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Pensées 2158 à 2162

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

2158

{f.353v} Je disois a l’occasion des disputes du clergé et du parlement et l’exil de celui-cy en 1753 c’est un trop grand coup pour une superstition mourante le clergé a perdu l’amour de la nation, il est bien dupe il prend la heine pour du respect[1]

- - - - -

Main principale M

2159

Je disois de milord Bullimbrook  sur son appologie[1] contre le pretendant c’est contre le roy regnant qu’il devoit plutost faire son appologie il n’y a point d’apologie a faire quand elle ne ne peut qu’achever d’accabler un prince malheureux : milord Hide[2] disoit de lui je ne l’ay jamais quitté sans l’admirer davantage et l’estimer moins :

- - - - -

Main principale M

2160

Les regles ne sont faittes que pour conduire les sots par la main les meres ont mille regles pour conduire leurs petites filles elles en diminuent leurs regles a mesure qu’elles grandissent et enfin elles les reduisent a une seule

Main principale M

2161

{f.354r} [Passage à la main R] Choses qui n’ont pû entrer dans le Dialogue de Lisimaque[1]

Les loix se turent, la necessité parla, et nous y obéimes
Mes sujets sont heureux ; mais moy, je ne le suis pas[2], l’etat est tranquille et ma maison est toujours troublée : tout vit dans mon empire, et je n’ay de chagrin que dans mon palais. Que sais-je les malheurs qui me seroient arrivés si Calisthene n’avoit sans cesse calmé mon ame. Etrange condition des rois, ils n’ont que des grandes passions ; leur force n’est que pour agir ; ils sont toujours foibles pour se défendre. O Calisthene ! vous me faites craindre les remords, lorsqu’a peine je crains les crimes ; je fremis des horreurs dont vous m’avés sauvé.

- - - - -

Passage de la main M à la main R

2162

{f.354v} * Il ne faut pas avoir beaucoup d’esprit pour brouiller tout ; mais il faut en avoir beaucoup pour concilier tout. L’esprit de conciliation a fait les trois quarts du heroisme du duc de Malbourch[1].

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Main principale R


2158

n1.

En mai 1753, quatre magistrats du parlement de Paris furent emprisonnés, cent soixante-seize autres assignés à résidence en province ; la Grand-Chambre, en grève, fut transférée le même mois à Pontoise, puis en novembre, à Soissons ; ces mesures répondaient à l’opposition parlementaire au refus des sacrements (affaire des billets de confession), nouveau rebondissement du conflit autour de la bulle Unigenitus. En 1754, Montesquieu rédige un Mémoire sur le silence à imposer sur la Constitution (OC, t. 9, p. 529-535) pour favoriser l’apaisement et préparer la « déclaration sur le silence » du 2 septembre 1754 ; voir l’article de Catherine Maire, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Mémoire sur le silence à imposer sur la Constitution » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=393].

2159

n1.

Henry Saint John Bolingbroke, Apologie de Milord Bolingbroke, traduite de l’anglais, Londres, R. Francklin, 1731, in-8º, VIII-39 p. Cette brochure contient la traduction française d’un extrait du Craftsman du 22 mai 1731 et une réponse aux attaques auxquelles avait donné lieu cette première justification. Bolingbroke (voir nº 1132) s’y défendait des accusations d’infidélité à l’égard du prétendant, Jacques Francis Édouard Stuart, dit le chevalier de Saint-Georges (1688-1766), dont il s’était rapproché à la suite de son exil en France en 1715, et dont il soulignait les fautes.

2159

n2.

Henry Hyde, vicomte de Cornbury (1710-1753), devenu Lord Hyde, fils de Henry, comte de Clarendon, fut ami de Pope et de Bolingbroke. Il rencontra Montesquieu à Paris, correspondit avec lui et lui rendit visite à Bordeaux ; voir Masson, t. III, p. 1392, 1395 et 1405-1406.

2161

n1.

Cf. nº 356 et 563. Lysimaque, lu le 8 mai 1751 à l’académie de Nancy et publié simultanément dans le Mercure de France et dans les Mémoires de la Société nancéienne en 1754, reprend les thèmes du Dialogue de Sylla et d’Euphrate [1724-1725] et du Dialogue de Xantippe et de Xénocrate [env. 1727]. Le morceau transcrit ici ne figure pas dans les deux versions publiées en 1754 et propose une fin différente. Il serait la dernière page du manuscrit de l’opuscule confié à La Beaumelle, que Montesquieu ne voulait pas publier : voir Lysimaque, OC, t. 9, introduction, p. 414-415.

2161

n2.

Les versions imprimées de 1754 (voir note précédente) donnent : « mes sujets sont heureux, & je le suis » (OC, t. 9, p. 422, l. 85-86).

2162

n1.

Sur Marlborough (« Malbourch »), voir nº 593, 635, 767, 1648.