Dernière modification le 26/06/2017
Mathieu GUERIN | ![]() |
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MCF histoire contemporaine |
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Membre associé de l'équipe HISTEMÉ |
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Éléments biographiques
Biographie
Sept 2006 - Août 2014 : Maître de conférences en histoire Contemporaine à l'Université de Caen et Enseignant-chercheur au CRHQ dans l'Axe Dynamiques et politiques rurales (XVe-XXIe siècle)
Septembre 2010-Août 2013 : détaché au Ministère des Affaires étrangères comme attaché de coopération universitaire et scientifique à l’ambassade de France à Kuala Lumpur, directeur du centre universitaire franco-malaisien, Malaisie
Septembre 2006-août 2010 : Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Caen Basse-Normandie, membre de l’axe « Mutations rurales : sociétés, environnement et espaces ruraux XVe-XXe siècle » du Centre de Recherche en Histoire Quantitative, CNRS/Université de Caen.
Septembre 2004-août 2006 : Directeur de l’Alliance Française d’Hyderabad, Inde.
Mars-mai 2004 : Post-doctorat au centre de Bangkok de l’Ecole française d’Extrême-Orient, Thaïlande.
Mai-août 2003 : Doctorant au Centre de Phnom Penh de l’Ecole française d’Extrême-Orient, Cambodge.
![]() | Des casques blancs sur le Plateau des Herbes :
http://tel.archives-ouvertes.fr /tel-00504474/fr/ (document pdf 10.1 MB - consulté le 21/07/2010) |
Septembre 2001-décembre 2002 : Professeur certifié dans le secondaire.
Septembre 2000-août 2001 : chercheur pour l’Institut de Recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine, Bangkok.
Septembre 2000-décembre 2003 : membre associé du laboratoire « Sociétés en développement dans l’espace et dans le temps » , Université Paris 7 Denis Diderot-CNRS.
Septembre 1998-août 2000 : coordinateur de l’enseignement du français à la faculté d’économie de Phnom Penh, Cambodge.
Septembre 1997-août 1998 : professeur de français et journaliste pigiste au Cambodge.
Septembre 1995-août 1997 : professeur certifié dans le secondaire.
Septembre 1993-août 1995 : coopérant du service national, Centre culturel français de Doha, Qatar.
Juin 1993 : CAPES d'histoire-géographie.
Thèse
Des casques blancs sur le plateau des herbes : la pacification des aborigènes des hautes terres du Sud-Indochinois, 1859-1940.
Thèse de doctorat : Lettres, sciences sociales et humaines : Paris 7 : 2003, 516 p. Directeur de la thèse : Forest, Alain.
Entre 1859 et la Deuxième Guerre mondiale, les territoires des aborigènes des hautes terres du sud de l'Indochine sont intégrés à l'Indochine française. Les sources coloniales ou khmères complétées par des entretiens permettent d'étudier les transformations vécues par ces peuples sur trois échelles, ou plutôt, selon trois approches : une approche locale avec l'étude de la communauté mnong de Bu La-Bu Gler, une approche provinciale et analytique avec le Nord-Est cambodgien et une étude de l'impact du contexte colonial sur les hautes terres du Sud indochinois. Avec l'installation des autorités cambodgiennes et françaises dans les hautes terres du royaume khmer, les hameaux mnong de Bu La-Bu Gler sont incorporés au royaume du Cambodge et soumis malgré les mouvements de résistance. Ils réussissent toutefois à préserver l'essentiel de leur mode de vie. Les anciens liens entre les aborigènes et le royaume khmer sont rompus. Aux rapports de sujétion, de protection, mais aussi d'opposition, succède une relation de soumission à l'Etat en voie de modernisation sous l'action de la France coloniale. La grandeur de la France nécessite la prise de contrôle de tous les territoires de l'Indochine, y compris les plus reculés. La mission civilisatrice amène les Français à vouloir civiliser ces peuples perçus comme sauvages, alors que la mise en valeur de la colonie passe par l'installation de plantations sur les terres rouges.
White Helmets on the Grass Plateau.
The Pacification of the Highlanders of South Indochina, 1859-1940.
Between 1859 and WW2, the Highlanders of South Indochina became members of the French Indochina. Colonial and Khmer sources and field interviews show the changes that occurred in the Highlands on three scales: a Mnong community, the North-East of Cambodia and South Indochina. Mnong hamlets of Bu La-Bu Gler became part of the kingdom of Cambodia despite heavy resistance. They nevertheless succeeded in preserving most of their lifestyle, while Colonial and Cambodian authorities implemented policies towards natives in the North-East of Cambodia that broke the former links between these people and the Khmer kindgom, which was following a trend of modernisation. These policies proceeded from the colonial approach, which was based on France's grandeur, civilising mission and economy.
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L'INSTALLATION du protectorat français sur le Cambodge au XIXe siècle s’est accompagnée d’une volonté de modernisation de l’État et de contrôle de son territoire. C’est ainsi, entre 1863 et 1940, que les hautes terres du Nord-Est sont intégrées au royaume cambodgien, alors même que leurs habitants constituent des groupes ethniques distincts des Khmers. À partir des archives coloniales et cambodgiennes, d’entretiens avec des villageois de cette région, Mathieu Guérin retrace le processus de prise de contrôle des territoires des « paysans de la forêt », pour reprendre l’expression de l’ethnologue Jean Boulbet. L’analyse de ce processus est construite sur deux échelles : celle d’un ensemble de villages mnong, Bu La-Bu Gler, et celle plus large du Nord-Est cambodgien. Il a ainsi été possible de saisir les modifications des rapports entre les habitants des hautes terres et les autorités exogènes, khmères ou françaises, de les replacer dans le contexte plus large des politiques coloniales françaises en Indochine, tout en prenant en compte les évolutions sociales et culturelles dans les villages. Autant que les sources le permettent, les points de vue des paysans de la forêt, des autorités coloniales et des Cambodgiens ont été confrontés. |
N.B. : chaque page personnelle est rédigée sous l'entière responsabilité de son auteur.