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Pensées 943 à 947

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

943

{f.19v} La liberté pure

Liberté pure

est plustot un estat philosophique qu’un estat civil ce qui n’empeche pas qu’il n’y ait de tres bons et de tres mauvais gouvernemens et meme que’une les gouvern constitution ne soit plus imparfaite a mesure qu’elle s’eloigne plus de cette idée philosophique de liberté que nous avons[1]
Un ancien a comparé les loix a ces toiles d’aragnées qui n’ayant que la force d’arrester les mouches sont rompües par les oiseaux : pour moy je comparrerois les bonnes loix a ces grands filets

Lois filets v. t. 1.

dans lesquels les poissons sont pris mais se croyent libres, et les mauvaises a ces filets dans lesquels ils sont si serrés que d’abort ils se sentent pris[2] :

Retournés p: 17[3] je ne pense nullement…

Main principale M

944

{f.20r} Il y en a peu[1] ou ceux qui gouvernent n’ayent en general de bonnes intentions et ne souhaitent que leur administration ne soit bonne, car come ils sont en spectacle a tout l’univers pour peu qu’ils ayent des sentiments d’honneur &c.
Aux uns les lumieres peuvent manquer

Gouvernemens

, aux autres l’education ou l’aptitude au travail, plusieurs sont conduits par les prejujés de leur pais, de leur siecle ou de leur estat meme ; les autres sont entraînes par le mal qui a deja este fait ou decouragés par la fadifficulte d’y remedier, car il est difficille de ne pas se tromper lors qu’on veut corriger des maux particuliers, et qu’on n’est pas asses hureusement né pour pouvoir penetrer d’un coup de genie toutte la constitution d’un estat :

- - - - -

Main principale M

945

Ce ne sont point les philosophes

Philosophes

qui troublent les estats, ce sont ceux qui ne le sont pas assés pour connoitre leur bonheur et pour en joüir[1].

- - - - -

Main principale M

946

{f.20v} Quoy qu’on doive aimer souvereinement sa patrie

Parler de sa patrie

, il est aussi ridicule d’en parler avec prevention que de sa femme de sa naissance et de son bien parce que la vanité est sotte par tout[1]

- - - - -

Main principale M

947

[Passage à la main E] Montresor dit que le raporteur de Mr de Saint Mars[1] disoit qu’un de ses grands crimes estoit d’avoir voulu chasser Mr le cardinal c’est dit il come si on privoit le prince de son bras que de vouloir le priver de son ministre[2] : et moy je dis que quand la servitude meme viendroit sur la terre elle ne parleroit pas autrement :

Mis dans les Loix

- - - - -

Passage de la main M à la main E


943

n1.

Sur la liberté philosophique distinguée de la liberté politique, voir L’Esprit des lois (XII, 2).

943

n2.

Sur les emplois et transformations de cette comparaison, voir nº 434, 597, 828.

943

n3.

Cette indication vise à faire de l’article nº 944 une suite du nº 934.

944

n1.

Lire : peu de gouvernements.

945

n1.

Cf. nº 903.

946

n1.

Cf. nº 634.

947

n1.

Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars (1620-1642), conspira contre Richelieu et entraîna à la révolte Gaston d’Orléans, frère du roi. Il fut condamné à mort et décapité.

947

n2.

Mémoires de M. de Montrésor […], Cologne, J. Sambix le Jeune, 1723, t. I, p. 239 – Catalogue, nº 3018 (« Monsieur le Grand » y désignant Cinq-Mars) ; le passage est cité dans L’Esprit des lois à propos du crime de lèse-majesté (XII, 8).