Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 867 à 871

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume II

867

Barbata Venus[1] ; parce que les femmes romaines furent attaquées d’une certaine maladie qui leur fit tomber tous les cheveux[2] extrait de Lilius Giraldus p. 54. dans le tems que j’aye ecrit ecris cecy dit l’auteur, il court une maladie qui fait tomber le poil aux hommes et aux femmes, on dit que ce mal vient du commerce avec les femmes[3] * C’est peut être la * c’est sans doute la vérole il faut voir quand vivoit Lilius Giraldus.

- - - - -

Main principale E

868

Dans mon extrait du même auteur p. 73. {f.2v} il dit que chez les Lyndiens il y avoit de la pieté a vomir des execrations contre Hercule et on croioit que plus on lui disoit d’injures plus il en êtoit honoré[1] * cela fait bien voir que les payens croyoient honorer les dieux en relevant leurs vices soit qu’ils vinssent de la force ou de l’adresse[2]. On a donc eû tort de critiquer  Homère la dessus[3] qui ne suivoit que sa theologie, l’adresse et la force sont une marque de puissance et c’est la puissance que les payens honoroient dans leurs dieux

Dieux

.

- - - - -

Main principale E

869

Les Arabes immoloient sur les autels du Dieu inconnu[1] est il dit dans mon extrait de Lilius Giral. p. 73 * les Atheniens n’êtoient donc pas les seuls qui eussent une pareille divinité.

- - - - -

Main principale E

870

Chez les Pedaliens (nation des Indes) il n’y avoit point d’ordre de prestres institués[1], est il dit dans le meme extrait p. 76. mais celui qui passoit pour le plus prudent immoloit les victimes. * C’etoit les coaqueursers[2] de ce tems la.

- - - - -

Main principale E

871

{f.3r} * Ciceron dans son livre second des loix raporte ce passage du livre des pontifes sacrum commissum quod neque expiari poterit impié commissum est, quod expiari poterit publici sacerdotes expianto[1]. Il y avoit donc chez les payens des crimes inexpiables

Crimes inexpiables

et c’est apparemment la dessus qu’est fondéee le recit de Zozime pour envenimer[2] les motifs de la conversion de Constantin[3].

- - - - -

Les anciennes fables

Anciennes fables

s’expliquent trés bien par la situation ou se trouvoient les premiers hommes avant qu’ils n’eussent trouvés les armes offensives et deffensives. Ils êtoient en proye aux bêtes farouches, foibles et timides et leur êtat a dut etre incertain ou du moins perilleux jusques a l’invention du fer ou au moins des matieres equivalentes. Voila pourquoy ceux qui tuoient des monstres êtoient des heros[4] les hommes occupés contre les bêtes farouches ne songeoient point a s’attaquer, ils êtoient trop timides et trop peu nombreux[5].

- - - - -

Main principale E


867

n1.

« Vénus barbue » (nous traduisons).

867

n2.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XIII », p. 543.

867

n3.

« […] qui morbus in primis ex Venerea contage debacchatur » (« maladie qui faisait rage surtout à la suite de contacts sexuels », nous traduisons ; Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XIII », p. 543).

868

n1.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma X », p. 456 ; les Lyndiens sont les habitants de Lyndus, ville située sur l’île de Rhodes.

868

n2.

Dans sa réfutation du paradoxe de Bayle (selon lequel il vaut mieux être athée qu’idolâtre), Montesquieu ne retiendra que la fonction apotropaïque pour expliquer l’honneur rendu aux vices par les païens (EL, XXIV, 2).

868

n3.

Cf. nº 122.

869

n1.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XVII », p. 709.

870

n1.

Giglio Gregorio Giraldi, De deis gentium libri XVII, Bâle, J. Oporinum, 1548, « Syntagma XVII », p. 726 ; cf. EL, XXV, 4 : la note (a) de l’auteur renvoie à la pagination de l’édition de Bâle de 1548.

870

n2.

Comprendre : quakers.

871

n1.

« Tout sacrilège qui ne pourra être expié est un acte impie ; que celui qui pourra être expié, le soit par les prêtres publics » (Cicéron, Des lois, II, 9, dans Œuvres complètes de Cicéron, D. Nisard (éd. et trad.), Paris, Firmin Didot frères, 1864). La remarque sera reprise au début du chapitre 13 du livre XXIV de L’Esprit des lois, absent du manuscrit, consacré aux « crimes inexpiables ». Montesquieu y ajoutera une référence au jugement de l’empereur Julien sur la conversion de Constantin (voir nº 871, note 3).

871

n2.

Au sens de : donner un caractère malin ou odieux à ces motifs.

871

n3.

D’après le récit de Zosime, Constantin, qui a fait périr son fils Crispus et sa mère Hélène, demande aux pontifes comment expier ses crimes. Comme ceux-ci lui répondent que ce n’est pas possible pour des faits si atroces, il apprend d’un Égyptien qu’il n’est pas de crime qui ne puisse être expié par les sacrements de la religion chrétienne et pour cette raison il « renonce à la religion de ses pères » (Histoire romaine, II, 29 – Catalogue, nº 2732, éd. latine, Bâle, [P. Pernae], [1576]) ; sur le témoignage de Zosime, païen et ennemi des chrétiens, voir nº 1777.

871

n4.

Voir nº 122.

871

n5.

Argument contre Hobbes : voir nº 1266.