Titre :
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Gênes, 22 novembre 1689
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Nombre de mots :
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290 mots
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Délai de publication :
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18 jour(s)
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Date d'émission :
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22/11/1689
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Date de publication :
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10/12/1689
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Lieu d'émission
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Ville :
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Gênes
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Pays :
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PéninsuleItalienne
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Liste des nouvelles de cette gazette
Lisbonne, 31 octobre 1689
Naples, 8 novembre 1689 (notée par erreur 1889)
Varsovie, 9 novembre 1689
Rome, 15 novembre 1689
Vienne, 20 novembre 1689
Gênes, 22 novembre 1689
Augsbourg, 27 novembre 1689
Hambourg, 28 novembre 1689
La Haye, 30 novembre 1689
Londres, 1er décembre 1689
Paris, 10 décembre 1689
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Texte intégral
De Génes, le 22 Novembre 1689.
Les armateurs de Final continüent de faire beaucoup de desordre : arrestant tous les bâtiments amis, sous prétexte de voir s’ils ne sont point chargez de marchandises de France, ou qui appartiennent à des François. Mais vn vaisseau de guerre François qui est arrivé à Porto Ferraïo, a obligé tous ces armateurs, deux Mayorquins, vn Napolitain, et vn de Trapani de se sauver à Portolongone. Les négociants ont reçeu avis de Cadiz, que les Marchands Génois y sont traitez avec la derniére rigueur, sous prétexte de rechercher les effets appartenants aux François, et les marchandises de France : et que plusieurs avoient esté obligez de se retirer. On a sçeu par des lettres d’Alger du 14 d’Octobre, quelques circonstances de la révolution arrivée dans le gouvernement. Les troupes qui estoient allées en campagne, pour lever selon la coûtume les tributs des Mores, estant revenües pres de la ville, demandérent avant que d’y rentrer, la teste du Bacha Mezzomorto, et de quatre autres officiers qui luy estoient les plus affectionnez. Le Divan refusa d’abord de les satisfaire : et il fut résolu de faire marcher contre ces troupes, soixante et dix tentes ou compagnies de la milice qui restoient dans la ville. Mais le Bacha ayant veu que la faction de ses ennemis prévaloit, qu’ils avoient intelligence avec les troupes, et qu’il avoit esté résolu dans le Divan, de se saisir de luy et de le sacrifier à la vengeance des troupes et du peuple qui estoit prest à se révolter, se sauva avec vne suite de trente personnes. Des bâtiments arrivez de Tripoli ont rapporté que l’Amiral estoit sorti du port, pour aller en course : et qu’il devoit bientost estre suivi de quelques autres vaisseaux et barques armées.
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