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Pensées 1344 à 1348

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1344

Ma fille[1] disoit tres bien les mauvaises manieres ne sont dures que la premiere fois.

- - - - -

Main principale M

1345

L’Europe se perdra par sa milice ses gens de guerre

Gens de guerre

voicy un faït qui fut etoufé dans le temps, et dont on n’a presque plus parlé en 1714 ou 1715 sur ce que l’on voulut au lieu de l’argent donner le pain aux soldats[1] ils s’ecrivirent de regiment a régiment et un beau jour laisserent là les officiers, en créerent de leurs corps monterent la garde tout de meme, les officiers restant chacun ches eux. Les places du roy resterent quatre jours dans leur pouvoir le marechal de Montesquiou[2] acomoda cela il leur parla un soldat fit une raye et lui dit {f.193v} si vous passés cette raye vous estes mort, parlés. Un soldat de Navarre ou autre regiment vint faire des propositions un soldat de Champagne lui donna un soufflet. Il vous apartient bien de parler tandis que les soldats de Champagne le premier regiment de France sont icy et poursuivit la negotiation cela s’accomoda fut tu, et suprimé, la garnison hollandoise a Lisle a fait de nos jours en 1737 je croy pareille chose un regiment suisse sortit et s’en alla : tant de troupes feront du desordre sentiront leur force quelque jour :

- - - - -

Main principale M

1346

Je disois j’ay un nombre innombrable d’affaires que je n’ay pas.

- - - - -

Main principale M

1347

Je disois on peut cacher son orgueil mais on ne peut cacher sa modestie :

- - - - -

Main principale M

1348

Je disois quand on a este femme a Paris on ne peut estre femme ailleurs :

Main principale M


1344

n1.

Montesquieu eut deux filles : Marie-Catherine de Secondat (1717-1784), mariée en 1738 à Vincent Guichanères d’Armajan, et Marie-Josèphe-Denise de Secondat (1727-1800), qui épousa son cousin Godefroy de Secondat en 1745.

1345

n1.

Ces mutineries eurent lieu durant l’été 1715. Les soldats cantonnés en Flandre et en Alsace, obligés d’acheter du pain fourni par les munitionnaires à un prix plus élevé que dans les marchés, se révoltèrent et des officiers furent tués (Journal du marquis de Dangeau, Paris, Firmin-Didot, 1859, t. XVI, 4, 8 et 9 août 1715, p. 4, 9-10 ; Saint-Simon, t. V, p. 227).

1345

n2.

Pierre d’Artagnan, maréchal de Montesquiou (1640-1725) : sur sa carrière, voir le père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, des pairs […], Paris, Compagnie des libraires, 1733, t. VII, art. CXCV, p. 684-685.