Possesseur(s) : Rome, bibliothèque Vaticane.

Date : 1738 (publication de la BBMN).

Répertoire(s) : Petitmengin 1998, p. 572, nº [3].

Analyse : Entre les deux grands catalogues des manuscrits de la bibliothèque Vaticane, qui figuraient déjà dans la proto-BBMN de 1713, Montfaucon a inséré deux notes reçues peu de temps seulement avant l’achèvement du premier tome : la première lui a été envoyée par Giusto Fontanini et la seconde par Jacques Vernet.
Comme il l’indique au début de cet ajout, Montfaucon fait imprimer une liste qui ne lui a été envoyée qu’en 1734 par Giusto Fontanini, professeur d’éloquence à la Sapienza et archevêque d’Ancyre. Ce dernier lui a, en réalité, fait parvenir deux lettres (actuellement København, KB, Bøllingske Brevsamling, ms. U 4º nº 304 et 305) précisément datées des 24 et 31 mars 1734 (voir Gigas 1893, nº L-LI, p. 167-169 et 169-172) : selon toute vraisemblance, Fontanini répond à une double requête de Montfaucon (aucune lettre de Montfaucon à Fontanini n’a été retrouvée), qui l’avait interrogé à la fois sur la bibliothèque du cardinal Ridolfi, à propos de laquelle Fontanini est incapable de l’aider (voir le début de chacune des deux lettres ; Montfaucon finira par trouver un catalogue de la bibliothèque Ridolfi, mais probablement après 1735, puisqu’il ne le publie que dans le second volume, au milieu des manuscrits de la Bibliothèque du roi, à partir d’un manuscrit de la Colbertine : voir l’inventaire), et au sujet de plusieurs manuscrits du Vatican.
Il s’agit d’une liste assez brève d’auteurs classiques, rangés selon l’ordre suivant : auteurs grecs (d’abord les poètes, puis les historiens) et auteurs latins (dans l’ordre inverse : historiens, puis poètes). Lors de son envoi du 24 mars, Fontanini avait arrêté sa copie après le début de la dernière section (à l’entrée « Terentius »), tout en promettant : « Un’ altra volta manderò il rimanente del catalogo di questi codici vaticani », ce qu’il fait précisément dans la lettre suivante, envoyée une semaine plus tard, qui commence bien avec l’entrée « Ovidius ». Montfaucon la reproduit avec une grande exactitude, en veillant toutefois à adopter une syntaxe plus correcte (il transforme systématiquement les noms des auteurs grecs en les mettant au génitif).

Source(s) : BBMN, t. I, p. 3-4 (↗).

Édition(s) : —.

Bibliographie : Gigas 1893, nº L-LI, p. 167-169 et 169-172. — Petitmengin 1998, p. 572.

Rédaction : JD, 2016.