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Pensées 1854 à 1858

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1854

* Dans les monarchies les choses qui sont en commun sont regardées comme les choses d’autruy et dans les republiques elles sont regardées comme les choses de chacun

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Main principale P

1855

{f.107v} Plutarque a remarqué que la philosophie ancienne n’etoit autre choze que la science du gouvernement, les sept sages dit-il si l’on en excepte un seul ne s’attacherent qu’a la politique et a la morale et quoy que les Grecs se soient attachés dans la suite aux sçiences de speculation on voit bien que leur plus haut degré d’estime etoit pour la philosophie active, et leur vray culte pour les gouverneurs des villes, et leurs legislateurs[1].

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Main principale P

1856

{f.108r} Dans les cas meme ou les loix ont de la force, elles en ont toujours moins que l’honneur le devoir est une chose reflechie et froide, mais l’honneur est une passion vive qui s’anime d’elle meme et tient d’ailleurs à toutes les autres. Dites a des sujets qu’ils doivent obeir a leur prince parce que la religion et les loix l’ordonnent, vous trouverez trouverez des gens froids, dites leurs qu’ils doivent luy etre fideles parce qu’ils le luy ont promis et vous les verrez s’animer[1]

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Main principale P

1857

L’art[1] s’etablit et prend la place du bon sens, et de la prudence qui doinvent conduire les citoyens, les juris consultes sont {p.109} bien aise de voir que l’on soit obligé de recourir a eux a chaque pas que l’on fait dans ses affaires et les juges ne sont pas fachés d’exercer leur authorité sur ceux que les juris consultes leur envoient.

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Main principale P

1858

Infamie

À Spartes il fut question après Leuctres[1] si l’on imposeroit la note d’infamie prescrite par la loy a ceux qui s’etoient fuis, car la loy les declare inhabiles pour aucune charge, c’est infamie de leur donner aucune femme, ou en prendre deux. Qui les rencontre en chemin peut les fraper s’il veut, et il faut qu’ils le soufrent baissant la tête.
Robe rapiecée rasée a demi. AeAgesilaus {p.110} ] Agesilaus fit dormir la loy un jour, Plutarque vie d’Agesilaus[2]. * Cette sorte de note etoit bien reprimante, et bien capable d’etablir la valeur et le courage.

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Main principale P


1855

n1.

Plutarque, Vie de Solon, III, 6-8 ; Vie de Thémistocle, II, 4 ; cf. nº 1871.

1856

n1.

Sur la force passionnelle de l’honneur, considérée comme supérieure aux lois, voir LP, 87 (89), p. 375, l. 15-19 ; 88 (90), p. 379, l. 24-25 ; EL, III, 7.

1857

n1.

Au sens de « connoissance reduite en pratique » (Furetière, 1690, art. « Art »), l’art est ici celui des professions juridiques.

1858

n1.

Défaite de Sparte contre les Thébains en 371 av. J.-C.

1858

n2.

Plutarque, Vie d’Agésilas, XXX. Ceux qui s’étaient montrés lâches lors de la bataille auraient dû être frappés d’atimie : ils étaient alors exclus des magistratures ; le mariage avec un membre de leur maison était un déshonneur ; ils étaient soumis aux coups, obligés de porter des vêtements rapiécés, rasés d’un seul côté du visage. Pour éviter un soulèvement de ces hommes nombreux et puissants, Agesilas suspendit l’effet de la loi pour une journée (« il faut laisser dormir les lois ») de façon à leur éviter cette mesure.