Dernière modification le 28/11/2021
Rémi LUGLIA | ![]() |
Professeur Agrégé d’Histoire |
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Membre associé de l'équipe HISTEMÉ (Environnement & Sociétés) |
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Membre du pôle Sociétés et espaces ruraux |
- Administrateur de l’Association pour l’histoire de la protection de la nature et de l’environnement (AHPNE)
- Administrateur du Groupe d'histoire des zones humides (GHZH)
- Membre du réseau de jeunes chercheurs Imaginaires et pratiques des relations anthropozoologiques (IPRAZ)
- Membre de l'Association pour l'histoire des sociétés rurales (AHSR)
- Membre du Groupe d'histoire des forêts françaises (GHFF)
- Membre du Comité d'orientation stratégique de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB)
Publications
Ouvrages
2022 | |
(Accepté) Luglia Rémi, Beau Rémi, Treillard Aline (dir.), De la réserve intégrale à la nature ordinaire. Les figures changeantes de la protection de la nature en France (xixe s.-xxie s.), Rennes, PUR. | |
2018 | |
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2015 | |
![]() | ![]() Site web des PUR (consulté le 19/03/2015) |
2012 | |
![]() | Collaboration à Cadi Antoine, Protéger les oiseaux. Un siècle d’actions avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, Rennes : Éd. Ouest-France, 121 p. |
1996 | |
![]() | Collaboration à Olioso Georges (dir.), Oiseaux de Vaucluse et de la Drôme provençale, Gap, CROP‑CEEP‑SEOF, 207 p. |
Articles de revues à comité de lecture
2021 | |
« Les figures changeantes de la protection de la nature (xixe – xxe siècles) », Pour Mémoire, revue du Comité d’histoire du ministère de l’Écologie, n°22, Automne 2021, p. 55-60. Depuis plus de 150 ans la protection de la nature s’inscrit comme une préoccupation en France et témoigne de la façon dont les collectifs humains conçoivent et réalisent des interactions avec les autres qu’humains. De la réserve intégrale à la nature ordinaire, les figures de la protection se déclinent synchroniquement et diachroniquement, de façon située et datée. Cet article envisage sur une longue durée et de manière synthétique les partenariats et assemblages configurés et reconfigurés. | |
2020 | |
« Lutter contre les extinctions ou conserver la nature ordinaire. Quels combats historiques pour les naturalistes ? », Revue scientifique Bourgogne-Franche-Comté Nature, n°31, 2020, p. 275‑283. Le souci d’une nature banale, commune, familière, anthropisée et souvent utilitaire a pris une part significative dans les réflexions sur la nature et sa protection. Bien souvent, les acteurs ou les chercheurs considèrent que ce souci de cette « nature ordinaire » est récent et que les questionnements sur son état et son devenir sont neufs. Examiner certaines origines permet d’identifier la part qu’a pris le souci de la nature « banale », « commune », dans l’élaboration d’une pensée favorable à la protection, dans la définition et la mise en œuvre d’actions, dans les premières réalisations (mi xixe – mi xxe siècle). Cette démarche historienne révèle quelques clés de compréhension de la situation actuelle en discernant les héritages, les permanences et en même temps les changements, les innovations, à une époque où les notions d’anthropocène et de 6e extinction s’imposent. | |
« Premiers jalons pour une histoire de la protection des oiseaux en France métropolitaine (milieu xixe s. – Entre-deux-guerres) », Revue semestrielle de droit animalier, n° 2, 2020, p. 481-496. L’avifaune s’avère un sujet moteur d’éveil de la protection de la nature et des mouvements dédiés. En un jeu changeant et subtil entre utilitarisme et patrimonialisation, les motifs s’entrecroisent et se complètent pour dessiner les composantes essentielles de la protection de l’oiseau sauvage. | |
2019 | |
Entre une logique d’éradication, héritée des xviiie et xixe siècles, et une logique de sacralisation, toute récente, une cohabitation entre les humains le monde sauvage est-elle possible ? Cet article propose un cheminement à travers les âges, les espèces, les milieux et les sociétés afin de mieux appréhender le caractère évolutif et situé de ces questionnements. Consultable sur : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/pour_memoire_no20_-_hiver_2019_-_patrimoine_immobilier_des_armees_cle2fd386.pdf | |
2016 | |
Au sein d’un dossier spécial qui leur est consacré, cette contribution entend analyser les processus et les acteurs de la définition et de la constitution des premiers « espaces naturels protégés » français, du milieu du xixe siècle jusqu’à la loi de 1960 sur les parcs nationaux. Article consultable sur http://www.unilim.fr/omij/files/2016/12/RSDA_1_2016.pdf | |
2015 | |
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Cette communication entend retracer l’éveil d’un courant naturaliste de protection de la nature en France à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle. Alors que l’idéologie utilitariste paraît dominer de façon hégémonique les esprits, plusieurs cheminements vers la protection de la nature apparaissent par la notion d’équilibre naturel, par la crainte des extinctions, par le constat de la surexploitation des ressources. À partir d’une science de terrain mêlant professionnels et amateurs, émerge alors une conception scientifique et biocentrée de la protection de la nature. Progressivement cette opinion se diffuse parmi les naturalistes et génère des engagements. Ainsi, dès le xixe siècle, des actions se développent, de nouvelles structures se créent (LPO en 1912), des espèces sont préservées (castor en 1909), des espaces sont protégés (Sept-Îles en 1912, Camargue en 1927), un militantisme naturaliste se crée. La protection naturaliste de la nature du début du xxie siècle est très largement l’héritière de ces précurseurs. |
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Cette communication inscrit dans une perspective à la fois diachronique et synchronique la protection du castor dans les années 1900. En France, le mouvement naturaliste est porteur de cette demande de protection d’un animal au bord de l’extinction qui se fonde sur une mutation des conceptions savantes mais aussi, en lien avec la protection des paysages, sur la notion de patrimoine naturel. Tout au long du XXe siècle, le castor recolonise naturellement et par des réintroductions de nombreux cours d’eau de France et d’Europe, façonnant à nouveau un certain paysage, que la protection de cette espèce permet de conserver, inversant ainsi la logique de « l’enveloppe patrimoniale ». |
2014 | |
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URL : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Pour_m_R_moire_n-_14-2.pdf (consulté le 16/03/2015) |
2013 | |
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Titre français : « La place des femmes dans l’éveil d’un courant naturaliste de protection de la nature en France (années 1850-1940) ». L’objet de cet article est de définir la place des femmes dans le contexte français d’éveil d’un courant naturaliste de protection de la nature, des années 1850 à la Seconde Guerre mondiale. L’étude porte sur des sociétés savantes naturalistes (Société d’acclimatation, Ligue pour la protection des oiseaux). Si jusqu’à la Première Guerre mondiale les femmes sont physiquement absentes de ce mouvement, elles apparaissent à la faveur de discours contre la mode des chapeaux à plumes, qui les enferment dans une supposée mais traditionnelle « nature » féminine. Progressivement, à partir des années 1920, les femmes deviennent plus nombreuses et le courant naturaliste de protection devient plus militant, plus moral, plus efficace. |
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URL : http://trajectoires.revues.org/1130 (consulté le 20/12/2013) La longue histoire de la disparition du castor (Castor fiber) de l’Europe, et de son retour récent, invite à porter un regard original sur les rapports changeants entre l’homme et les sociétés d’un côté, et l’animal et le reste de la nature de l’autre. L’analyse de la protection de cet animal singulier, initiée au XIXe siècle par une mutation du paradigme utilitariste, particulièrement chez les naturalistes, et de sa reconquête de nombreux espaces d’où l’homme l’avait fait disparaitre, met en évidence une dynamique européenne, globale malgré certaines différences. Le cas du castor permet en outre d’appréhender la capacité du sauvage à s’adapter à l’anthropisation du monde. |
Chapitres d’ouvrages et actes de colloque
2021 | |
« Un étranger de chez nous. La problématique du retour chez le castor d’Europe (France, xixe-xxie siècles) », in Marie Delcourte, Marc Galochet, Fabrice Guizard, Emmanuelle Santinelli-Foltz (dir.), Environnement, Territoires et Sociétés. Études interdisciplinaires offertes à Corinne Beck, Presses Universitaires de Valenciennes, p. 425‑439. La problématique de l’étranger – qui n’est donc, par principe, pas à sa place selon le point de vue de certains humains – est un leitmotiv des relations conflictuelles entre les hommes et les animaux dits exotiques. Il n’en a pas toujours été ainsi. L’exemple du castor d’Europe est révélateur de l’existence de différents registres d’acceptation variables selon les milieux sociaux, les lieux, les époques, qui pourraient n’être en réalité que des registres d’adaptation, celle-ci étant tout autant humaine qu’animale. | |
« De l'animal nuisible à l'animal protégé (xixe‑xxie siècle) : les cas des oiseaux et du castor », in Anne-Marie Flambard-Héricher et François Blary (dir.), L’animal et l’homme : de l’exploitation à la sauvegarde, Éd. du CTHS. À partir du xixe s., une partie de la faune sauvage passe du statut de « nuisible » à celui de « protégée ». Concentrer le regard sur les naturalistes français ainsi que sur les cas des oiseaux et du castor permet de révéler et de comprendre les dynamiques qui ont mené à ce renversement des valeurs et à la redéfinition – toujours en cours - des assemblages entre humains et autres qu’humains. Deux cheminements principaux conduisent les savants vers la protection de la nature. D’abord la nécessité de préserver un « équilibre naturel » perturbé par l’homme, dans une perspective plus biocentrée, s’impose. Ensuite, à l’orée du xxe s., une logique de patrimonialisation, scientifique, esthétique et éthique, associée à la crainte des extinctions, débouche sur la protection des premiers « nuisibles ». Ainsi le paradigme dominant de l’utilité/nuisibilité des espèces sauvages se trouve vivement contesté. Face à ces mutations les animaux ne sont pas restés passifs mais au contraire développent des capacités d’adaptation. | |
2019 | |
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Un des principaux points de départ de ce cheminement vers la protection des oiseaux est le rapport entre les oiseaux et l’agriculture, du point de vue de l’utilité mais aussi de la destruction des premiers pour et par la seconde. Analyser le regard des savants sur les relations entre l’oiseau et l’agriculture permet de rendre compte de la transformation des rapports homme-nature qui a cours du milieu du xixe siècle au milieu du xxe siècle par le développement des sciences naturelles et la naissance de l’écologie, par la transformation des milieux que le « progrès » industriel, technique et agricole induit, par la manifestation d’une sensibilité à la nature, nouvelle au moins dans son expression. |
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L’analyse des « synthèses annuelles du Réseau Castor (ONCFS) » permet de révéler, parmi de multiples données humaines de caractère technique et administratif, les traces de l’animal et de l’individu, de façon à la fois quantitative et qualitative. |
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Cette contribution se propose d’historiciser la mutation majeure pour le monde naturaliste et pour les sociétés européennes que constitue l’éveil d’une conscience écologique et pré-écologiste, à l’origine d’un courant fondamental et spécifique du mouvement de la protection de la nature et de l’environnement, inventeur et maître d’œuvre du concept de protection intégrale. Outre d’observer le mouvement des idées, elle s’attachera à analyser leurs applications concrètes et l’évolution des actions entreprises par les savants et les pouvoirs publics pour protéger la nature. |
2013 | |
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Le constat, unanime mais jamais mesuré, de la raréfaction du poisson dans les cours d’eau français, conduit les savants de la Société d’acclimatation, dès la naissance de celle-ci en 1854, à s’interroger sur les mesures à prendre pour conserver ce qui est identifié comme une ressource importante. Ils envisagent d’abord, dans le cadre d’un paradigme utilitariste prégnant, de « repeupler » les cours d’eau en soutenant l’essor de la pisciculture. Mais vers 1900, la pertinence des introductions d’espèces exotiques est mise en cause. Rapidement les savants considèrent qu’il est nécessaire de protéger les poissons et leurs habitats en restaurant l’accessibilité des bassins, en mettant en réserve des portions de cours d’eau et en durcissant la législation. Reconnue comme un expert sur ces questions, la Société d’acclimatation est associée par l’Etat à toutes ses réflexions pour améliorer la situation et ses avis sont largement suivis notamment dans la loi du 31 mai 1865 sur le saumon et la truite et sur la question des échelles à poissons. Sans que pour autant la situation des populations de poissons des cours d’eau français ne paraisse s’améliorer. |
Articles de revues, publications sur le web
2019 | |
« Histoire de la protection de la nature en France. La nature ordinaire, facteur d’éveil », Le Courrier de la Nature, n° spécial 2019 « La nature ordinaire. L’identifier, la rencontrer, la protéger », 2019, p. 12‑15. Dans un numéro spécial consacré à la notion de « nature ordinaire », il s’agit d’examiner la part qu’a pris le souci de la nature « banale », « commune », dans l’éveil et l’élaboration d’une pensée favorable à la protection, dans la définition et la mise en œuvre d’actions, dans les premières réalisations (mi xixe – mi xxe siècle). L’étude des origines fournit des clés de compréhension de la situation actuelle en identifiant les héritages, les permanences et en même temps les changements, les innovations. | |
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2017 | |
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À Blois, en 1974-1976, une opération de réintroduction de 13 individus a permis au castor d’Europe (Castor fiber) de recoloniser une large partie du bassin de la Loire. Cette dynamique de retour se poursuit actuellement et révèle les adaptations tant animales qu’humaines. |
2016 | |