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Ministère des affaires avec les étrangers

Introduction, établissement, présentation et annotation du texte par Carole Dornier

Introduction

§ 1

C’est au plus tard en 1730 que l’abbé conçoit ce qui concerne le ministère des Affaires avec les étrangers. Une première version de ce développement, conservée à Rouen, suggère des mesures à appliquer par le Régent, ce qui suppose une rédaction initiale qui n’est pas postérieure à 1723 mais qui est recopiée avant ou en 1730. L’ensemble sera repris et publié en 1734 dans le huitième tome des Ouvrages politiques1.

§ 2

Le plan de gouvernement proposé par l’abbé de Saint-Pierre prévoyait en effet un ministère général et trois ministères particuliers : les Affaires du dedans, les Finances et les Affaires du dehors2. C’est ce dernier ministère qui est traité ici, à la suite de ce qui concerne, dans le même volume, le ministère des Finances3. Le « Ministère des Affaires avec les Étrangers » se compose de deux écrits relativement autonomes : l’un sur les négociations avec les États étrangers, l’autre sur la guerre, écrit lui-même divisé en « Guerre de terre » et « Guerre de mer ».

De l’art de la négociation au système de la paix et aux « libertés gallicanes »

§ 3

La première partie de l’écrit développe les différents aspects de la négociation : conclure et faire respecter des traités d’alliance défensive, prévoir des articles de commerce avec les nations voisines, s’inspirer de leurs inventions, règlements et établissement les plus utiles, organiser les représentations de la France à l’étranger, régler les différends entre nations en s’inscrivant dans le Projet de paix perpétuelle (signature des cinq articles fondamentaux installant une diète européenne, alliances purement défensives). Le ministère doit s’appuyer sur le savoir accumulé par un bureau des négociations rattaché à l’Académie politique envisagée par l’auteur dans son projet de gouvernement. Une longue observation sur la façon d’améliorer le recrutement, la formation des négociateurs et les représentations de la France à l’étranger (Observation 8. Sur les négociations) a été écrite sous la Régence. Elle suivait la voie ouverte par François de Callières, confrère de Saint-Pierre à l’Académie, plénipotentiaire signataire du traité de Ryswick, qui, publiant sous la Régence en 1716 un ouvrage sans doute conçu plus tôt, en 1697, envisage, non plus un écrit portant sur l’ambassadeur, mais sur l’art de la négociation, une théorie de la diplomatie4. L’abbé va supprimer finalement ce développement, au profit d’une Observation (VI) sur le système de l’équilibre en Europe qui reprend l’argumentation du Projet de paix. Le contexte a changé et une opportunité semble se dessiner pour promouvoir l’approche institutionnelle et juridique de Saint-Pierre : il y analyse les différents intérêts des États en présence supposés converger par l’abandon du système de l’équilibre des puissances au profit d’une union européenne avec une diète de dix-huit à dix-neuf membres. Ce qui était dit entre 1718 et 1723 sur la difficile condition des ambassadeurs, peut-être inspiré par la ruineuse ambassade de Saint-Simon en Espagne (§ 126), ne semble plus d’actualité alors que la guerre est à nouveau à l’ordre du jour. Soucieux d’adapter son propos au contexte des événements de Pologne de 1733, il ajoute les Observations VII et VIII, directement en lien avec la situation, conformément à sa conviction qu’il faut promouvoir son projet de paix au cours des périodes de conflits que l’on cherche à terminer5.

§ 4

Dans cette première partie sur les négociations, Saint-Pierre aborde aussi la question des relations particulières avec la papauté à propos des pensions sur les bénéfices, sur les abbayes régulières et les communautés et à propos des nominations aux prieurés. Les XVIIe et XVIIIe siècles ont été marqués par une activité diplomatique intense et incessante entre Rome et la cour de France, en particulier à propos des affaires de la Régale, des Quatre Articles, de la bulle Unigenitus ; la tâche des diplomates français en cour de Rome était particulièrement délicate à un moment où il fallait obtenir du pape le respect des libertés gallicanes sans paraître défendre les appelants et les parlementaires6. L’abbé défend avant tout le renforcement du pouvoir temporel : il imagine un prolongement au concordat de Bologne (1516), favorable au pouvoir royal, par l’obtention d’un indult qui accorderait au monarque la nomination aux pensions vacantes sur les bénéfices et ainsi les moyens de répartir plus efficacement les richesses du premier ordre dans son royaume. Comme les écrits de Saint-Pierre sur le clergé, les établissements religieux, les bénéfices et les collèges des bénédictins, ce développement prône une utilisation des revenus de l’Église pour rémunérer les ecclésiastiques selon leur utilité sociale. L’abbé considère le clergé de France et ses revenus comme les moyens de la politique de l’État monarchique et applique aux ecclésiastiques le modèle méritocratique qu’il envisage pour les emplois au gouvernement et dans l’armée : la méthode du scrutin perfectionnée. L’addition d’une Observation IX sur les libertés de l’Église gallicane peut avoir été inspirée par le contexte de 1728-1730, à propos de la « légende de Grégoire VII ». Quelques semaines après un accommodement avec le cardinal de Noailles7, le pape Benoît XIII, par le décret de la Congrégation des Rites du 25 septembre 1728, ordonna d’insérer la fête de saint Grégoire VII au missel et au bréviaire, fixant la légende du saint qui aurait imposé pénitence à l’empereur Henri IV dans la querelle des investitures et qui symbolisait les prétentions du pouvoir sacerdotal et spirituel à l’égard du pouvoir temporel ; le souverain pontife enjoignit à toutes les Églises du monde de célébrer cette fête, réveilla ainsi les sentiments anti-romanistes, comme une atteinte aux « maximes françaises », et mit à l’épreuve les talents diplomatiques de l’envoyé de la cour de France, soucieuse de calmer les parlements et les évêques appelants sans rien céder sur les libertés gallicanes8. Peu suspect de sympathie à l’égard de l’opposition parlementaire et janséniste, Saint-Pierre réaffirme sans surprise dans cette Observation l’indépendance du pouvoir temporel et s’oppose à la doctrine de l’infaillibilité.

§ 5

Dans cet ensemble composite qui exprime des préoccupations liées à l’actualité des années 1730, les relations internationales qui relèvent des compétences du ministère des Affaires avec les étrangers sont donc abordées sous deux angles principaux : la promotion du projet d’arbitrage européen dans le contexte de la succession de Pologne et l’affirmation des « libertés gallicanes » dans les rapports avec le Saint-Siège qui avaient connu un nouvel épisode avec l’affaire de la légende de Grégoire VII.

Les armées et le service de l’État : discipline, compétence et mérite

§ 6

La deuxième partie est consacrée à la défense et à son organisation. En dépit de ses convictions irénistes, l’abbé admet que l’armée est une force de dissuasion nécessaire. Il prône une adaptation de la formation du soldat à l’évolution de la tactique militaire : discipline, habitudes, exercices répétitifs, ce qui rejoint par ailleurs ses conceptions éducatives9. Attachant une importance particulière au recrutement par scrutin, à la formation et à la motivation des élites, il détaille les qualités requises pour un général, les mesures en faveur de la promotion des officiers au mérite, préconise le bannissement du luxe aux armées10. L’efficacité de la logistique, les progrès techniques en matière d’armement et de fortifications sont d’autres facteurs des succès militaires selon l’abbé.

§ 7

Le modèle académique généralisé dans les différents domaines du gouvernement vise à constituer un savoir, à l’augmenter, à le perfectionner, à organiser le recrutement au sommet de la hiérarchie par le scrutin entre pairs, et même à élaborer la communication des autorités, par exemple pour lutter contre la pratique du duel. Selon sa conception d’une science toujours perfectible, Saint-Pierre présente et critique l’ouvrage de Bombelles sur le service journalier de l’infanterie (§ 348). Il imagine, dans la continuité du rôle qu’il assigne à l’histoire et à la vie des hommes illustres, des historiens des troupes dont les récits entretiendraient chez les officiers le désir de se distinguer (§ 380). Saint-Pierre recourt à cette écriture épidictique quand il évoque lui-même des officiers méritants et l’intention argumentative l’emporte parfois sur l’esprit critique : Fabert est présenté comme le « fils d’un petit libraire », modèle du roturier promu, alors que ce maréchal était issu d’une famille de notables et que son père avait été anobli par Henri IV. Le courage et le talent de Villars, habilement mis en valeur par la propagande de ce dernier, mais mis en doute par Saint-Simon, viennent illustrer la nécessité de la célérité chez un général11.

§ 8

Saint-Pierre attache une importance particulière à la défense maritime, bras armé du « grand commerce » et préconise la reprise de l’effort militaire naval, enjeu du développement du commerce extérieur, avec le rôle des convois dans les échanges commerciaux et l’économie coloniale. Deux de ses frères avaient été engagés dans l’Ordre de Malte, qui formait les jeunes nobles au service maritime12. La marine est « l’arme savante par excellence », dont l’efficacité est de plus en plus tributaire du progrès des sciences et techniques13. Le collège des jésuites de Caen, qu’il a fréquenté, disposait d’une chaire d’hydrographie14. Un bref écrit inédit, intitulé Projet pour perfectionner sans cesse les cartes marines et les longitudes témoigne de son intérêt pour le « secret des longitudes », qui constituait un enjeu majeur pour la navigation en haute mer15. L’abbé place la Compagnie des Indes sous l’autorité du ministère des Affaires avec les étrangers16. Il définit la hiérarchie, les grades de la carrière militaire, le contenu de la formation des officiers selon les mêmes principes que pour l’armée de terre (scrutin, mérite national, sciences, académie…).

§ 9

Cette seconde partie sur l’organisation de la défense se terminait, dans la version initiale, par la condamnation de la vénalité des emplois militaires (Observation XVII). En 1734, l’abbé de Saint-Pierre ajoute trois observations : l’une est une critique du protectionnisme et de l’économie autarcique, sous forme d’un commentaire d’un supplément de l’Histoire du Japon d’Engelbert Kaempfer (XVIII) ; une autre s’inspire de la démission de deux lieutenants généraux de l’armée du roi en juin 1733 pour opposer morale de l’honneur et mérite national (XIX), la dernière est consacrée aux façons de rendre hommage aux morts pour la patrie (XX).

§ 10

Sur l’armée et la guerre, Saint-Pierre s’inscrit dans un mouvement de réforme initié durant le règne personnel de Louis XIV, marqué par une série de mesures destinées à renforcer l’engagement des sujets au service de l’État17. Elles se heurtaient, comme il le souligne lui-même, à la vénalité des charges militaires et à l’attribution de titres honorifiques sur des critères de naissance ou d’ancienneté. Cependant la création à Brest en 1752 de l’Académie de marine allait concrétiser à titre posthume les vues de l’abbé de Saint-Pierre pour renforcer la marine française18.

Un écrit artificiellement composé

§ 11

L’ensemble ne comporte pas de conclusion mais s’insère dans un ensemble d’observations. L’auteur travaille vite, réutilise des matériaux conçus parfois comme autonomes, qui seront développés et publiés dans les volumes suivants, ou bien ajoute un argument à une démonstration antérieure. La critique de Kaempfer, par exemple, aurait été mieux placée dans son Projet sur le perfectionnement du commerce de France (1733). Mais Saint-Pierre, qui désirait probablement publier ce commentaire postérieur, a choisi l’opportunité de l’insérer dans ce volume. Il s’explique sur ces insertions, jugeant que la publication de fragments relatifs au domaine des ministères considérés avait son utilité19. Il a cherché à donner de la cohérence à ce disparate par la numérotation continue de ses Observations, non sans une certaine artificialité. C’est ainsi qu’il fusionne en une seule observation, numérotée X, ce qui était initialement les Observations 1 à 28.

§ 12

L’auteur hésite entre une approche technicienne de l’administration des relations internationales et de la défense et la volonté de faire partager certaines convictions en faveur de l’encouragement à la compétence, à la discipline, au service de l’État.

§ 13

La publication par volumes parfois disparates n’a sans doute pas facilité la réception des écrits de Saint-Pierre relatifs aux ministères, d’autant que les ouvrages publiés en Hollande chez Beman, dépourvus de permission d’imprimer, ne faisaient pas l’objet de comptes rendus dans les périodiques français. Seul le périodique amstellodamois, dont les rédacteurs gardaient l’anonymat, la Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants de l’Europe20, en rendait compte et elle le fit en 1736, de façon purement descriptive, pour ce huitième tome, deux ans après la parution21.

Note sur l’établissement du texte

Manuscrits

Ministère des affaires avec les étrangers, BM Rouen, ms. 949 (I. 12), t. II, p. 919-975 (A).
Première version connue du texte, composé de trois parties : « Négociations » (p. 919-941), « Guerre de terre » (p. 943-964), « Guerre de mer » (p. 967-975).

Ministère des affaires avec les étrangers, BPU Neuchâtel, ms. R154, p. 1-50 ; Observations sur le ministère de la guerre, BPU Neuchâtel, ms. R161, p. 1-61. P. 1, autographe : « Tome 8 page 191 » (C).
Ces deux manuscrits, comme celui de Rouen, confirment que l’ensemble imprimé intitulé Ministère des affaires avec les étrangers se compose de parties initialement autonomes. Le texte est identique à celui de l’imprimé mais ne comprend pas les Observations VII, VIII, IX, XIV, XVIII, XIX et XX. On peut d’autant moins conclure à son antériorité par rapport à l’imprimé, que la numérotation unique des Observations est identique (I à VI pour ms. R154 ; X à XVII pour ms. R161). Seule la première partie présente des corrections autographes. Il s’agit d’un travail de révision inachevé portant sur la première partie du texte et effectué sur une version incomplète, peut-être avec l’intention de supprimer certaines Observations dans le cadre d’une nouvelle édition.

Imprimé

Sur le ministère des Affaires avec les étrangers, in OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1734, t. VIII, p. 114-302 (B).
Le texte de l’imprimé rassemble des écrits initialement séparés en modifiant les numérotations d’Observations propres à chaque partie pour leur substituer une numérotation unique. Il ajoute cinq Observations : en rapport avec la situation créée par la succession de Pologne (VII, VIII), sur les libertés gallicanes (IX), sur la promotion des maréchaux de France (XIV), à propos d’un supplément de l’Histoire du Japon d’Engelbert Kaempfer (XVIII), sur la démission de deux lieutenants généraux de l’armée du roi en juin 1733 (XIX), sur les « Honneurs aux morts pour la patrie » (XX).

§ 17

Le texte proposé est celui de l’imprimé, le plus complet (B), avec une sélection de variantes du manuscrit de Rouen (A), sur les parties présentant un contenu globalement identique. La partie du texte A sur les négociations, abandonnée par l’auteur dans l’imprimé, est reproduite, pour des raisons de lisibilité, dans le corps du texte. Les variantes du manuscrit de Neuchâtel (C) qui ne portent que sur la première partie (ms. R154), traces d’un travail de révision inachevé, aboutissant parfois à des redondances, n’améliorent pas le texte et n’en concernent pas le contenu. Pour ces raisons elles ne sont pas signalées.


1.En août 1734, le comte de Bombelles est fait maréchal de camp, nomination mentionnée par l’abbé (Minist. Aff. étr., § 348).
2.Se réclamant du plan du duc de Bourgogne, Saint-Pierre parle, dans le tome troisième de ses Ouvrages de politique, rédigé en 1732, de trois ministères (OPM, Rotterdam / Paris, J D. Beman / Briasson, 1733, t. III, p. 40-41 ; voir Gouvernement, § 40, variante et § 41, variante) et dans le tome sixième il en ajoute un quatrième, le Ministère général (OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1734, t. VI, p. 1-2).
3.Voir Gouvernement, § 41, variante (texte de 1733) ; la partie « Sur le ministère des finances » (OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1734, t. VIII, p. 1-113) est éditée dans : Finances.
4.De la manière de négocier avec les souverains, Amsterdam, pour la Compagnie ; voir Jean-Claude Waquet, « Callières et l’art de la négociation », in De l’ambassadeur. Les écrits relatifs à l’ambassadeur et à l’art de négocier du Moyen Âge au début du XIXe siècle, Rome, Publications de l’École française de Rome, 2015, en ligne ; DOI : 10.4000/books.efr.2921.
6.Voir Pierre Blet, Le clergé du Grand Siècle en ses assemblées (1615-1715), Paris, Éd. du Cerf, 1995 ; Albane Pialoux, Négocier à Rome au XVIIIe siècle. Ambassade et ambassadeurs du Roi-Très-Chrétien dans la cité pontificale (1724-1757), thèse de doctorat en Histoire moderne, Paris IV-Sorbonne, 2009.
7.Sur l’épilogue du différend qui opposait le cardinal de Noailles au pouvoir épiscopal, voir Olivier Andurand, « Fluctuat nec mergitur, les hésitations du cardinal de Noailles », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, no 24, 2012, p. 267-298, en ligne ; DOI : 10.4000/crm.12926.
8.Sur cet épisode de la diplomatie française à la cour de Rome, voir Albane Pialoux, « "Savez-vous ce que vous faites ? Ce que fait un médecin qui saigne dans la crise" », Chrétiens et sociétés, no 18, 2011, en ligne ; DOI : 10.4000/chretienssocietes.2973.
9.Voir Jay M. Smith, The Culture of Merit. Nobility, Royal Service and the Making of Absolute Monarchy in France, 1600-1789, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1996, p. 202-204 ; sur les habitudes, voir l’ensemble du « Projet pour perfectionner l’éducation », in Ouvrages sur divers sujets, Paris, Briasson, 1728, t. I, p. [1]-268.
10.Sur l’encouragement du « mérite national » dans les armées, voir aussi Carole Dornier, Titres, Introduction.
11.La version que donne Saint-Simon de l’action de Villars à la bataille de Friedlingen est beaucoup moins flatteuse (Mémoires, Yves Coirault (éd.), Paris, Gallimard, 1983, t. II, p. 248-251) ; sur les enjeux de communication autour de la bataille de Friedlingen, voir Fadi el Hage, Histoire des maréchaux de France à l’époque moderne, Paris, Nouveau Monde éditions, Ministère de la défense, 2012, p. 239-242.
12.Sur son frère Antoine-François, chargé en 1700 par le grand maître de l’Ordre de Malte de faire construire et de commander une escadre de vaisseaux de guerre pour lutter contre les corsaires barbaresques, voir Carole Dornier, Corsaires, Introduction, § 2. Louis-Hyacinthe avait servi comme capitaine des vaisseaux du roi, et avait été aide de camp de Vauban à Brest, très apprécié pour ses capacités par le maréchal : voir Michèle Virol, Soldats, Introduction, § 1.
13.Patrick Geistdoerfer, « La formation des officiers de marine : de Richelieu au XXIe siècle, des gardes aux "bordaches" », Techniques & Culture, no 45, 2005, en ligne ; DOI : 10.4000/tc.1467.
14.Le père Georges Fournier (1595-1652) y avait exercé les fonctions de préfet des études ; il était l’auteur d’une Hydrographie contenant la théorie et la pratique de toutes les parties de la navigation (Paris, Michel Soly, 1643), jalon important dans l’histoire de la science nautique.
15.Archives départementales du Calvados, 38 F 45 (ancienne liasse 7), p. [1-2]. Sur l’hydrographie et la science des longitudes chez les jésuites français, voir Jérôme Lamy, « Le problème des longitudes en mer dans les traités d’hydrographie des Jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles », Histoire & mesure, XXI-2, 2006, en ligne.
16.Il a consacré à la réorganisation de cette compagnie la deuxième partie de son Projet pour perfectionner le commerce de France : voir Commerce, § 167 et suiv.
18.Catherine Junges et Alain Niderlinder, « L’Académie royale de marine, 1752-1793 », Neptunia, no 226, juin 2002, p. 5-9.
19.Sur la justification de la publication de fragments dans la présentation des différents ministères, voir OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1734, t. VIII, p. 3. La question de la paie des soldats (Minist. Aff. étr, § 267 et suiv.) sera développée dans son Projet pour rendre les troupes beaucoup meilleures et les soldats plus heureux (OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1735, t. X, p. 230-259) : voir Soldats ; celle de la promotion des maréchaux de France (Minist. Aff. étr, § 381 et suiv.) dans les « Observations sur la promotion prochaine des maréchaux de France » (OPM, Rotterdam, J. D. Beman, 1735, t. X, p. 270-277) : voir Maréchaux.
20.Les principaux collaborateurs pour la période étaient La Chapelle, Barbeyrac, Desmaizeaux, Jaucourt, Chais et La Motte : voir en ligne.
21.Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants de l’Europe, t. XVII, octobre-novembre-décembre 1736, Partie II, p. 249-257.