l’Eclyptique. 190
79. Combien il est aisé quelquefois aux corps qui se meuuent, d’estendre extremement loin leur action. 192
80. Comment le Soleil enuoye sa lumiere vers les poles. 192
81. Qu’il n’a peut-estre pas du tout tant de force vers les poles que vers l’Eclyptique. 194
82. Quelle diuersité il y a en la grandeur et aux mouuemens des parties du second element qui composent les cieux. 195
83. Pourquoy les plus éloignées du Soleil dans le premier ciel se meuuent plus vite que celles qui en sont vn peu plus loin. 196
84. Pourquoy aussi celles qui sont les plus proches du Soleil se meuuent plus vite que celles qui en sont vn peu plus loin. 197
85. Pourquoy ces plus proches du Soleil sont plus petites que celles qui en sont plus éloignées. 198
86. Que ces parties du second élément ont diuers mouuemens qui les rendent rondes en tout sens. 200
87. Qu’il y a diuers degrez d’agitation dans les petites parties du premier element. 201
88. Que celles de ces parties qui ont le moins de vitesse, en perdent aisement vne partie et s’attachent les uves aux autres. 203
89. Que c’est principalement en la matiere qui coule des poles vers le centre de chaque tourbillon qu’il se trouue de telles parties. 204
90. Quelle est la figure de ces parties que nous nommerons canelées. 204
91. Qu’entre ces parties canelées celles qui viennent d’vn pole sont tout autrement tournées que celles qui viennent de l’autre. 206
AT IX-2, 342 92. Qu’il n’y a que trois canaux en la superficie de chacune. 206
93. Qu’entre les parties canelées et les plus petites du premier element il y en a d’une infinité de diuerses grandeurs. 208
94. Comment elles produisent des taches sur le Soleil, ou sur les Estoiles. 208
Le Gras, p. (50)
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95. Quelle est la cause des principales proprietez de ces taches. 209
96. Comment elles sont destruites, et comment il s’en produit de nouuelles. 210
97. D’où vient que leurs extremitez paroissent quelquefois peintes des mesmes couleurs que l’arc en ciel. 210
98. Comment ces taches se changent en flames, ou au contraire les flames en taches. 211
99. Quelles sont les parties en quoi elles se diuisent. 212
100. Comment il se forme vne espece d’air autour des astres. 213
101. Que les causes qui produisent ou dissipent ces taches sont fort incertaines. 214
102. Comment quelquefois vne seule tache couure toute la superficie d’vn astre. 214
103. Pourquoy le Soleil a paru quelquefois plus obscur que de coustume : Et pourquoy les Estoiles ne paroissent pas tous-jours de mesme grandeur. 215
104. Pourquoy il y en a qui disparoissent ou qui paroissent de nouueau. 216
105. Qu’il y a des pores dans les taches, par où les parties canelées ont libre passage. 217
106. Pourquoy elles ne peuuent retourner par les mesmes pores par où elles entrent. 218
107. Pourquoy celles qui viennent d’un pole doiuent avoir d’autres pores que celles qui viennent de l’autre. 219
108. Comment la matiere du premier element prend son cours par ces pores. 219
109. Qu’il y a encore d’autres pores en ces taches qui croisent les precedens. 221
110. Que ces taches empeschent la lumiere des astres qu’elles couurent. 222
111. Comment il peut arriver qu’une nouuelle Estoile paroisse tout à coup dans le ciel. 223
112. Comment vne Estoile peut disparoistre peu à peu. 225
113. Que les parties canelées se font plusieurs passages en toutes les taches. 227
114. Qu’une mesme Estoile peut paroistre et disparoistre plusieurs fois. 228
115. Que quelquefois tout vn tourbillon peut estre destruit. 229
116. Comment cela peut arriver avant que les taches qui couure̋t son astre soient fort espaisses. 230
117. Comment ces taches peuuent aussi quelquefois deuenir fort épaisses, auant que le tourbillon qui les contient soit destruit. 232
AT IX-2, 343 118. En quelle façon elles sont produites. 233
119. Comment vne Estoile fixe peut devenir Comete ou Planete. 235
120. Comment se meut cette Estoile lors qu’elle commence à n’estre plus fixe. 236
121. Ce que j’entends par la solidité des corps, et par leur agitation. 237
Le Gras, p. (51)
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122. Que la solidité d’vn corps ne dépend pas seulement de la matiere dont il est composé, mais aussi de la quantité de cette matiere et de sa figure. 239
123. Comment les petites boules du second element peuuent auoir plus de solidité que tout le corps d’vn astre. 240
124. Comment elles peuuent aussi en auoir moins. 241
125. Comment quelques vnes en peuuent auoir plus, et quelques autres en auoir moins. 242
126. Comment vne Comete peut commencer à se mouuoir. 242
127. Comment les Cometes continuent leur mouuement. 245
128. Quels sont leurs principaux Phainomenes. 246
129. Quelles sont les causes de ces Phainomenes. 247
130. Comment la lumiere des Estoiles fixes peut paruenir jusques à la terre. 249
131. Que les Estoiles ne sont peut-estre pas aux mêmes lieux où elles paroissent. Et ce que c’est que le firmament. 251
132. Pourquoy nous ne voyons point les Cometes quand elles sont hors de nostre ciel. 252
133. De la queuë des Cometes et des diuerses choses qu’on y a obseruées. 256
134. Enquoy consiste la refraction qui fait paroistre la queuë des Cometes. 258
135. Explication de cette refraction. 259
136. Explication des causes qui font paroistre les queuës des Cometes. 262
137. Explication de l’apparition des cheurons de feu. 265
138. Pourquoy la queuë des Cometes n’est pas toujours exactement droite ny directement opposée au Soleil. 265
139. Pourquoy les Estoiles fixes et les Planetes ne paroissent point avec de telles queuës. 266
140. Comment les Planetes ont pû commencer à se mouuoir. 268
141. Quelles sont les diuerses causes qui destournent le mouuement des Planetes. La premiere. 269
142. La seconde. 269
143. La troisiéme. 269
144. La quatriéme. 270
145. La cinquiéme. 271
146. Comment toutes les Planetes peuuent auoir esté formées. 272
147. Pourquoy toutes les Planetes ne sont pas également distantes du Soleil. 273
148. Pourquoy les plus proches du Soleil se meuuent AT IX-2, 344 plus vite que les plus éloignées, et toutefois ses taches qui en sont fort proches se meuuent moins vite qu’aucune Planete. 274
149. Pourquoy la Lune tourne autour de la Terre. 275
150. Pourquoy la Terre tourne autour de son centre. 276
151. Pourquoy la Lune se meut plus vite que la Terre. 277
Le Gras, p. (52)
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152. Pourquoy c’est tous-jours vn mesme côté de la Lune qui est tourné vers la Terre. 277
153. Pourquoy la Lune va plus vite, et s’écarte moins de sa route estant pleine ou nouuelle que pendant son croissant ou son décours. 278
154. Pourquoy les Planetes qui sont autour de Iupiter y tournent fort vite, et qu’il n’en est pas de mesme de celles qu’on dit estre autour de Saturne. 279
155. Pourquoy les poles de l’Equateur sont fort éloignez de ceux de l’Eclyptique. 279
156. Pourquoy ils s’en approchent peu à peu. 280
157. La cause générale de toutes les variétés qu’on remarque aux mouuements des astres. 281

QVATRIESME PARTIE.
De la Terre.

1. Qve pour trouuer les vrayes causes de ce qui est sur la Terre il faut retenir l’hypothese des-ja prise, nonobstant qu’elle soit fausse. 283
2. Quelle a été la génération de la Terre suiva̋t cette hypothese. 284
3. Sa division en trois diuerses régions et la description de la premiere. 285
4. Description de la seconde. 286
5. Description de la troisiéme. 287
6. Que les parties du troisiéme element qui sonϊt en cette troisiéme region doiuent estre assez grandes. 288
7. Qu’elles peuuent estre changées par l’action des deux autres elemens. 288
8. Qu’elles sont plus grandes que celles du second, mais non pas si solides ny tant agitées. 288
9. Comment elles se sont au commencement assemblées. 289
10. Qu’il est demeuré plusieurs interualles autour d’elles que les deux autres elemens ont remplis. 290
11. Que les parties du second element estoient alors plus petites proches de la Terre qu’vn peu plus haut. 290
12. Que les espaces par où elles AT IX-2, 345 passoient entre les parties de la troisiéme region estoient plus estroits. 291
13. Que les plus grosses parties de cette troisiéme region n’estoient pas tous-jours les plus basses. 291
14. Qu’il s’est par apres formé en elle diuers corps. 291
15. Quelles sont les principales actions par lesquelles ces corps ont esté produits. Et l’explication de la premiere. 292
Le Gras, p. (53)
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16. Le premier effet de cette premiere action qui est de rendre les corps transparens. 293
17. Comment les corps durs et solides peuuent estre transparens. 293
18. Le second effet de la premiere action qui est de purifier les liqueurs et les diuiser en diuers corps. 295
19. Le troisiéme effet qui est d’arrondir les gouttes de ces liqueurs. 297
20. L’explication de la seconde action, en laquelle consiste la pesanteur. 298
21. Que chaque partie de la Terre estant considérée toute seule est plustost legere que pesante. 299
22. En quoi consiste la legereté de la matiere du ciel. 299
23. Que c’est la legereté de cette matiere du ciel qui rend les corps terrestres pesans. 300
24. De combien les corps sont plus pesans les uns que les autres. 302
25. Que leur pesanteur n’a pas tous-jours mesme rapport avec leur matiere. 302
26. Pourquoy les corps pesans n’agissent point, lors qu’ils ne sont qu’entre leurs semblables. 303
27. Pourquoy c’est vers le centre de la Terre qu’ils tendent. 305
28. De la troisiéme action qui est la lumiere : comment elle agite les parties de l’air. 305
29. Explication de la quatriéme action qui est la chaleur ; Et pourquoy elle demeure apres la lumiere qui l’a produite. 307
30. Comment elle penetre dans les corps qui ne sont point transparens. 307
31. Pourquoy elle a coustume de dilater les corps où elle est ; Et pourquoy elle en condense aussi quelques-vns. 308
32. Comment la troisiéme region de la Terre a commencé à se diuiser en deux diuers corps. 308
33. Qu’il y a trois diuers genres de parties terrestres. 310
34. Comment il s’est formé vn troisiéme corps entre les deux precedens. 311
35. Que ce corps ne s’est cõposé que d’vn seul genre de parties. 312
36. Que toutes les parties de ce genre se sont reduites à deux especes. 312
37. Comment le corps marqué C s’est diuisé en plusieurs autres. 314
38. Comment il s’est formé AT IX-2, 346 vn quatriéme corps au dessus du troisiéme. 315
39. Comment ce quatriéme corps s’est accru, et le troisiéme s’est purifié. 316
40. Comment l’épaisseur de ce troisiéme corps s’est diminuée en sorte qu’il est demeuré de l’espace entre luy et le quatriéme corps, lequel espace s’est remply de la matiere du premier. 317
41. Comment il s’est fait plusieurs fentes dans le quatriéme corps. 319
42. Comment ce quatriéme corps Le Gras, p. (54)
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s’est rompu en plusieurs pieces.
321

43. Comment vne partie du troisiéme est montée au dessus du quatriéme. 321
44. Comment ont esté produites les montagnes, les plaines, les mers, etc.. 322
45. Quelle est la nature de l’air. 323
46. Pourquoy il peut estre facilement dilaté et condensé. 324
47. D’où vient qu’il a beaucoup de force à se dilater estant pressé en certaines machines. 324
48. De la nature de l’eau et pourquoy elle se change aisement en air et en glace. 325
49. Du flux et reflux de la mer. 326
50. Pourquoy l’eau de la mer emploie douze heures et enuiron vingt-quatre minutes à monter et descendre en chaque marée. 328
51. Pourquoy les marées sont plus grandes lors que la Lune est pleine ou nouuelle qu’aux autres temps. 329
52. Pourquoy elles sont aussi plus grandes aux equinoxes qu’aux solstices. 329
53. Pourquoy l’eau et l’air coulent sans cesse des parties Orientales de la Terre vers les Occidentales. 330
54. Pourquoy les païs qui ont la mer à l’Orient sont ordinairement moins chauds que ceux qui l’ont au couchant. 330
55. Pourquoy il n’y a point de flux et reflux dans les lacs ; Et pourquoy vers les bords de la mer il ne se fait pas aux mesmes heures qu’au milieu. 331
56. Comment on peut rendre raison de toutes les differences particulieres des flux et reflux. 332
57. De la nature de la Terre interieure qui est au dessous des plus basses eaux. 333
58. De la nature de l’argent vif. 334
59. Des inégalitez de la chaleur qui est en cette terre interieure. 335
60. Quel est l’effet de cette chaleur. 336
61. Comment s’engendrent les sucs aigres ou corrosifs qui entrent en la composition du vitriol, de l’alun et autres tels minéraux. 337
62. Comment s’engendre la matiere huileuse qui entre en la composition du soulfre, du bithume, etc. 338
63. Des principes de la Chymie et de quelle façon les metaux viennent dans les mines. 338
AT IX-2, 347 64. De la nature de la Terre exterieure et de l’origine des fontaines. 339
65. Pourquoy l’eau de la mer ne croist point de ce que le riuieres y entrent. 341
66. Pourquoy l’eau de la pluspart des fontaines est douce, et la mer Le Gras, p. (55)
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demeure salée.
342

67. Pourquoy il y a aussi quelques Fontaines dont l’eau est salée. 342
68. Pourquoy il y a des mines de sel en quelques montagnes. 343
69. Pourquoy outre le sel commun on en trouue aussi de quelques autres especes. 344
70. Quelle différence il y a icy entre les vapeurs, les esprits, et les exhalaisons. 344
71. Comment leur meslange compose diuerses especes de pierres, dont quelques-uves sont transparentes et les autres ne le sont pas. 345
72. Comment les metaux viennent dans les mines ; et comment s’y fait le vermillon. 346
73. Pourquoy les metaux ne se trouuent qu’en certains endroits de la Terre. 346
74. Pourquoy c’est principalement au pied des montagnes du costé qui regarde le Midy ou l’Orient qu’ils se trouuent. 347
75. Que toutes les mines sont en la Terre exterieure et qu’on ne sçauroit creuser jusques à l’interieure. 347
76. Cõment se composent le soulfre, le bitume, l’huile minerale et l’argile. 348
77. Quelle est la cause des tremblemens de terre. 348
78. D’où vient qu’il y a des montagnes dont il sort quelquefois de grandes flames. 349
79. D’où vient que les tremblemens de Terre se font souuent à plusieurs secousses. 351
80. Quelle est la nature du feu. 351
81. Comment il peut estre produit. 352
82. Comment il est conserué. 353
83. Pourquoy il doit toujours auoir quelque corps à consumer afin de se pouuoir entretenir. 354
84. Comment on peut allumer du feu avec vn fuzil. 354
85. Comment on en allume aussi en frotant vn bois sec. 356
86. Comment auec vn miroir creus, ou vn verre conuexe. 357
87. Comment la seule agitation d’vn corps le peut embraser. 357
88. Comment le meslange de deux corps peut aussi faire qu’ils s’embrasent. 358
89. Comment s’allume le feu de la foudre, des esclairs, et des Estoiles qui trauersent. 359
90. Comment s’allument les Estoiles qui tombent et quelle est la cause de tous les autres tels feux qui luisent et ne bruslent point. 360
91. Quelle est la lumiere de l’eau de mer, des bois pourris etc. 361
92. Quelle est la cause des feux qui bruslent ou eschaufent AT IX-2, 348 et ne luisent point. Comme lorsque le foin s’échaufe de soy-mesme. 362
93. Pourquoi, lors qu’on jette de l’eau sur de la chaux viue et generaleme̋t lors que deux corps de Le Gras, p. (56)
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diuerse nature sont meslez ensemble, cela excite en eux de la chaleur.
365

94. Comment le feu est allumé dans les concavitez de la Terre. 366
95. De la façon que brusle vn flambeau. 367
96. Ce que c’est qui conserue la flame. 367
97. Pourquoy elle monte en pointe. Et d’où vient la fumée. 369
98. Comment l’air et les autres corps nourrissent la flame. 369
99. Que l’air reuient circulairement vers le feu en la place de la fumée. 370
100. Comment les liqueurs esteignent le feu, et d’où vient qu’il y a des corps qui bruslent dans l’eau. 370
101. Quelles matieres sont propres à la nourrir. 371
102. Pourquoy la flame de l’eau de vie ne brusle point vn linge mouillé de cette mesme eau. 371
103. D’où vient que l’eau de vie brusle facilement. 372
104. D’où vient que l’eau commune esteint le feu. 373
105. D’où vient qu’elle peut aussi quelquefois l’augmenter, et que tous les sels font le semblable. 374
106. Quels corps sont les plus propres à entretenir le feu. 375
107. Pourquoy il y a des corps qui s’enflamment et d’autres que le feu consomme sans les enflammer. 375
108. Comment le feu se conserue dans le charbon. 376
109. De la poudre à canon qui se fait de soulfre, de salpestre et de charbon ; Et premierement du soulfre. 376
110. Du salpestre. 377
111. Du meslange de ces deux ensemble. 378
112. Quel est le mouuement des parties du salpestre. 378
113. Pourquoy la flame de la poudre se dilate beaucoup ; Et pourquoy son action tend en haut. 379
114. Quelle est la nature du charbon. 379
115. Pourquoy on grene la poudre ; et enquoy principalement consiste sa force. 380
116. Ce qu’on peut iuger des lampes qu’on dit auoir conserué leur flame durant plusieurs siecles. 382
117. Quels sont les autres effets du feu. 384
118. Quels sont les corps qu’il fait fondre et boüillir. 385
119. Quels sont ceux qu’il rend secs et durs. 385
120. Cõment on tire diuerses eaux par distillation. 386
121. Comment on tire aussi des sublimés et des huiles. 387
122. Qu’en augmentant ou diminuant la force du feu on change souuent sont effect. 387
123. Comment on calcine plusieurs corps. 388
124. Comment se fait le verre. 388
Le Gras, p. (57)
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AT IX-2, 349 125. Comment ses parties se joignent ensemble. 390
126. Pourquoy il est liquide et gluant lors qu’il est embrasé. 391
127. Pourquoy il est fort dur estant froid. 392
128. Pourquoy il est aussi fort cassant. 392
129. Pourquoy il devient moins cassant lors qu’on le laisse refroidir lentement. 393
130. Pourquoy il est transparent. 394
131. Comment on le teint de diuerses couleurs. 395
132. Ce que c’est qu’estre roide ou faire ressort, et pourquoy cette qualité se trouue aussi dans le verre. 395
133. Explication de la nature de l’aymant. 397
134. Qu’il n’y a point de pores dans l’air ny dans l’eau qui soient propres à receuoir les parties canelées. 399
135. Qu’il n’y en a point aussi en aucun autre corps sur cette terre, excepté dans le fer. 400
136. Pourquoy il y a des tels pores dans le fer. 401
137. Comment peuuent estre ces pores en chacune de ses parties. 402
138. Comment ils y sont disposez à receuoir les parties canelées des deux costez. 402
139. Quelle différence il y a entre l’aymant et le fer. 403
140. Comment on fait du fer ou de l’acier en fondant la mine. 404
141. Pourquoy l’acier est fort dur, et raide et cassant. 406
142. Quelle difference il y a entre le simple fer et l’acier. 406
143. Quelle est la raison des diuerses trempes qu’on donne à l’acier. 407
144. Quelle difference il y a entre les pores de l’aymant, de l’acier et du fer. 409
145. Le denombrement de toutes les proprietez de l’aymant. 411
146. Comment les parties canelées prennent leur cours au trauers et autour de la Terre. 416
147. Qu’elles passent plus difficilement par l’air et par le reste de la terre extérieure, que par l’interieure. 417
148. Qu’elles n’õ̋t pas la mesme difficulté à passer par l’aymant. 418
149. Quels sont ses poles. 418
150. Pourquoy ils se tournent vers les poles de la terre. 419
151. Pourquoy ils se penchent aussi diuersement vers son centre à raison des diuers lieux où ils sont. 420
152. Pourquoy deux pierres d’aymant se tournent l’vne vers l’autre ainsi que chacune se tourne vers la terre laquelle est aussi vn aymant. 422
153. Pourquoy deux aymans s’approchent l’vn de l’autre ; Et quelle est la sphère de leur vertu. 422
154. Pourquoy aussi quelquefois Le Gras, p. (58)
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ils se fuyent.
425

155. Pourquoi lors qu’vn aimant est diuisé les parties qui ont esté jointes se fuyent. 426
AT IX-2, 350 156. Comment il arriue que deux parties d’vn aimant qui se touchent deuiennent deux poles de vertu contraire, lors qu’on le divise. 426
157. Comment la vertu qui est en chaque petite piece d’vn aymant est semblable à celle qui est dans le tout. 427
158. Comment cette vertu est communiquée au fer par l’aymant. 427
159. Comment elle est communiquée au fer diuersement à raison des diuerses façons que l’aymant est tourné vers luy. 428
160. Pourquoy neantmoins vn fer qui est plus long que large ny espais la reçoit tousiours suiuant la longueur. 429
161. Pourquoy l’aymant ne perd rien de sa vertu en la communiquant au fer. 430
162. Pourquoy elle se communique au fer fort promptement, et comment elle y est affermie par le temps. 430
163. Pourquoy l’acier la reçoit mieux que le simple fer. 431
164. Pourquoy il la reçoit plus gra̋de d’vn fort bon aimant que d’vn moindre. 431
165. Comment la terre seule peut communiquer cette vertu au fer. 432
166. D’où vient que de fort petites pierres d’aymant paroissent souuent auoir plus de force que toute la terre. 433
167. Pourquoy les aiguilles aymantées ont tous-jours les poles de leur vertu en leurs extremitez. 435
168. Pourquoy les poles de l’aymant ne se tournent pas tous-jours exactement vers les poles de la terre. 436
169. Comment cette variation peut changer avec le temps en vn mesme endroict de la terre. 437
170. Comment elle peut aussi estre changée par la diuerse situation de l’aymant. 438
171. Pourquoy l’aymant attire le fer. 439
172. Pourquoy il soustient plus de fer lors qu’il est armé, que lors qu’il ne l’est pas. 439
173. Comment les deux poles de l’aymant s’aident l’vn l’autre à soutenir le fer. 441
174. Pourquoy vne piroüette de fer n’est point empeschée de tourner par l’aymant auquel elle est suspenduë. 442
175. Comment deux aymans doiuent estre situez pour s’aider ou s’empescher l’vn l’autre à soustenir du fer. 443
176. Pourquoy vn aymant bien fort ne peut attirer le fer qui pend à vn aymant plus foible. 444
177. Pourquoy quelquefois au contraire le plus foible aymant attire le fer d’vn autre plus fort. 445
Le Gras, p. (59)
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178. Pourquoi en ces pays septentrionaux le pole Austral de l’aymant peut tirer plus de fer que l’autre. 446
AT IX-2, 351 179. Comment s’arrengent les grains de la limure d’acier autour d’vn aymant. 446
180. Comment vne lame de fer jointe à l’vn des poles de l’aymant empesche sa vertu. 449
181. Que cette mesme vertu ne peut estre empeschée par l’interposition d’aucun autre corps. 450
182. Que la situation de l’aymant qui est contraire à celle qu’il prend naturellement quand rien ne l’empesche, lui oste peu à peu sa vertu. 451
183. Que cette vertu peut aussi lui estre ostée par le feu ; et diminuée par la rouille. 451
184. Quelle est l’attraction de l’ambre, du jayet, de la cire, du verre, etc. 452
185. Quelle est la cause de cette attraction dans le verre. 453
186. Que la mesme cause semble aussi auoir lieu en toutes les autres attractions. 455
187. Qu’à l’exemple des choses qui ont esté expliquées on peut rendre raison de tous les plus admirables effects qui sont sur la terre. 456
188. Quelles choses doiuent encore estre expliquées, afin que ce traité soit complet. 456
189. Ce que c’est que le sens, et en quelle façon nous sentons. 460
190. Combien il y a de diuers sens, et quels sont les interieurs, c’est à dire, les appetits naturels et les passions. 461
191. Des sens exterieurs et en premier lieu de l’attouchement. 464
192. Du goust. 465
193. De l’odorat. 466
194. De l’ouye. 466
195. De la veuë. 466
196. Comment on prouue que l’ame ne sent qu’entant qu’elle est dans le cerueau. 467
197. Comment on prouue qu’elle est de telle nature que le seul mouuement de quelque corps suffit pour luy donner toute sorte de sentimens. 469
198. Qu’il n’y a rien dans les corps qui puisse exciter en nous quelque sentiment excepté le mouuement, la figure ou situation, et la grandeur de leurs parties. 470
199. Qu’il n’y a aucun phainomene en la nature qui ne soit compris en ce qui a esté expliqué en ce Traitté. 473
200. Que ce Traitté ne contient aussi aucuns Principes qui n’aye̋t été receus de tout temps de tout le monde ; en sorte que cette Philosophie n’est pas nouuelle, mais la plus ancienne et la plus commune qui puisse estre. 473
201. Qu’il est certain que les corps sensibles sont composez de parties insensibles. 475
202. Que ces Principes ne s’accordent point mieux avec ceux de Le Gras, p. (60)
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Democrite qu’auec ceux d’Aristote ou des autres.
477

AT IX-2, 352 203. Comment on peut paruenir à la connoissance des figures, grandeurs et mouuemens des corps insensibles. 478
204. Que touchant les choses que nos sens n’apperçoivent point il suffit d’expliquer comment elles peuuent estre ; Et que c’est tout ce qu’Aristote a tasché de faire. 481
205. Que neantmoins on a vne certitude morale que toutes les choses de ce monde sont telles, qu’il a esté icy démonstré qu’elles peuuent estre. 483
206. Et mesme qu’on en a vne certitude plus que morale. 484
207. Mais que je soûmets toutes mes opinions au jugement des pls Sages et à l’authorité de l’Église. 486