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[1193-1201, 16 août]

Garin, évêque d’Évreux, confirme plusieurs églises et dîmes aux moines de Lyre :
– l’église de la Vieille-Lyre avec la présentation du prêtre et toute la dîme du blé, deux parts de la dîme du lin et du chanvre et du pain offert sur l’autel, la moitié des deniers de la coutume pour les défunts, cent sous à verser chaque année par le prêtre desservant pour leur part des menues dîmes, ainsi que toute la dîme du blé qui a appartenu aux moines de Conches entre la forêt de Conches et la Risle ;
– l’église de la Neuve-Lyre avec la présentation du prêtre, toute la dîme du blé, la moitié des deniers de la coutume pour les défunts, deux parts du pain offert sur l’autel à Noël, à Pâques et à l’Ascension, deux parts du lin et du chanvre, et sept livres à verser chaque année par le prêtre pour leur part des menues dîmes ;
– l’église de Glos[-la-Ferrière] avec la chapelle et la présentation des prêtres, toute la dîme du blé sauf une dîme à la Noé[-de-Couvains], dans la paroisse de Couvains, et sauf la dîme des hommes demeurant dans le cimetière de Glos et dans la terre d’aumône de cette église, et sauf la dîme de la métairie de l’abbé appelée la Béroudière, ces dîmes appartenant aux prêtres. Les moines ont également la moitié des deniers de la coutume pour les défunts et la moitié des oblations pour ces derniers, et deux parts de toutes les menues dîmes, de toutes les oblations et des revenus de l’autel, et toutes les chandelles des messes et des jours de fête ;
– l’église des Bottereaux avec la présentation du prêtre, deux parts de la dîme du blé, de toutes les oblations, des revenus de l’autel et de toutes les menues dîmes, quatre sous de la coutume des défunts, deux parts de la dîme du cens, deux parts de la dîme des regards, de tous les produits et revenus de la forêt, et du bois vendu, ainsi que deux parts de la dîme du moulin des Bottereaux en toute chose ;
– l’église de Chambord avec la présentation du prêtre et deux parts de la dîme du blé ;
– l’église de Bois-Penthou avec la présentation du prêtre et la moitié des dîmes du blé ;
– l’église de Marnières avec la présentation du prêtre et la moitié des dîmes du blé ;
– l’église de la Barre[-en-Ouche] avec la présentation du prêtre, deux parts de la dîme du blé, vingt sous de l’autel, la dîme du cens annuel des bourgeois, des vavasseurs et des paysans (rustici) dans le village, et la dîme du moulin de la Barre ;
– l’église de Rubremont avec la présentation du prêtre et la moitié des dîmes du blé ;
– l’église de Gouttières avec la présentation du prêtre et deux parts de la dîme du blé ;
– l’église du Noyer[-en-Ouche] avec la présentation du prêtre, deux parts de la dîme du blé et dix sous de l’autel ;
– l’église de Juignettes avec la présentation du prêtre et deux sous de l’autel ;
– l’église d’Auvergny avec la présentation du prêtre et deux parts de la dîme du blé ;
– l’église de Neaufles avec la présentation du prêtre, deux parts de la dîme du blé, vingt sous de l’autel et toute la dîme des hommes des moines dans le fief de ces derniers à la Biguerie.

Tableau de la tradition

Indication(s)

  • Acte perdu, mentionné dans l’inventaire des titres de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 587, fol. 22, nº 19.

Dissertation critique

Les dates sont celles de l’épiscopat de Garin.
Aucun acte par ailleurs connu ou inventorié de Garin ne recoupe le contenu de l’acte du doyen et du chapitre (aujourd’hui conservé en original, Arch. dép. Eure, H 438 ; le rapprochement avec cet original est possible grâce aux mentions de l’acte et de son contenu dans l’inventaire de Lyre), ce qui justifie l’hypothèse de l’existence d’un acte de Garin déjà perdu au XVIIIe siècle, et ayant servi de source pour l’acte du doyen et du chapitre. L’acte de Luc mentionné ici est le nº 196. L’analyse tient compte du contenu de l’acte du doyen et du chapitre, en postulant, comme le fait l’inventaire, que ce contenu est identique à celui de l’acte de Garin, explicitement indiqué comme repris au début et à la fin de l’acte du doyen et du chapitre (il existe, entre ce dernier et celui de Luc censé le confirmer en 1215, de légères variantes : voir nº 196).
1210. Autre chartre desdits doyen et chapitre d’Evreux, par laquelle ils attestent aussy avoir vu et lu une charte de confirmation de plusieurs eglises et dixmes par le meme Garin, eveque d’Evreux, qui sont les memes qui furent pareillement confirmees ensuite l’an 1215 par Luc, egalement eveque d’Evreux, par sa chartre n° X du present article.