Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 1466 à 1470

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume II

1466

{f.216r} [Passage à la main M]

Mr De Belisle

Je me repentiray toujours de n’avoir pas sollicité apres le retour de mes voyages quelque place dans les affaires etrangeres[1] il est sur que pensant come je pensois j’aurois croisé les projets de ce fou de Belisle il y a des et j’aurois rendu par là le plus grand service qu’un citoyen peut rendre a sa patrie ; il y a des sots qui ont de la pesanteur, et des sots qui ont de la vivacité mais ce sont les sots qui ont de la vivacité, qui acouchent des projets les plus stupides[2].

Passage de la main J à la main M

1467

Les princes

Princes toujours en prison

sont toujours en prison, Clement onze[1] disoit quand j’estois home privé je conoissois tout le monde a Rome et le merite de chacun ; a present que je suis pape je ne conois plus persone

- - - - -

Main principale M

1468

{f.216v} [Passage à la main F]

Camps maladies

Morbus castrorum[1], dont parle Vegece n’est plus comme aujourd’hui, c’est que les Romains autrefois n’avoient point de forteresses. Leurs camps étoient des forteresses divisées en quartiers, rües, ils étoient pressés, lorsqu’ils y restoient long-tems, cela causoit des maladies. Aujourd’hui nos camps tiennent une grande campagne. Ils sont ordinairement sous une place, ou des lieux forts d’assiette, et tiennent quelquesfois plusieurs lieües. Point de maladies.

Passage de la main M à la main F

1469

Places

Ligne
Lignes attaquées, lignes forcées. Proverbe devenu faux. Autrefois on n’avoit pas de si grandes armées qu’à present. Or quand on investissoit une place, on avoit le même terrain à garder avec une petite armées qu’aujourd’hui avec une grande, et l’on tomboit avec ses plus grandes forces sur les parties les plus foibles qu’on choisissoit. Auj
{f.217r} C’est ainsi qu’on secourut Arras[1]. Aujourd’hui les grandes armées font qu’il n’y a plus d’endroits foibles. On met devant soy de grands retranchemens dont on jette toute la terre d’un côté. On fait des puits pour arrêter et embarasser la cavalerie, un feu terrible sur ceux qui attaquent. Il n’y a pas de moyen de passer.

Main principale F

1470

[Passage à la main K] Je disois les Francois sont présontueux et les Espanols

Espagnols

aussi, les Espanols le sont parce que’ils croient etre des grands hommes, les François le sont parce qu’ils croient etre aimables, les François scavent qu’ils ne scavent pas, ce qu’ils ne sçavent pas, les Espanols scavent qu’ils scavent ce qu’ils ne scavent pas, ce que les Francois ne scavent pas ils le meprisent. Ce que les Espanols ne savent pas ils croient le sçavoir

- - - - -

Passage de la main F à la main K


1466

n1.

Montesquieu avait sollicité Fleury et Chauvelin en 1728, avant son départ pour l’Autriche, pour un poste dans la diplomatie (lettre à l’abbé d’Olivet du 10 mai 1728 et lettre au maréchal de Berwick du 2 juillet 1728, Correspondance I, p. 328-329 et p. 339-340) et il sollicita à nouveau Chauvelin de Londres en 1730 (lettre du 23 février 1730, Correspondance I, p. 415).

1466

n2.

Voir nº 1447, 1452, 1511.

1467

n1.

Gianfrancesco Albani, pape de 1700 à 1721.

1468

n1.

« La maladie des camps » (nous traduisons) ; Végèce, De re militari (III, 2 – Catalogue, nº 1742 et 1743 : éd. de 1553 et de 1606-1607).

1469

n1.

Le « secours d’Arras » est la contre-attaque menée par Turenne en Artois pendant l’été 1654 contre l’armée espagnole commandée par le prince de Condé (Mémoires de Gourville, dans Nouvelle collection des Mémoires pour servir à l’histoire de France […], J.-F. Michaud et J.-J.-F. Poujoulat (éd.), Paris, chez l’éditeur du commentaire analytique du Code civil, 1839, t. V, p. 614-615).